Le film dure seulement 2h20 et il a du être très difficile de résumer autant de détails croustillants du livre en si peu
de temps. Ce qui rend les différences film/livre compréhensibles. D’ailleurs, de nombreuses scènes ont été supprimées, ainsi que beaucoup de personnages et d’éléments importants de l’intrigue.
Quelques scènes ont même été complètement modifiées pour donner une conclusion du film quelque peu éloignée de celle du livre. On retient surtout le fait que
Robert
Langdon ne monte pas dans l'hélicoptère avec le
camerlingue, ce qui nous évite la grosse invraisemblance du héros qui survit en se servant du
pare-brise de l'hélico en guise de parachute... Ce livre a donc été bien adapté, de façon à en effacer les incohérences tout en gardant l’essentiel.
Deux faits regrettables cependant. Premièrement, l’un des plus beaux passages du livre a été très largement négligé voire abandonné (le magnifique discours du
camerlingue face aux caméras a été réduit, au profit d’un bref monologue destiné aux cardinaux). Ce qui est frustrant lorsque la bande-annonce laissait penser le
contraire, et que cette scène était l’une des plus attendues des lecteurs. Deuxième détail troublant : l’absence de
Maximilien Kohler et du diamant des
Illuminatis, ce dernier étant remplacé par un symbole peu intéressant. On ne comprend pas vraiment ce choix, puisque le dernier sceau des Illuminati est d'une
beauté exquise, alliant les 4 éléments en un seul superbe ambigramme.

(image trouvée sur
ce blog)
Outre ces détails, on passe un très bon moment pendant la séance et on jubile presque ! J’ai trouvé très satisfaisante l’analogie qui est faite entre la science et la religion,
le principal sujet du livre. Le film commence par une des plus belles musiques du film qui avait déjà été utilisée pour le
Da Vinci Code, à
savoir
Chevaliers de Sangreal (mais modifiée façon religieuse). Et ce choix musical est un excellent choix, puisque la musique est vraiment
sublime.
Puis on entre dans l’intrigue, les personnages sont présentés les uns après les autres, premièrement le camerlingue, puis
Vittoria Vetra et
Robert Langdon
Le film a de nombreuses qualités. Le plus grand atout qu’il possède est
Ewan McGregor. Cet acteur interprète le rôle du
camerlingue avec tant de justesse, de beauté, que je commence à m’y intéresser de plus près. L’acteur ébloui l’écran à chacune de ses apparitions, très
talentueux et collant exactement à l’image que je m’en étais faite. Les seuls moments où on pouvait le voir pendant la bande-annonce étaient déjà prometteurs, mais le film confirme son
extraordinaire potentiel. Il est émouvant, attachant et incroyable. Ses regards sont tous parfaits et expressifs. En plus de ceci, il apparaît dans des scènes filmées elles-mêmes de façon
fabuleuse, notamment près de la fin, lorsqu’il sort sur la place
Saint Pierre et qu'il commence à monter avec l'hélicoptère. Une scène d'un héroïsme
incroyable, et elle garde cette caractéristique même lorsqu'on a vu la film du film et ce qu'ele implique.
Ensuite, le deuxième avantage du film réside dans son scénario. Il est adapté à l’écran sans aucun cliché, sans fausse note et surtout (c’était le défi du film) de façon
crédible, ce dernier détail ayant été un échec pour le
Da Vinci Code. On suit l’intrigue avec le personnage principal avec beaucoup d’intérêt
et quelques touches d’humour bienvenues. Ce scénario est bien plus passionnant que celui du précédent film, mais également plus compréhensible pour ceux qui n’ont pas eu la chance de lire le
livre. L’angoisse des personnages est assez bien retransmise, ainsi que le principe de course contre la montre, ce qui ne donne pas l’occasion au spectateur de s’ennuyer.
Tom Hanks est convaincant, ainsi que
Ayelet Zurir (bien que pratiquement inutile dans ce film).
Pour finir, certaines scènes sont époustouflantes. A commencer par la dernière demie-heure… Le geste du
camerlingue, porté à l’écran, est
d’une beauté renversante, et reste à mon goût une des meilleures scènes du film. Elle a su me faire frissonner et c’était parfaitement son but. Les effets spéciaux présents dans cette scène
antologique sont ahurissants et je n’en suis absolument pas déçu. D’autres scènes sont mémorables, comme certaines prises de vue de la place
Saint Pierre,
dont on ne peut pas se douter un seul instant qu’il s’agisse d’une immense reproduction. Les scènes mettant en action les quatre cardinaux sont également superbes. Je finirai par un passage clé
du film, à savoir le moment où
Langdon est bloqué dans la salle des archives. Tout simplement génial.
J'en arrive donc au
twist final de ce film (et de ce livre) qui est à mon goût totalement génial. L'une des meilleures fins que j'ai pu
lire et voir, notamment grâce à
Ewan McGregor.
On se rend compte que le
camerlingue avait tout prévu depuis le début. Qu'il n'a jamais été question des
Illuminati dans cette histoire. Car le but du
camerlingue était simplement de devenir pape. Alors que tout le monde pense
qu'il est un héros incroyable et qu'il a sauvé tout le Vatican sur un coup de tête divin, on découvre que c'est le
camerlingue qui a tué le précédent pape,
lui qui a orchestré l'enlèvement des cardinaux ainsi que leurs meurtres, lui qui a trouvé l'anti-matière parce qu'il savait exactement où elle était. Lui également qui a fait croire que les
Illuminati étaient revenus, lui offrant ainsi des coupables tout désignés. Enfin, il avait prévu de sauver le Vatican
in-extremis afin que
tout le monde l'acclame, lui laissant le champ libre pour devenir immédiatement le nouveau pape.
Voyant que tout le monde a compris son stratagème (il ne saura d'ailleurs jamais comment), il décide de se mettre le feu, nous offrant une scène triste et belle d'un homme
détruit.
Ce twist est certes légèrement tiré par les cheveux, mais quelle sublime idée. Au risque de me répéter,
Ewan McGregor est
génial tout au long du film, tellement dans la peau du personnage du livre, en
camerlingue calme, posé, réfléchi, qui fait semblant d'être totalement peiné
par la mort du pape, son père spirituel.
En définitive, il faut voir et revoir ce film, le savourer. C’est à mon goût une grande réussite pour une adaptation aussi difficile à porter à l’écran.
Voir aussi : Les 20 fins de films les plus surprenantes, Anges et Démons (BO).
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HélèneM 28/07/2010 14:59
Sebmagic 28/07/2010 15:02