Glengarry Glen Ross - de James Foley - Critique

Glengarry Glen Ross - de James Foley - Critique

       Je manque de temps en cette fin de semaine, il n'y aura donc pas de jeu ce samedi. J'ai tout de même pu regarder Glengarry Glen Ross, conseillé par Sami, et j'ai adoré ce semi huis clos à l'ambiance soignée, porté par une poignée d'acteurs exceptionnels.

 

Glengarry Glen Ross - de James Foley - Critique

       Glengarry Glen Ross expose les rouages du capitalisme à travers le quotidien d’agents immobiliers pris dans une spirale de compétition. Le récit tourne autour d’un ultimatum cruel imposé par la direction : seuls les meilleurs vendeurs conserveront leur emploi, les autres seront licenciés. Cette pression crée une rivalité entre les personnages, les poussant même jusqu'au désespoir. L'introduction du film est probablement la meilleure partie avec un Alec Baldwin absolument génial. Son monologue est puissant et l'ensemble est accentué par l'atmosphère du film impeccable. Entre la pluie dehors, les espaces peu éclairés et surtout le côté huis clos qui enferme les personnages et leur empêche d'avoir une vie extérieure, Glengarry Glen Ross est superbe en terme d'ambiance.

 

         La grande force du film réside dans son casting magistral. Jack Lemmon brille dans le rôle de "Machine" Levene, un vendeur vieillissant qui suscite la compassion, tandis qu'Al Pacino, dans la peau de Ricky Roma, est plus froid et manipulateur. De même, Ed Harris et Alan Arkin sont excellents dans leurs rôles assez similaires : ceux de deux démarcheurs qui cherchent un moyen de s'élever au-dessus des autres. Quant à Kevin Spacey, son jeu est toujours aussi élégant, avec des silences qui donnent une certaine prestance à son personnage.

 

Glengarry Glen Ross - de James Foley - Critique

      Glengarry Glen Ross est un film de personnages et de dialogues, il y a peu d'action d'autant que l'essentiel de la trame se passe au même endroit : dans ces bureaux sombres et toxiques, et c'est ce qui le rend si palpitant (malgré quelques longueurs pour certains dialogues tout de même). James Foley met bien en évidence la situation complexe dans laquelle se trouvent les personnages : à la fois manipulés et manipulateurs, victimes et bourreaux. L'écriture du film, adapté de la pièce de David Mamet, est parfaite, jusqu'au dénouement qui m'a laissé assez circonspect, mais dont le cynisme ajoute de la valeur au propos. L'absence de morale laisse un arrière-goût amer, mais rajoute du réalisme pour conclure cette histoire qui ne pouvait aboutir sur une happy end.

 

      Bref, j'ai adoré Glengarry Glen Ross qui me marquera pour son ambiance, ses acteurs et son propos cynique sur le monde du travail. Je remercie Sami pour cette découverte, et je vous encourage à le voir si vous n'en avez jamais entendu parler.

 

 

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