Aujourd'hui, j'ai écouté une même chanson 20 fois. Oui, aujourd'hui, Sigur Rós a sorti une nouvelle merveille du nom de Blóðberg.
Il est assez rare que je ne parle pas de cinéma sur le blog, mais quand ça se produit, c'est qu'il y a une bonne raison. Ceux qui me connaissent (vraiment bien) le savent : Sigur Rós est mon groupe préféré depuis 20 ans, j'en ai déjà fait quelques articles mais celui qui vient est tout particulier. Ce groupe islandais m'a accompagné lors de longs moments d'apaisement, lors de moments de joie, lors de grands moments de cinéma. Lors de deuils. Et, surtout, lors de moments de nostalgie. Ce sont ces petits moments à moi, qui me plongent dans un état de sérénité totale mêlé à des réflexions sur la vie, sur la mémoire, sur la mort. Tout ceci survient généralement après minuit, lorsque la nuit nous met face à nos états d'âme.
A l'heure où je pose ces mots, il est minuit et 36 minutes. J'ai découvert Blóðberg à 19h et je l'ai déjà écoutée 20 fois. Les envolées majestueuses et profondes de Blóðberg créent des frissons en moi, auxquels je peux devenir rapidement accro. Je ne sais pas si c'est leur meilleure chanson, je vais avoir besoin de recul dans quelques jours pour le dire, mais Blóðberg me procure un effet sensationnel de calme, de pureté, de beauté, d'émotion. Comment est-ce possible ? Comment, après 20 ans, Sigur Rós peut-il encore me toucher de manière aussi vive, aussi inattendue ? C'est un mystère.
Plutôt que d'épiloguer pendant des lignes et des lignes sur le sujet (ce qui mènerait forcément à des élucubrations que je préfère garder pour moi-même), je vous partage ce petit bijou, car il ne faut pas passer à côté.