La montagne sacrée - d'Alejandro Jodorowsky

La montagne sacrée - d'Alejandro Jodorowsky

     Cela faisait très (très) longtemps que je n'avais pas été aussi hermétique à un film. La montagne sacrée, c'est 2 heures de délires érotico-scato-gores à n'en plus finir, avec tout ce qu'il faut en matière d'ésotérisme, de symboles, de Christ sous acide. Ce film représente tout ce que j'exècre au cinéma : un gloubi-boulga de scènes pompeuses, incompréhensibles, insupportables que ce soit visuellement comme sur le travail sonore (la musique, horrible, le son dégueulasse). Une sorte d'expérimentation qui, visiblement, a su trouver son public lorsqu'on voit l'incroyable popularité de ce truc abscons qui frise le spectacle d'art contemporain sur Arte à 3 heures du matin (ça va, calmez-vous, j'adore Arte, mais vous avez saisi l'idée). 

 

      Je vais vous dire, j'ai su que La montagne sacrée serait un supplice interminable dès la deuxième minute, et j'ai rarement eu autant raison. J'ai détesté chaque partie de ce film, que je ne cache pas avoir parfois (souvent, beaucoup) accéléré pour ne pas me farcir deux heures entières de cet objet inutile qui ne me parle absolument pas. C'était ça, ou couper net. Désolé à tous les fans de cette œuvre, car vous êtes nombreux, mais ce n'est pas sur ce blog que vous verrez vantés les mérites de ce charabia prétentieux qui cherche plus à choquer ou à être subversif, qu'à raconter quelque chose. J'aime l'expérimental, mais là c'est un rejet total. Grotesque, masturbatoire, étouffant et creux. En tout cas, absolument pas pour moi.

 

La montagne sacrée - d'Alejandro Jodorowsky
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Ça passe ou ça casse ! Je ne l’ai jamais vu, et ça ne me tente pas vraiment des masses.<br /> J’ai l’impression que ça fait partie des films qu’il vaut mieux voir adolescent, pour renouveler sa vision du cinéma à un moment où on accepte toutes les propositions, surtout les plus radicales.
Répondre
S
Oui, c'est fascinant de voir l'évolution...<br /> Pour Midsommar je pense surtout que j'ai un gros problème avec les films ésotériques à base sectes de gens à poil et d'effets pour choquer sans donner de sens. <br /> Je te rejoins sur Babylon et sur certains grands "classiques" qu'on apprend à redécouvrir plus vieux. J'avais eu ça pour 2001.
R
Ah, pour le coup j’ai bien aimé Midsommar.<br /> Je viens de lire ta critique, tu n’y vas pas de main morte.<br /> Pour ma part, le film sur lequel j’ai cette impression est le « Babylon » de Damien Chazelle, qui m’a diverti, mais dont je me suis dit en sortant qu’il m’aurait plus touché plus jeune.<br /> À l’inverse, il y a des films comme ceux d’Eastwood ou de Kurosawa qui me touchent plus aujourd’hui, alors que je les trouvais peut être trop lourds pour ceux de Kurosawa ou trop classiques pour ceux d’Eastwood plus jeune.
S
Oui c'est possible, ton analyse est assez bonne je trouve. Plus le temps avance et moins je suis sensible aux propositions radicales... Il y a peut-être un âge où j'aurais aimé ce film, ou des trucs genre Midsommar.