Blow-up (1966) - de Michelangelo Antonioni

Blow-up (1966) - de Michelangelo Antonioni

      Je vais oser aller à l'encontre de (presque toute) la critique ciné sur ce film, mais j'ai détesté Blow Up et je ne comprends pas les avis dithyrambiques que l'œuvre de Michelangelo Antonioni suscite.

 

      Il y a des films comme ça, qui ont une réputation d'intouchables, et Blow Up en fait partie. J'ai mis si longtemps à le voir parce que, de prime abord, j'avais deviné par avance que plusieurs caractéristiques du film allaient me déplaire. Que ce soit la qualité de l'image comme le mixage dégueulasse du son, ou encore les situations grotesques et les jeux d'acteurs ridicules : rien ne m'a plu dans le film. Rien, à part peut-être ce dénouement précurseur qui propose un autre regard sur tout ce à quoi on a assisté et qui, bien sûr, a inspiré de nombreuses autres œuvres comme Mulholland Drive dans son traitement du rapport rêve / réalité. 

Tags Critique analyse explication du film

Blow-up (1966) - de Michelangelo Antonioni

     Malgré cet aspect scénaristique qui s'avère cinématographiquement pertinent, Blow Up m'a ennuyé comme rarement un film ne l'aura fait. Le film enchaîne des scènes et séquences d'une lenteur abominable, qui ne racontent absolument rien. La première demi-heure par exemple, est interminable et me semble totalement inutile : la couper aurait permis plus de dynamisme dans l'intrigue. Je comprends l'idée de faire dans le contemplatif, mais contempler du moche, c'est chiant.

 

     Le jeu des acteurs est catastrophique, les personnages accentuent chacune de leurs expressions dans une emphase parfois gênante. Encore une fois, je vois bien que tout ceci a un sens dans le propos, puisque les personnages principaux adoptent finalement le même ton que les mimes qui font du tennis : en exagérant leurs mouvements. Malheureusement, toute cette facticité n'a sur moi qu'un effet rebutant ; je suis à peu près certain que je ne verrais jamais Blow Up une deuxième fois tant il a été un calvaire à suivre et à terminer. Réellement, j'ai lutté pour le finir. 

 

Blow-up (1966) - de Michelangelo Antonioni

      Ce ne sont pas, non plus, ces accumulations de scènes absurdes voire débiles qui m'ont aidé à me sentir concerné par cette histoire. J'ai passé mon temps à souffler d'ennui voire d'agacement devant des situations qui sortent de nulle part et n'apportent rien au récit, comme cette étrange bataille dans du papier violet ou encore les incessants allers-retours du personnage dans la ville. Ca ne m'a pas intéressé, j'ai trouvé l'ensemble rasoir et la fin du film, bien qu'intéressante, ne me semble pas apporter quoi que ce soit au reste du film dans sa lecture.

 

     Pour conclure, je dirais que Blow Up avait une idée de base intéressante (rapport du personnage / de l'homme / du spectateur à la réalité et à ses interprétations), mais que la forme du film et le fond de l'histoire sont extrêmement laborieux. Clairement, le cinéma offrira davantage d'oeuvres bien plus brillantes et passionnantes par la suite sur le même thème, comme Conversation Secrète.

 

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