Birdy - Vol au-dessus d'un beau drame

    Ce film, que j'assimilerais un peu à Vol Au-Dessus d'un Nid de Coucou (un personnage qui souhaite en faire réagir un autre), est franchement magnifique, d'une grande beauté.




    Traumatisé par la guerre, le personnage de Birdy est prêt à tout pour réaliser son plus grand rêve : voler. C'est surtout un moyen d'échapper à ses pensées, d'éviter de se réinsérer dans le système après les horreurs qu'il a dû voir. Cet échappatoire devient donc une obsession, jusqu'à en devenir complètement fou et se retrouver enfermé pour problèmes psychologiques. Le personnage joué par Nicolas Cage, Al, est quant à lui émouvant, car il est totalement bouleversé par l'évolution dramatique de son ami. Il ne lui reste plus qu'une seule chose sur Terre : son amitié avec Birdy qu'il voit s'effacer tout doucement.

    Pendant tout le film, il va essayer de refaire parler son ami, qui a perdu la parole, et nous revivons de beaux moments, magiques, à travers de longs flash-backs vraiment somptueux et émouvants.



    L'une des dernières scènes, où Al parle à Birdy qui est dans ses bras, est indescriptible tant elle est belle et puissante en émotion. Matthew Modine est surprenant dans un rôle qui lui va à merveille. Un hymne à la Nature. Un homme qui ferait tout pour voler et devenir un oiseau, et un autre qui ferait tout pour le ramener sur Terre. Une histoire vraiment magnifique pour un film totalement culte bien qu'assez méconnu.

    Le film est également d'une perfection exemplaire dans sa fin. La fin du film est totalement surprenante et folle. Alors qu'Al pense avoir guéri Birdy et qu'ils sortent tous les deux par le toit, voilà que Birdy se met à courir et à sauter du haut du toit ! Ce qui met Al dans tous ses états, se mettant à crier le nom de son ami et à courir lui aussi pour regarder, impuissant, la triste scène ! Ce retournement de situation assez énorme, plein d'émotion, est immédiatemment suivi d'un autre, encore plus fort, où on remarque que Birdy est simplement descendu sur une corniche, se retournant vers Al et lui lançant un "Ben quoi ?". Et le générique de fin démarre. On ne peut s'empêcher de rester comme des idiots, à moitié amusés et rassurés que Birdy n'ait pas perdu la raison à nouveau.

    Voilà pour ce film et sa fin très surprenante (un ascenseur émotif, comme dirait l'autre) qui m'a permis de ne pas l'oublier. 

 



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