Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

       Même si Charlie et la chocolaterie n'est pas un film de mon enfance à proprement parler, je le place dans cette catégorie car il faisait partie de ceux que je m'impatientais de montrer à mes enfants depuis plusieurs années. Ce Tim Burton est délirant, enjoué, coloré, un peu barré. Un joli film qui donne de la magie et qui émerveille, tout en délivrant quelques morales positives pour les enfants.

 

Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

       Charlie et la chocolaterie est une réussite car il parvient à merveille à toucher les enfants comme les adultes. Pour les jeunes, le film délivre un paquet de messages sur les mauvais comportements à ne pas adopter ou les dangers qui menacent l'innocence de l'enfance. A travers 5 personnages ayant chacun une caractéristique plutôt basique (il ne faut, certes, pas rechercher de subtilité dans leur psychologie), le film dénonce à la fois la violence numérique et les comportements agressifs avec Mike, l'esprit de compétition et la volonté d'écraser les autres avec Violette, ou encore l'arrogance d'une Veruca pourrie-gâtée, baignée depuis toujours dans la richesse, qui exige que tout lui soit dû. Je suis un peu plus réservé sur le personnage d'Augustus, dont le traitement frise la grossophobie : son seul trait de personnalité est d'être gros, car gourmand. Le dernier enfant, Charlie, est quant à lui un gosse parfait : poli, il mesure l'importance des petites choses car il est issu d'une famille pauvre et connait le sens du sacrifice, blablabla. Comme je l'ai dit, rien n'est vraiment subtil, mais ce n'est pas grave : Charlie et la chocolaterie est avant tout un conte où l'opposition entre le bien et le mal se doit d'être claire.

 

Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton
Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton
Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton
Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton
Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

      L'idée du roman de Roald Dahl est intéressante : chaque enfant sera puni par le biais du vice qui le caractérise, ne laissant alors qu'à Charlie l'opportunité d'aller au bout du parcours piégé, mis en place par Willy Wonka. Mais surtout, et c'est en ceci que le film permet de ne pas culpabiliser les enfants, mais aussi de s'adresser aux adultes : ce sont bien les parents qui sont tenus responsables des dérives de leur progéniture. Tous les parents présentés dans le film, à l'exception de ceux de Charlie, sont vus négativement. Le film interroge donc sur la bonne éducation à donner pour permettre à nos enfants de devenir de belles personnes. 

 

Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

      Tout ceci nous mène au personnage de Willy Wonka, dont l'enfance a été elle-même détruite par ses parents, à tel point qu'il est incapable de prononcer ce mot. Par l'intermédiaire d'un Christopher Lee méprisant voire terrifiant, Tim Burton montre également les méfaits d'une éducation trop autoritaire qui empêcherait aux enfants de grandir avec l'insouciance qui les caractérise. Trop d'interdictions nuisent à leur évolution, et les poussent même parfois à braver l'interdit, rendant alors la règle de base contre-productive. Willy, interdit de manger des bonbons par son père dentiste, transformera sa frustration en projet de vie avec la chocolaterie la plus incroyable jamais bâtie. 

 

Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

      Johnny Depp est exceptionnel dans ce rôle. Je pense qu'à part Jack Sparrow, peu de personnages lui ont autant collé à la peau que Willy Wonka. Tout est parfait : de ses mimiques sournoises à ses regards remplis de mystère qui rendent le personnage presque inquiétant, sans oublier ses rires ou réactions puériles. Son interprétation est un régal à chaque visionnage, et c'est bien grâce à lui que je prends un plaisir démesuré à regarder Charlie et la chocolaterie régulièrement. Depp a rendu Wonka fascinant en y apportant toute la folie nécessaire pour en faire une figure mémorable et complexe. 

 

Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton
Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

      Quant aux couleurs, décors et accessoires en tous genres, Tim Burton a donné à l'univers de Roald Dahl une énergie et un punch absolument dingues. Le travail visuel est impeccable et les images fourmillent de détails qui nous en mette plein les yeux. De même, les chansons des Oompa Loompas sont aussi drôles qu'entraînantes. Choisir Deep Roy dans ce rôle fut une idée absolument brillante.

 

Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton
Les films de l'enfance #6 - Charlie et la chocolaterie - de Tim Burton

      Bref, j'adore Charlie et la chocolaterie de Tim Burton, et mes filles également. Malgré des messages très faciles voire grossiers, l'ensemble procure deux heures de magie et de plaisir, tout en étant cinématographiquement réussi. Que demander de plus ? Le film est si réussi que je rechigne encore aujourd'hui à découvrir le film de 1971 avec Gene Wilder... Oui, j'en ai honte. Mais je rattraperai cette erreur un jour.

 

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Je reste totalement convaincue que la version de 1971 est infiniment meilleure sur beaucoup de points. Même pour le personnage de Willy Wonka merveilleusement interprété par Depp. Ce dernier n'a pour moi pas surpassé son prédécesseur, il l'a égalé (dans le jeu d'acteur). Mais le personnage en lui même est bien mieux travaillé dans la première version.<br /> <br /> Il y a également beaucoup d'autres détails que je trouve plus subtils dans l'original. Vivement que tu te décides à la regarder pour qu'on puisse débattre sur la comparaison de ces 2 films!<br /> <br /> Allez... un petit spoil choisi parmi tant d'autres : les chansons des Oompa Loompas tout comme leur aspect physique sont bien plus impactant dans le 1er... je trouve!
Répondre
M
Très bon choix! On a regardé la trilogie avec ma belle-fille de 9 ans. Grand succès également... même le dernier volet!
S
Je finirai bien par le voir avec les filles je te dirai ce qu'il en sort ;)<br /> Aujourd'hui c'était Retour vers le futur : grand succès !