Après avoir partagé mon Top 3 des meilleurs films de chaque année entre 1990 et 2010, voici mon Flop 10 : les pires films que j'ai vus jusqu'à maintenant.
Je tiens à préciser qu'il est rare que je voie des films que je n'aime pas. Il est très occasionnel que je regarde un film au hasard sans savoir s'il est susceptible de convenir à mes goûts. Ainsi, la plupart des films que je découvre me plaisent, car je les ai sélectionnés comme ça. Donc, ne vous affolez pas, il existe des films bien plus merdiques que ceux que je vais présenter ici. J'ai juste évité de les voir. Cependant, il y a, naturellement un bon nombre de films que j'ai détestés, et que je vais résumer dans cet article.
Vous connaissez tous le paradoxe de la grenouille dans une casserole d'eau : si l'eau chauffe petit à petit, elle ne se rend pas compte de l'abominable température, tandis qu'en la plongeant directement dans une eau à 90°C, elle souffre le martyr. Ainsi, pour ne pas vous brusquer, je vais commencer par la dixième position, afin de ne pas vous déclencher une attaque cérébrale trop vite... Bon, dans le contexte, ça peut aussi vouloir dire que je compte vous tuer à feu doux sans que vous souffriez, mais ne vous inquiétez pas, ça ira.
La Momie : la Tombe de l'Empereur Dragon (2008 - Rob Cohen)
Après La Momie, qui était absolument génial en terme d'humour et d'action/aventure, ils avaient réussi à faire un second film toujours aussi bon, drôle et passionnant, ce qui est rare pour ce genre de films.
Cependant, ce troisième opus est totalement raté. Quand j'ai vu que le film serait avec Jet Li, j'ai déjà eu peur. Puis, quand j'ai vu que le film ne se passait plus en Egypte mais en Asie, ce fut pire. Mais quand j'ai découvert que Rachel Weisz n'était plus de la partie et qu'elle avait été remplacée par une autre actrice, ce fut le pompon.
Mais pourquoi avoir fait ce troisième film, alors que les deux précédents étaient si géniaux ? Pourquoi ? Maria Bello est très loin d'avoir le charme de Rachel Weisz, et en plus son jeu d'actrice est ultra-moyen. Je ne pense pas qu'elle correspondait à ce genre de film d'aventures (en effet, elle est pourtant superbe et talentueuse dans le drame A History of Violence). Brendan Fraser est bon, certes, mais où est passé l'humour ? Le film enchaîne les scènes sans cohérence, totalement invraisemblables (quand j'entends certaines personnes scander que Lost contient d'énormes incohérences, j'ai envie de pleurer à côté de ce scénario minable !), avec des effets spéciaux affreux, tout en enlevant l'humour et l'intérêt des deux premiers films. Comment pouvaient-ils imaginer créer un bon film avec cette recette ? Certes, il fallait bien innover, pour qu'on n'ait pas l'impression de revoir la même chose, mais il n'était pas nécessaire d'aller jusque là. En fait, il n'était pas nécessaire de faire ce film. On a vraiment le sentiment (fondé), qu'ils ont simplement voulu faire du fric avec un troisième film tourné à la va-vite, sans réelles idées, avec simplement les noms de "Momie 3" et "Jet Li" pour attirer les foules et faire vendre. Gros gâchis.
Ong Bak 2, la naissance du Dragon (2008 - Tony Jaa)
Etrange, on retrouve une fois de plus le mot "Dragon". Visiblement, je n'aime pas les films qui contiennent ce terme (j'avais déjà peu apprécié Tigre et Dragon, je pense que je m'abstiendrai de jeter un oeil à Donjons & Dragons).
Revenons à nos moutons (ou plutôt, devrais-je dire, à nos éléphants). Il est indiscutable que Ong Bak est un film culte, génial et visuellement impressionnant. Mais la sauce ne prend plus. Face aux critiques concernant l'horrible faiblesse du scénario de Ong Bak, Tony Jaa a certainement voulu créer une histoire, un scénario un peu plus poussé que les deux films précédents. Mais on tombe très vite dans l'ennui total, avec de nombreuses scènes dont on se fout totalement.
Ce qui faisait le charme de Ong Bak et l'Honneur du Dragon, c'étaient évidemment les prouesses de Tony Jaa, les combats, les acrobaties. Ici, on n'a quasiment rien, sauf à la fin où enfin ça bouge un peu. Et encore, ça n'a rien d'extraordinaire, loin des magnifiques prestations des deux précédents films. On a droit à quelques coups de genou ou de coude bien placés, mais pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent. Ah oui, il court sur des éléphants. Mais les ralentis sont ridicules, et les musiques totalement à chier. Dans Ong Bak, on avait droit à de bonnes musiques de style thaïlandais, mais là, c'est du vulgaire son de bande annonce ou de rock. Déplorable. Préservons le précieux Ong Bak dans notre filmothèque, voire l'Honneur du Dragon, mais pas celui-ci, qui s'approche plus du cliché incarné.
Ghost Rider (2007 - Mark Steven Johnson)
Pour une fois que je suis d'accord avec la presse ! C'est rare... Je m'attendais tout à fait à quelque chose de ce genre : vu, revu, avec des dizaines de clichés. Mais la curiosité a pris le dessus. Le scénario reste banal, seules quelques scènes se démarquent par leur beauté (les sauts de Blaze au début du film). Dès qu'il se transforme en squelette enflammé, le film devient inintéressant et plat. Les scènes ridicules s'enchaînent, et même si Nicolas Cage est bon et sauve très légèrement le tout (mais bon diou, pourquoi s'est-il rasé ses pattes devant les oreilles ?), ça ne permet pas d'en faire un bon film, ni même "correct".
Il faut vraiment faire attention avec les films de Nicolas Cage. Il est capable d'apparaître dans les meilleurs chefs d'oeuvres comme dans les pires navets. Ghost Rider fait assurément partie de la seconde catégorie (à mon goût). Voir ma critique complète ici.
Didier (1996 - Alain Chabat)
Mise à jour 2022 : ce top a été écrit il y a 12 ans. J'étais jeune. Oui, jeune. Je n'assume pas mes vieux articles et encore moins celui-ci, car Didier ne méritait pas un tel acharnement de ma part. Fort heureusement, j'ai vu depuis des centaines de films bien pires que Didier...
Un film très rarement drôle, qu'ils arrêtent avec leur "on ne sent pas le cul". C'est d'un ridicule, vraiment dénué d'humour, en tout cas pas à mon goût du tout (et pourtant j'adhère généralement à toutes sortes d'humour, même les plus douteux). On ajoute à ça le foot et les clichés ultra-beaufs qui vont avec, ce qui me déçoit. Le match de foot à la fin est tout simplement ridicule, avec Chabat on sait que ça ne se veut pas sérieux, mais c'est quand même au niveau zéro.
Habituellement, j'adore Alain Chabat, vraiment. Je suis un grand fan de La Cité de la Peur et des Messages à Caractère Informatif. Mais là, même si quelques unes de ses pitreries et imitations de chien sont amusantes, ça lasse et ça ne vole pas très haut...
Un film qui a permit à Alain Chabat de faire l'idiot, à Bacri de continuer sa carrière, et aux spectateurs de l'oublier très vite.
Gazon Maudit (1994 - Josiane Balasko)
On m'avait introduit ce film comme étant culte. Quelle surprise j'ai eu ! Un film à la limite du tolérable, macho à souhaits, inutile. C'est un fouillis total et inexplicable de problèmes avec une "gouine" comme ils disent. C'est d'un vulgaire inutile (il existe pourtant des "vulgaires" intéressants, voire utiles, prenons pour exemple Reservoir Dogs et ses innombrables "fuck").
Josiane Balasko est à la limite du supportable en garçon manqué et je m'étonne qu'un tel film soit si apprécié. C'est vraiment un grand n'importe quoi presque irregardable. On se demande ce que le génialissime Alain Chabat fait dans ce film, où il est le seul à s'en tirer correctement. Il est drôle et non-excessif.
Bref, à rajouter dans la liste quasi-infinie des navets français.
Les Visiteurs en Amérique (2001 - Jean-Marie Poiré)
Les Visiteurs en Amérique ou "comment réaliser un remake américain inutile". L'art de détruire l'une des meilleurs comédies de tous les temps. Ah pour ça, ils sont forts. Ne leur serait-il pas venu à l'idée d'envisager (rien qu'un instant) le sous-titrage là-bas ? La question que je me pose le plus, c'est de savoir si le film a été apprécié de l'autre côté de l'Atlantique.
On prend les mêmes personnages, mais pas tout à fait. On enlève les chicots pour le politiquement correct, on ajoute des acteurs pitoyables et finalement seuls demeurent Jean Reno et Christian Clavier excellents dans leurs rôles. Où est passée la coupe au bol de Jacquouille ? (qui, d'ailleurs, s'appelle maintenant André le Pâté, mais passons, c'est vrai que dans la bouche de Clavier, ça fait toujours rire)
Les mêmes gags sont repris, mais mal repris, et on se force à rire uniquement parce qu'on plaint les pauvres Reno et Clavier d'avoir accepté de collaborer à un tel massacre.
Ce que je sais de Lola (2006 - Javier Rebollo)
Ce que je sais de Lola est un film simple, très simple, racontant la vie quasi-larvaire d'un solitaire qui s'ennuie. Alors il va suivre quelqu'un. Le synopsis m'avait paru alléchant, intéressant, c'est pourquoi j'étais allé le voir au cinéma. Monumentale erreur. J'ai perdu mon temps.
Le fabuleux héros de cette histoire dont les mimiques, soit dit en passant, ont fini par m'énerver, passe ses journées à ne rien faire et quand il décide de faire quelque chose, c'est lent, et mal joué. On saura qu'il aime les petits beurres, les pubs pour les téléphonies érotiques et Lola, mais on ne saura pas pourquoi on est venus dans cette salle. Je suis pourtant adeptes des films dits "lents", mais là non. La caméra fixe n'arrange pas les choses même si certains plans sont bien étudiés. Le film se veut certainement "analysable et bourré de messages" mais on n'en retire rien d'autre que de l'ennui et des actes vides de sens. Et je ne parlerai pas de "dialogues vides de sens", mais de "dialogues vides" tout court.
En gros, c'est à ne pas voir !
The One (2001 - James Wong)
Tiens donc, mais comme on retrouve notre ami Jet Li ! Quelle coïncidence. Toujours aussi mauvais acteur, ce n'est pas lui qui peut sauver le film de ce scénario qui laisse franchement à désirer. C'est pratiquement un remake d'Highlander, mais adapté aux arts martiaux et avec des combats ridicules. Les effets spéciaux sont primaires, ultra-moches et donnent des images totalement improbables (oui, je sais, le héros peut presque lutter contre la gravité et c'est normal, mais ça n'empêche pas le rendu immonde). Ils veulent nous en mettre plein la vue mais nos yeux saignent.
Un léger navet donc, si vite vu, si vite oublié. The One fait partie de ces films qui ne resteront pas dans la mémoire du cinéma (du moins, je l'espère).
Taxi 4 (2007 - Gérard Krawczyk)
Faites que les critiques aient ouvert les yeux des réalisateurs : s'il-vous-plait, pas de 5ème opus... Le film n'atteint aucun objectif, et ne montre rien. Encore une fois, on retrouve le football dans le cinéma français, et c'est encore mauvais. Voir Samy Naceri débarquer en taxi au beau milieu d'un stade de foot, en mode "gros dérapage de beauf", et repartir comme si de rien n'était sans problème particulier, c'est le pompon. Les acteurs font ce qu'ils peuvent pour être drôles. Mais c'est raté. Aucune consistance, aucun humour, aucun scénario. Ils auraient dû s'arrêter au premier film, qui valait presque le coup.
Un Indien à New York (1997 - John Pasquin)
Et voici donc le pire film que j'ai vu de toute ma vie. Et devinez quoi ? C'est encore un remake. Comment une "beauté" du cinéma français qu'est "Un indien dans la Ville" a-t-il pu être transformé en si gros navet pathétique ? C'est absolument immonde. L'acteur est connu pour des films comiques assez neuneux pour les gosses (n'est-ce pas lui qui joue dans Casper ?), mais là, ce n'était apparemment pas voulu. Quand les Américains veulent copier les français, voilà le truc que ça donne ! Patrick Timsit et Thierry Lhermitte sont irremplaçables dans leurs rôles, ils sont drôles et géniaux, mais ce film est ridicule à souhaits. Les paroles sont les mêmes, les scènes sont les mêmes, mais alors ça rend pas du tout la même chose que notre chef-d'oeuvre français qui lui au moins avait le mérite d'être drôle. En bref, à la corbeille.