Un thriller sans intérêt, une comédie délirante et un joli drame. Rien de très transcendant, mais quelques belles choses néanmoins.
The devil you know (Charles Murray - 2019)
Ne perdez pas votre temps à regarder ce film de 2 heures qui, clairement, ne présente aucune sorte d'intérêt. J'ai oublié le film dans l'heure qui a suivi mon visionnage et je ne prendrai pas plus de 5 minutes à décrire à quel point The devil you know est anecdotique. Le seul plaisir que j'ai eu, c'est celui de revoir Omar Epps plusieurs années après Dr House. Cependant, je n'appréciais déjà pas spécialement l'acteur dans la série et il n'est pas plus expressif dans ce thriller. Le film est long, chiant à mourir, les personnages ne m'ont jamais intéressé ni intrigué, tout comme cette histoire d'une banalité affligeante. Passez votre chemin, vraiment. Mais je pense que vous n'aviez pas besoin de moi pour le savoir.
Steak (Quentin Dupieux - 2007)
Une comédie plutôt absurde et marrante qui a posé les bases du cinéma de Quentin Dupieux il y a 15 ans. J'ai une certaine affection pour ce cinéaste qui m'a globalement toujours fait passer un bon moment sans jamais me transcender complètement. J'adore le côté décalé de chacun de ses films et, notamment, ce plaisir de suivre des intrigues jamais prévisibles. Dupieux aime casser les codes du cinéma (j'ai hâte de voir son premier film : NonFilm) et c'est toujours un ravissement. Avec des idées à la con parfois hilarantes, le réalisateur nous sort de temps à autres un petit film de 1h20 sympathique à regarder. C'est comme un petit bonbon qui vient apporter son lot de surprises, le nouvel épisode des "Folles aventures sans-queue-ni-tête du cerveau de Quentin Dupieux". Avec Steak, on assiste à une comédie inattendue et parfois savoureuse où le duo Eric et Ramzy (que j'adore depuis toujours en secret) s'amuse et nous amuse. Alors certes, les deux compères ne sortent pas beaucoup de leur jeu habituel et on retrouve même quelques gags classiques de leurs sketches (Ramzy en grand maladroit, Eric qui répète les fins de phrases, etc.), mais Steak m'a fait passer un agréable moment. Sans toutefois devenir indispensable, car malgré ses 1h20, j'ai senti le temps passer, le film est un bon aperçu de ce qu'est devenu le cinéma de Dupieux, notamment grâce à sa BO expérimentale hallucinante et un Sébastien Tellier délirant.
Se souvenir des belles choses (Zabou Breitman - 2001)
Là encore, un petit film français sympathique et plein de belles intentions. Se souvenir des belles choses est un beau petit drame qui ne casse pas des briques mais étudie la relation entre deux êtres que la vie a abîmé. J'ai notamment été bluffé par la performance de Bernard Campan à une époque où il était surtout réputé pour son côté comique. En s'extrayant des Inconnus, l'acteur a su montrer une facette émouvante et dramatique très intéressante. Isabelle Carré est également touchante, tout en sensibilité et douceur, même si son personnage n'échappe pas à quelques clichés lorsqu'il s'agit de troubles dégénératifs de la mémoire. Malgré quelques facilités ou quelques lourdeurs (certains personnages auraient pu être supprimés sans entâcher cette jolie histoire), Se souvenir des belles choses laisse un agréable souvenir, matérialisé par une image finale bouleversante.
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