Love Lies Bleeding - de Rose Glass - Critique

Love Lies Bleeding - de Rose Glass - Critique

      Love Lies Bleeding, que beaucoup rapprochent de Thelma et Louise pour un certain côté féministe, m'a davantage rappelé Drive pour sa violence graphique ou encore Lynch, que le film cite de temps en temps (on retrouve par exemple le plan en travelling au ras du sol sur une route éclairée par les phares d'une voiture, ou encore une scène sanglante impliquant une table, ainsi que quelques ambiances qui m'ont fait penser au cinéaste). Je n'ai pas vu Saint Maud, que Rose Glass a réalisé en 2019, mais Love Lies Bleeding est une romance pop et trash qui m'a clairement donné envie d'en voir plus.

 

Love Lies Bleeding - de Rose Glass - Critique

      Le film est déroutant car assez inattendu sur la forme comme le fond. L'intrigue se déroule avec fluidité et sans surexplication, grâce à une narration visuelle parfois très efficace (la toute première scène, par exemple, reste bien en tête et pose les bases de ce qu'on apprendra plus tard). Même si j'attendais un univers encore plus cool et plus pop, surtout quand on voit les magnifiques affiches, il faut admettre que le style visuel du film est élégant et impressionnant pour cette jeune réalisatrice qui s'impose déjà comme une autrice à suivre de près. J'ai, par exemple, adoré les gros plans sur les muscles qui se gonflent en provoquant un bel effet de puissance, ou encore les bruits et sons divers qui accompagnent les personnages et leurs actes. D'ailleurs, si on parle du côté sonore, l'ensemble est porté par une BO qui déménage et qui donne naissance à quelques très bonnes scènes.

 

Love Lies Bleeding - de Rose Glass - Critique

     Outre son parti pris radical dans la démonstration de la violence et l'originalité de son héroïne body-buildée, la force de Love Lies Bleeding est évidemment son casting. S'il est plaisant de revoir Jena Malone et Ed Harris (malheureusement dissimulé sous des accessoires qui font un peu toc), c'est bien le duo féminin qui envoie du lourd en terme de présence. Kristen Stewart continue sa carrière avec force et talent, c'est beau à suivre. Elle n'a désormais plus grand-chose à prouver. Je ne connaissais pas Katy O'Brian mais c'est elle qui crève l'écran avec son corps et sa stature impressionnante, mais également son regard empli de rage ou son sourire communicatif. Même si son prochain film, Twisters, ne m'enchante pas plus que ça, j'ai maintenant hâte de le voir pour découvrir à nouveau cette actrice. Avec Rose Glass, cela fait un nom de plus à retenir pour les années à venir.

 

Love Lies Bleeding - de Rose Glass - Critique

      Bref, je ne vais pas en dire trop, mais j'ai été emballé par cet OFNI qu'est Love Lies Bleeding. Le film m'a, en plus, scotché avec son final que je ne révèlerai pas ici, mais qui va sans aucun doute marquer tous les spectateurs pour son côté déconcertant. Je n'ai pas examiné les autres personnes présentes dans la salle ce soir, mais je suis à peu près sûr que leurs visages étaient aussi interloqués que le mien. C'est pourtant une magnifique façon de représenter l'émancipation de cette femme qui gagne en force tout au long du film, jusqu'à... Je n'en dis pas plus. Toutes ces choses contribuent probablement à faire de Love Lies Bleeding un objet marquant qui restera dans les mémoires. Je vous conseille cette expérience, que je ne place pas dans mon top 500 pour le moment car il me faut du temps pour la digérer et la voir une deuxième fois.

 

    Modification le lendemain après une nuit qui porte conseil : Finalement, pas besoin d'attendre, ça part dans le top.

 

 

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