Et si ce film a remporté cinq Oscars (ceux des meilleurs film, réalisateur, photographie, maquillage et montage d’effets
sonores), ce n’est vraiment pas pour rien. Il frôle la perfection dans son genre.
Premièrement, le film dure 2h45 et le scénario ne s’essouffle absolument pas. Il retrace avec beauté la vie et le courage de
William Wallace, de façon très prenante. Même si le scénario peut sembler très peu attirant à première vue (ce qui m’avait dissuadé de le voir au début), il est servi
d’une façon qui ne peut nous ennuyer. Tout d’abord parce qu’on s’attache énormément au personnage principal, absolument touchant dans son éternel désir de révolte contre l’homme qui est à
l’origine de la mort de sa promise. Mais aussi parce que le scénario est fort en rebondissements et bénéficie d’une fin très mémorable qui, après 2h30 de film, ne peut pas laisser de marbre.
Le film débute et finit sur deux scènes sublimes, sur fond de musiques magnifiques.
Ce qui fait une des forces du film, ce sont les batailles. Les amateurs jubileront devant tant de maitrîse de la caméra, devant les plans si biens travaillés,
suffisamment implicites pour ne pas nous dégoûter. Pour ceux qui, comme moi, n’aiment pas les batailles, vous serez surpris par l’incroyable déroulement de celles-ci. Elles savent nous étonner,
car elles ne montrent pas seulement des combats stupides entre les figurants, elles mettent en valeur toutes les stratégies développées par les différentes armées. D’un point de vue
cinématographique, ces scènes furent très novatrices et ont beaucoup inspiré les autres films du genre, comme
Le Seigneur des Anneaux ou
Troie. Et elles égalent toujours celles des films actuels.
Mais le film ne se résume pas à ceci, fort heureusement, extraordinaire également grâce à ses
acteurs…
Mel Gibson excelle ici dans toute sa splendeur. Ses jeux de regards sont ahurissants, humains, émouvants. Il parvient à nous
transmettre ses émotions et d’immenses frissons rien que par ses yeux. C’est une chose que très peu d’acteurs peuvent se vanter d’avoir. Enfin, le film met en scène notre chère
Sophie Marceau, qui trouve dans ce film l'un des meilleurs rôles de sa vie. Plus compétente et magnifique que jamais. Je tiens également à saluer la
performance de
Angus Macfadyen, très peu connu mais qui brille dans le rôle de
Robert le Bruce.
Ensuite, ce film reste depuis des années dans mon top 10 personnel grâce à son extraordinaire fin. C’est tout simplement l’une des meilleures fins de films à mon goût.
Elle est très intense et belle. Je vais la développer plus bas.
Enfin, je ne peux pas faire l’éloge de ce film sans parler du plus grand atout qu’il possède (et que j’ai donc gardé pour la fin), à savoir sa BOF. Les musiques
sont saisissantes, magnifiques, d’une genre celtique, et on remercie
The London Symphonie Orchestra et
James Horner de nous avoir créé cette merveille.
La suite de cet article révèle la fin du film, elle est destinée aux personnes l'ayant vue.
La fin du film est donc, à mon goût, la scène la plus émouvante qu'il m'ait été donné de voir. Sans mauvais jeu de mot, elle arrache les tripes et il est difficile de ne
pas sentir cette boule dans l'oesophage.
C'est d'ailleurs une scène vraiment culte dans le cinéma, et on comprend pourquoi. Alors que
William Wallace n'a fait que proclamer
sa volonté de donner à l'Ecosse son indépendance, sa liberté, il est capturé par le
roi d'Angleterre qui ne supporte plus cette révolte à son encontre. Il est
donc torturé de façon horrible, d'abord écartelé, puis pendu pendant quelques longues secondes, et enfin étripé vivant. Alors que le bourreau lui demande de crier "
Pitié !" pour abréger ses souffrances, voilà que la foule qui souhaitait sa mort à tout prix se met à scander "
Pitié !" à la place de notre héros. Elle prend conscience du courage de
William Wallace et
s'horrifie devant une telle barbarie à l'encontre d'un homme finalement admirable.
Et dans un dernier souffle,
William Wallace va donc dire son dernier mot, qui résonnera dans tous les murs de la place et parviendra
peut-être aux oreilles du roi, "
Liberté !", refusant ainsi de se soumettre à l'autorité royale. Un moment très fort en
émotion, où
James Horner tient une énorme place avec la musique "
The Execution - Bannockburn",
qui contient donc le thème principal du film.
Il jette alors un dernier regard à ses amis qui sont dans la foule et aperçoit derrière eux le fantôme de sa fiancée décédée
Murron, qu'il va enfin pouvoir rejoindre en toute sérénité.
Voir aussi : Les meilleurs films de 1990 à 1999, Les 20 films les plus tristes ou
émouvants, Apocalypto.