Quelques films en vrac #10

Quelques films en vrac #10

      Ça faisait longtemps, alors voici un nouvel épisode des Quelques films en vrac. Il s'agit de films que j'ai visionnés récemment mais pour lesquels je n'ai pas envie de consacrer un article individuel.

 

      The Cake Eaters (Mary Stuart Masterson, 2007)

Quelques films en vrac #10

      En théorie, je n'aurais jamais dû voir ce film. Je l'ai exploré uniquement parce qu'il dure moins d'1h25 et qu'il fait partie de ma rétrospective Kristen Stewart (dont je n'ai toujours pas fait le tour). Et si je peux vous donner un bon conseil, c'est de ne pas découvrir ce film (oserais-je plutôt dire téléfilm tant la réalisation est à chier ?). The Cake Eaters est chiant au possible, plein de clichés et sans intérêt. Si encore, il était sauvé par son casting, il aurait pu faire la blague, mais chaque comédien (K. Stewart comprise) offre une interprétation laborieuse voire catastrophique. Qui plus est, le film se conclut avec une morale plus que douteuse, voire dangereuse, puisque tout le monde semble trouver normal de laisser une adolescente handicapée de 15 ans faire (selon ses propres dires) n'importe quoi en voulant coucher à tout prix avec un mec de 20 ans. Mais bon, vous comprenez, cette pauvre jeune fille a peur de mourir sans perdre sa virginité alors il faut bien qu'elle s'y mette, non ? C'est d'un glauque.

 

      Happiest Season (Clea DuVall, 2020)

Quelques films en vrac #10

      Je ne suis pas du tout un défenseur des comédies romantiques de Noël que je trouve toutes plus débiles les unes que les autres. J'ai cependant laissé une chance à Happiest Season (dont je tairai la traduction affreuse) car, d'une part, je poursuis ma découverte de Kristen Stewart, et d'autre part je trouvais le thème réellement original pour un film de Noël. Ras le bol, en effet, des romcoms très attendues sur fond de beau mec divorcé mais attentionné et de jeune femme en quête de prince charmant, puisque Happiest Season évoque plutôt la difficile étape du coming out dans une famille conservatrice.

 

      Alors, bien sûr, ça ne casse pas trois pattes à un canard et le film n'évite pas les écueils du genre (romantisme, personnages caricaturaux, bagarres ridicules), mais plus il avance, et plus on constate que les personnages ne sont pas si stéréotypés. Happiest Season, qui plus est, bénéficie d'un humour plutôt efficace et absolument pas neu-neu, par l'intermédiaire notamment de Dan Levy, à l'origine de situations assez drôles impliquant des poissons. J'ai été également ravi par la présence d'Aubrey Plaza, découverte pour ma part dans Parks and Recreations, qui apporte un peu de nuance à toute cette histoire. Au final, le film est un petit vent de fraîcheur et permet de passer un bon moment. Il y a, certes, le côté feel good nécessaire à toute bonne (ou mauvaise) comédie de Noël, mais le film tient la route et ne tombe jamais dans le ridicule. Franchement sympa.

 

      Knock Knock (Eli Roth, 2015)

Quelques films en vrac #10

      Une très bonne surprise pour ma part. Knock Knock est un thriller sexy et délirant vraiment sympa à regarder et j'en suis ressorti avec le sentiment d'avoir passé un excellent moment. Alors certes, ce n'est pas le film du siècle et on est loin du chef d'oeuvre, mais Knock Knock est un amusant home-destruction (ou homme-destruction, au choix) complètement barré. J'ai adoré la première partie du film, lorsque le personnage de Keanu Reeves se sent de plus en plus mal à l'aise face aux avances des deux jeunes femmes qui se sont invitées chez lui et l'envahissent progressivement. Le voir changer de siège plusieurs fois pour se tenir à l'écart, puis sentir monter une tension à la fois sexuelle et criminelle entre les personnages, c'est vraiment fun. Keanu Reeves est génial, un peu excessif parfois mais c'est son rôle qui exige cette surréaction constante. Ana de Armas est réellement envoûtante et il y a un réel plaisir à voir son personnage vriller avec un grain de folie dans le regard. Lorenza Izzo est également convaincante en jeune femme complètement timbrée et parfois enragée. La deuxième partie du film est plus grotesque mais efficace et j'ai absolument adoré la conclusion avec un Keanu Reeves hilarant. La morale, quant à elle, est lourdingue et aurait pu être évitée. Bref, pas un film extraordinaire, mais une bonne comédie très efficace.

 

      Les méchants (Mouloud Achour, 2021)

Quelques films en vrac #10

       Je serais incapable de justifier pourquoi j'ai décidé de regarder ce truc. Peut-être ai-je voulu être sûr de l'avoir vu pour pouvoir en dire du mal, mais il est clair que mon avis était déjà fait dès la bande-annonce. Mis à part quelques blagounettes qui fonctionnent ponctuellement et m'ont arraché un soufflement de nez, notamment grâce à Alban Ivanov, Omar Sy et Matthieu Kassovitz, l'intégralité du film est une catastrophe sans nom. Le propos est débile et ne va pas beaucoup plus loin que "oh là là c'est incroyable l'ampleur des médias et des fake news aujourd'hui, on peut dire tout et n'importe quoi !". Le casting est une horreur ; Roman Frayssinet, insupportable, ne sait clairement pas jouer et ne fait qu'être lui-même (je le trouvais déjà détestable avant de voir le film, alors ça n'a pas arrangé les choses). La présence de Samy Naceri, Hakim ou encore Fary est inutile, tout comme celle de Kyan Khojandi, encore et toujours fidèle à lui-même, qui ne semble avoir été choisi que pour montrer au spectateur qu'il y a un mec cool au casting. Anthony Bajon est une catastrophe et il semble impossible de croire une seconde à son personnage. Bref, Les méchants est un supplice à regarder même s'il ne dure qu'1h15. Film inutile, crétin et moche.

 

      Attention au départ (Benjamin Euvrard, 2019)

Quelques films en vrac #10

       Une comédie française classique, un peu con et exagérée, mais quelques bonnes vannes font effet. Il est clair que la personnalité de Jérôme Commandeur apporte un énorme bonus au film. Ce mec déclenche chez moi des rires incontrôlables. Dans Attention au départ, il nous ressort son personnage habituel et son rôle est clairement sans surprise, mais il a un charme indéniable. André Dussollier est efficace, mais il fait également du André Dussollier et, comme son acolyte, il ne surprend guère. Le début du film est plutôt sympa, j'ai eu quelques éclats de rire, mais plus l'intrigue avance et plus les incohérences et les situations grotesques s'enchaînent... comme dans toute comédie française qui se respecte. Résultat : le film s'essouffle très vite en intégrant des comédiens affreusement mauvais (Nils Othenin-Girard, notamment, mais aussi Jonathan Lambert). Bref, un film qui commence pas mal mais accumule les défauts. J'en retiendrai néanmoins quelques rires dus principalement à Jérôme Commandeur.

 

 

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