Après la
semaine consacrée à Keira Knightley, il est fort possible que cet article
annonce une ou deux semaines sur
Nicolas Cage, un acteur que j'adore depuis très longtemps. Il est évident qu'il ne choisit pas toujours les
bons films, ayant tourné dans de nombreux navets tels que
Ghost Rider. Mais dès que l'acteur s'investit à fond dans un rôle, ça donne de
sacrés films et je connais des
Birdy,
Les Associés,
The Weather Man,
A Tombeau Ouvert,
La Cité des
Anges ou
Volte/Face qui peuvent en témoigner ! Dès lors que
Nicolas
Cage ne joue pas les gros durs, il est capable de nous offrir de sacrés prestations assez inoubliables. Ce qui est dommage, c'est que (de plus en plus), l'acteur est abonnés aux
affiches avec des flammes (franchement allez voir
sa
filmographie et observez les affiches, vous allez beaucoup vous marrer), qui correspondent à des films souvent mauvais.
Bref, je ne vais pas épiloguer sur la carrière de l'acteur qui prouve simplement qu'il est capable du meilleur comme du pire.
Ghost Rider fait clairement partie du pire. Je l'avais déjà classé dans
mon top 10 des pires films et il mérite sa place là-bas. Le film accumule les clichés
affreux et les répliques ridicules, tout en essayant de nous refourguer un humour bas de gamme et qui ne fait pas du tout effet (vous savez, du genre la petite réplique qui tue avant de passer à
une autre scène pleine de musique). Pas subtil, le scénario est prévisible d'un bout à l'autre.
Nicolas Cage joue les gros bras et ça ne lui
va pas, il est tellement meilleur dans des films plus psychologiques ! Encore, le début du film pourrait être potable car on voit beaucoup l'acteur et, même s'il n'est pas vraiment au top de son
talent, il réussit à sauver un peu tout cet amas de stupidité. Mais, quand
Johnny Blaze signe son contrat "
tiens Lucifer, je te donne mon âme et tu sauves mon papa !", le méchant diable pas beau lui répond "
HAHA merci tu es maintenant maudit et tu vas avoir plein de feu partout ! T'as le droit de garder ta moto et si quelqu'un est méchant tu peux lui
péter la tronche". Depuis, le gars
Johnny se trimballe une tronche d'enfer, sa peau explose et il devient un squelette rock'n'roller qui crâme. Le
scénario est tellement plat qu'ils auraient dû appeler ce film "
Crêpe flambée". Et vas-y que le personnage n'est pas content, qu'il gueule
presque autant que moi quand j'étais sorti de la salle de ciné. Si un bon citoyen se fait agresser par un méchant démon,
Martin le squelette est là pour s'en
charger. Avec sa longue chaîne qu'il range autour de son torse on ne sait comment, il fouette l'air et fait peur à tout le monde. Dans le genre,
Indiana Jones
n'est pas mort-vivant mais il a quand même plus de classe. La fin du film est tout simplement ridicule et bien clichée même s'il faut avouer que l'ambiance très sombre est assez sympa.
Mise à part cette atmosphère assez noire de la nuit, le film contient également (il faut l'avouer) deux ou trois très
bonnes scènes, comme par exemple le tout début lorsque
Johnny Blaze tente de sauter par-dessus un certain nombre d'hélicoptères en moto et qu'on a un gros
plan au ralenti sur ses yeux. Une scène vraiment bien foutue qui apporte son petit frisson. Sinon, quelques effets spéciaux sont à porter au crédit du film, notamment lorsque
Johnny dévale un immeuble à la verticale avec sa moto, j'ai le souvenir qu'au cinéma ça pétait quand même pas mal. Mais sur W9, l'intérêt doit être gravement limité. On
pourrait se dire que les acteurs sauvent le scénario primaire mais même pas. Si
Nicolas Cage fait son boulot là où on l'attend mais pas de
façon extraordinaire (à rôle de merde, interprétation de merde), on ne le voit presque pas puisque son visage est constamment remplacé par un crâne (mais attention : un crâne qui a
des expressions faciales, c'est hyper balaise !). Quant à
Eva
Mendès, je ne peux pas la supporter et elle nous offre ici une prestation à l'image de son talent : fade et inutile.
Voilà tout pour ce film, je ne vais pas débattre une heure et demie sur un scénario aussi plat et attendu. Et dire que le
Ghost Rider 2 va bientôt sortir de son antre, quel enfer.