Quelques films en vrac #50

Quelques films en vrac #50

       Aujourd'hui, on va parler d'un film dont j'attendais moins, d'un autre dont j'attendais plus, et d'un dernier dont je n'attendais rien. Pas de coup de cœur dans cette sélection, mais deux que je recommanderais sans souci.

 

Les cobayes (Emmanuel Poulain-Arnaud , 2020)

Quelques films en vrac #50

       Excellente surprise que cette comédie romantique française, que j'ai regardée un peu au hasard parce que j'avais envie d'un film léger. Les cobayes, c'est l'histoire d'un couple qui bat de l'aile et qui décide de tester une nouvelle pilule censée renforcer leur amour et leur désir. Ce qui semble n'être qu'une comédie idiote sur le papier s'avère être un film doux, drôle et joli. Thomas Ngijol m'a surpris dans la peau d'un type nonchalant, mais c'est Judith Chemla qui m'a le plus convaincu dans son rôle. Elle est crédible à chaque instant en plus d'être amusante. La particularité du film réside dans l'alchimie entre les deux personnages. S'ils ne sont pas très drôles individuellement, ils forment ensemble un cocktail amusant et authentique, avec de réelles séquences d'humour savoureuses (la scène du vol est excellente) mais aussi de la poésie. En effet, Les cobayes est étonnamment émouvant avec une réalisation soignée, parfois au plus proche des visages pour accentuer la connexion de ce couple. Je vous conseille donc le visionnage de ce film, j'ai été agréablement surpris même si le scénario ne va pas vous faire tomber d'une chaise non plus.

 

Au revoir là-haut (Albert Dupontel , 2017)

Quelques films en vrac #50

      Voici le film dont j'attendais probablement beaucoup trop. Au revoir là-haut est classé parmi les meilleurs de Dupontel par les critiques, pourtant je l'ai trouvé assez faiblard comparé à d'autres propositions du réalisateur. Alors, bien sûr, Albert Dupontel est génial et Au revoir là-haut est globalement brillant, inventif et travaillé (certains plans sont d'une beauté incroyable), mais le film ne m'a pas touché autant qu'il aurait dû le faire, notamment à cause de personnages qui sont attachants sans vraiment l'être (l'arnaque aux monuments aux morts les rend particulièrement cupides), et d'une montée en puissance tragique autour d'Edouard, sorte de Monte Cristo dont on ne comprend pas exactement les motivations ni la haine qu'il voue à sa famille. Au-delà de ça, Au revoir là-haut bénéficie de moments sublimes, comme ce jeu de regards entre Albert Dupontel et Mélanie Thierry (que j'aime cette actrice, pourquoi la voit-on si peu ?) qui finit malheureusement par retomber comme un soufflé, jusqu'à un final mièvre assez difficile à envisager. Bref, j'ai adoré les deux premiers tiers de Au revoir là-haut mais j'ai été déçu par la conclusion, plutôt conventionnelle et pas très recherchée. Un très bon film, mais un Dupontel mineur.

 

Deux jours, une nuit (Jean-Pierre et Luc Dardenne , 2014)

Quelques films en vrac #50

      Voilà donc un film de ces frères Dardenne dont j'entends parler depuis toujours. Je découvre ici leur univers avec Deux jours, une nuit, film social autour d'une femme qui, pour ne pas perdre son boulot, va passer le week-end à toquer aux portes de ses collègues pour qu'ils abandonnent leur prime de 1000€ et empêchent son licenciement. Je n'en attendais rien et j'ai eu... rien. Le film est porté par une Marion Cotillard pleine de talent (comme toujours), mais qui n'est pas au meilleur de ce qu'elle sait faire. C'est un type de cinéma qui ne me parle pas : une mise en scène extrêmement pauvre pour forcer l'authenticité, des couleurs ternes pour forcer la misère, des acteurs qui en font des caisses pour forcer l'émotion. Mouais.

 

      Ce que je reproche surtout à Deux jours, une nuit, ce n'est pas seulement son côté répétitif qui est justifié par le propos (se battre pour survivre dans le monde du travail), mais surtout son misérabilisme qui transpire chaque expression du personnage principal, avec l'étalage de clichés qui vont avec. Certains dialogues sont insupportables, comme cette remarque de Sandra : "J'aimerais être à sa place" - "A la place de qui ?" - "De cet oiseau, là-bas"... ou encore la scène complètement stupide de la tentative de suicide qui se règle en trois minutes avec un sauvetage peu crédible et un petit tour express à l'hôpital.

 

      Marion Cotillard, malheureusement, est toujours sur le même ton du début à la fin, ce qui rend l'ensemble très monotone. Sandra ne s'énerve jamais, répète toujours la même chose en boucle, tout comme son mari qui doit prononcer le nom "Sandra" au moins 3 fois par phrase. On ajoute à ça une ribambelle de clichés sociaux qui s'enchaînent les uns après les autres, dans une course contre la montre qui devient de moins en moins crédible à mesure que le film avance. Sur 16 collègues, Sandra parvient à entrer en contact avec tout le monde et à avoir une discussion avec chacun d'entre eux, sauf un (sinon ce serait trop gros). Bref, ma première expérience chez les Dardenne fut à l'image de ce que j'avais imaginé : terne et long.

 

 

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