Là-Haut - Un enchantement de Pixar

04.09.2010

Là-haut (Up, en anglais) est le film de Pixar qui a fait sensation en ouvrant le Festival de Cannes 2009. Une première pour un film d’animation ! Avec trois mois et demi pour peaufiner l’intrigue, et cinq ans pour le réaliser, Pete Docter et Bob Peterson, deux inconditionnels des films de Disney, nous ont sorti un très beau film plein d'humour et de bonnes choses. D’ailleurs, le producteur Jonas Rivera avait expliqué : “Nous ne voulions pas du réel, nous voulions de la caricature. C’est un peu un retour vers l’ancien Disney". Charles Aznavour prête sa voix à Carl, un vieillard bougon de 78 ans. Cet homme veut réaliser son rêve : il attache des milliers de ballons à sa maison afin de s’envoler vers l’Amérique du Sud. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il embarquerait avec lui un jeune garçon de 9 ans, Russell, à la fois joyeux et collant. Ce duo improbable va les réunir dans une aventure qui dépasse l’imagination.

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Le principal défi de ce film d’animation aura été de rendre l’histoire crédible. Pete Docter confie qu’en réalité, “pour élever une maison dans les airs, il faut 26,5 millions de ballons, et nous n’en avons que 20 000. Il faut que les gens acceptent d’y croire. Comme l’idée que Carl puisse diriger la maison à l’aide de voiles“. Mais le film n’a pas de souci à se faire. Il est évident que ce détail est moindre et que la magie prend le dessus sur l’invraisemblance de l'intrigue.

C'est donc l'une des nombreuses très belles surprises de 2009. Je ne m'attendais vraiment pas à apprécier autant ce film d'animation. Je me disais que c'était sûrement trop enfantin, trop moralisateur et je m'attendais aux clichés habituels du genre, mais il n'en est rien. Le scénario est très original, et les idées sont toutes excellentes. Rarement je n'ai autant ri devant un film d'animation depuis Le Monde de Némo, et je crois même qu'il surpasse largement ce dernier.

       La gigantesque réussite de ce film réside incontestablement dans ses personnages. Les chiens qui parlent, en particulier Doug, sont à mourir de rire. Ce chien, qu'on ne voit pourtant pas tant que ça, fait la grande force de ce film. Car il est attachant, drôle, joyeux. La blague de l'écureuil est incompréhensible mais hilarante et on atteint des sommets dans l'humour absurde auquel je voue un culte. Vous pouvez revoir l'entrée en scène amusante de Doug ici. La voix aiguë et détraquée du méchant chien Alpha est très inattendue et littéralement géniale. Quelle superbe idée pour un film d'animation, genre qui, en règle générale, n'échappe pas aux clichés habituels du méchant à la voix grave. Carl est amusant en petit père ronchon, tout comme Russell en gamin énervant mais gentil. Le Dabou (gros oiseau) est également assez marrant.

       Ensuite, ce film est aussi une magnifique histoire assez triste. Certes, elle n'est pas crédible, mais qui s'en préoccupe ? On s'en fiche totalement, on passe un super moment. Le fond de l'histoire est très relativement tragique, et la fin du film est absolument magnifique, bien qu'inévitable.

       En bref, j'ai passé un très bon moment et je me suis bien marré, d'autant que l'animation est vraiment soignée et sublime, comme en témoigne la bande-annonce.