La fin de cette série, c'est vraiment quelque chose. Ca m'a foutu un coup, je dois l'avouer. Bon,
peut-être suis-je toujours un peu trop obsédé par les scènes d'émotion et de tristesse dans les films et les séries TV. Mais cette fin est tellement agréable et dramatique que j'en étais ressorti
vraiment abattu. Pour le plaisir des yeux, des oreilles et pour les frissons, voici en vidéo la fin de cette série incroyable (à partir de
13:10)
:
La fin de cette série est donc également la fin de
Kira et la fin de
Raito. Ce dénouement était bien sûr inévitable, puisque le personnage était devenu quasiment dingue, s'autoproclamant dieu de la justice. Aliéné et obsédé par cette idée
fixe de faire régner la justice sur Terre et de donner la mort à ceux qui le méritent, il s'était placé dans une situation difficile que son brillant esprit de déduction ne pouvait plus
surmonter. Même à la toute fin de la série (et les jours suivants), on ne parvient pas à déterminer si les actes de
Raito étaient bons ou mauvais. Ca dépend
des gens, certains voient en lui un monstre, et d'autres un sauveur. Quoiqu'il en soit il y a une chose sur laquelle on est sûrs, c'est que ce personnage mérite de la compassion et de la pitié.
Rappelons-nous, au tout début, lorsque
Raito (
désolé, je ne me ferai jamais à l'idée de l'appeler
Light) découvre le
Death Note et hésite à la prendre avec lui. C'est là que toute sa vie a tourné, à partir de ce moment qu'elle s'est détruite
jusqu'à l'anéantir lui-même. On ne peut qu'éprouver de la pitié pour ce personnage qui est entré en possession de ce carnet contre son gré, et qui n'a fait qu'accomplir ce qu'il pensait être
juste.
Franchement, quand je l'ai vu pour la première fois se faire tirer dessus par ces collègues (au début de la vidéo) et se mettre à crier,
agonisant, ça m'a fait un petit choc émotionnel. Mais c'est surtout cette fuite, où il court désespéremment à sa perte, qui est sublime. Le compositeur de la musique,
Taniuchi Hideki, a été particulièrement brillant en nous offrant un pur moment de tristesse que je ne suis pas près d'oublier. La musique,
L no Kako, est certainement l'une des meilleures de la bande originale. Elle transmet toute l'intensité émotionnelle qu'on a besoin de ressentir. Qu'on ait ou
non aimé ce personnage, on ne peut pas nier qu'il est touchant. Cette scène ne peut pas laisser indifférent. C'est vraiment une émotion "négative" comme j'en ai rarement éprouvé. Par "émotion
négative", j'entends la tristesse et la mélancolie qui m'ont submergé. D'ailleurs, réécouter cette musique en-dehors du visionnage de la série me procure toujours un joli lot de sensations,
installant une certaine forme de déprime.
Alors que ses coéquipiers et anciens amis quittent précipitamment
Near pour récupérer leur (néanmoins)
ami, le point culminant de cette tristesse s'abat lorsque
Ryuku se met à prendre la parole du haut d'une tour. Ca donne d'ailleurs lieu à des images sublimes,
des couleurs magnifiques qui accentuent encore plus l'aspect nostalgique de la scène.
Ryuku qui parle seul, mais s'adressant quand même à son cher compagnon
de route,
Raito. C'est une nouvelle couche de déprime qui accable le spectateur lorsque le
shinigami dit que
c'est la fin, mais qu'ils se seront quand même bien amusés...
Ryuku, qui a suivi
Raito pendant toute cette histoire, qui
l'a aidé et qui nous a fait tant rire, se retrouve subitement transporté dans un rôle dramatique, celui de foudroyer notre personnage principal. Et notre cher
dieu
de la mort va alors retrouver sa "vie" monotone en gardant le souvenir de ce jeune homme qui a mis un peu de piquant dans son monde. Je me répète, oui, mais bon diou qu'est-ce que c'est
triste.
Et voilà donc une scène malheureuse à rajouter à la liste des passages déprimants du cinéma et des séries TV. C'est vraiment un don impressionnant
que de pouvoir toucher des gens avec des personnages fictifs, je dis bravo aux mecs (et aux femmes) qui parviennent à nous offrir de telles choses. C'est plaisant.
Voilà tout pour la fin de cette série mythique qui, je l'espère, vous a ému autant que moi.