First Reformed - de Paul Schrader - Critique

First Reformed - de Paul Schrader - Critique

      Depuis le temps que j'entendais parler de First Reformed comme d'un incroyable chef d'oeuvre, il était temps que je me lance. Séduit par la présence d'Ethan Hawke tout d'abord, j'ai été ravi de voir qu'Amanda Seyfried faisait également partie du casting. L'actrice m'avait totalement impressionné dans le rôle d'une femme souffrant de dépression post-partum dans A mouthful of air, que je continue de vous conseiller, contrairement à First Reformed.

Tags Critique analyse explication du film

First Reformed - de Paul Schrader - Critique

      Je sais que des nombreux amateurs de cinéma se mettent à tourner de l'œil lorsqu'ils voient le logo de la société de production A24, mais pour ma part il est de plus en plus synonyme de film tape-à-l'œil. Je commence à m'en méfier sévèrement, malgré la quantité d'excellentes oeuvres qui en sont sorties ces dernières années.

 

       First Reformed est signé Paul Schrader, aka le scénariste de Taxi Driver (entre autres), et il n'est pas difficile de faire lien entre les deux films, qui est d'ailleurs assez grossier dans sa conclusion. L'introduction du film m'a pourtant saisi, car ce long travelling sur une église par temps gris met directement dans l'ambiance, notamment grâce à la musique posée et presque angoissante. Par ailleurs, on ne peut pas reprocher au film de ne pas tenter des choses visuellement, certaines images sont époustouflantes de beauté, comme celle d'Ethan Hawke en pleine réflexion devant un ciel bleu-violet.

 

First Reformed - de Paul Schrader - Critique

        Malheureusement, de belles images ne suffisent pas à faire un film puissant et marquant, et c'est un souci qui me semble de plus en plus prononcé dans les oeuvres indépendantes récentes. En terme de scénario, le film atteint un degré de néant assez catastrophique. Je ne vais pas dévoiler le dénouement, mais en plus de faire tâche à côté de Taxi Driver, succès du passé, coup de génie qu'il essaie de renouveler ici, Paul Schrader nous offre l'une des pires fins de films que j'ai vu depuis très longtemps. C'est niais, c'est idiot, c'est laid. C'est inattendu dans le sens le plus négatif qui soit.

 

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       C'est dommage, pourtant, car la première partie (30 minutes) est excellente et je me suis pris à rêver que le film creuserait la relation entre le Révérend Toller et Michael Mensana, qui était fascinante notamment tout au long de leur première discussion, mais il n'en est rien. Malgré l'atmosphère pesante qui se ressent dans cette confrontation d'idées, les pistes lancées lors de cette conversation ne serviront finalement qu'une trame un peu molle et sans intérêt, jusqu'au dénouement incohérent.

 

First Reformed - de Paul Schrader - Critique

       Certaines scènes ont failli me raccrocher à l'histoire, notamment celle de la méditation entre les personnages d'Amanda Seyfried et Ethan Hawke (qui débute de manière absolument sublime et m'a happé assez fort). Malheureusement, même cette brillante idée se termine n'importe comment, dans un délire visuel qui se rapproche plus d'un clip WTF de David Hasselhoff que d'un instant de pure poésie.

 

First Reformed - de Paul Schrader - Critique

        Bref, First Reformed est décevant à tous les niveaux, sauf peut-être celui de l'ambiance. Et Amanda Seyfried, subtile et touchante. A part ça, c'est une catastrophe en terme de scénario et la fin est ridicule. Je vous le déconseille avec beaucoup de vigueur.

 

First Reformed - de Paul Schrader - Critique
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T
Salut, j'ai vu beaucoup de gens dire du bien de ce film, je me suis donc lancé. <br /> Le début m'a vraiment plu, je m'attendais donc à voir un exercice où le révérend et le mari tentent de se convaincre mutuellement, où la foi et la science s'entrechoquent mais non, ca aurait été trop intéressent. Le film prend une tournure à la mort du mari où tu penses facilement deviner la fin du film, une fin logique donc, qui va au bout des choses. Mais ca te sers un revirement littéralement écrit au feutre tellement c'est gros. Le barbelé pour bien te faire passer le révérend pour un néo prophète qui prône l'écologie comme religion fin ca y'est quoi.<br /> <br /> J'ai vu Noctural Animals le lendemain, à la fin du film j'ai lâché un "enfin un peu de logique" tellement j'étais resté sur le visionnage de la veille.
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S
Oui, je suis totalement d'accord avec ça, d'ailleurs je n'en garde presque aucun souvenir à part la discussion passionnante du début et la conclusion ridicule au barbelé... Je ne sais pas pourquoi tout le monde s'est extasié dessus.