Parlons donc de
Kirsten Dunst, cette jeune actrice de 28 ans (elle ne les fait pas, n'est-ce pas ?) qui a débuté sa carrière très tôt, notamment à 12 ans dans
Entretien avec un Vampire et 14 ans dans
Jumanji, certainement le film qui l'a d'abord propulsée avant d'être totalement lancée sur le devant de la scène grâce à
Sofia Coppola et son merveilleux film
Virgin Suicides. Car il semblerait que
Sofia Coppola ait vraiment perçu le potentiel énorme de l'actrice en lui donnant tout d'abord un rôle très important dans ce film, où elle joue à la perfection, puis en lui offrant 6 ans plus tard un film complètement centré autour d'elle avec
Marie-Antoinette, où elle excelle et perce l'écran, portant les 2 heures du film à elle seule.
Et j'avouerais que c'est grâce à
Sofia Coppola que je me suis penché un peu plus près sur la filmographie de l'actrice, qui ne m'inspirait pas grand chose auparavant. Et j'ai vraiment découvert une comédienne que je connaissais mal (après tout, je ne l'avais vue que dans
Jumanji et
Spiderman, ce qui est un peu faible pour juger). C'est vraiment une artiste dotée d'un grand talent. J'ai été notamment bluffé par sa prestation dans
Marie-Antoinette, touchante et parfaitement juste, où elle joue un peu de son charisme tout en parvenant à nous émouvoir dans de nombreuses scènes. Dans tous ses films, elle parvient à capter notre regard, car elle sait donner à ses personnages une vraie présence, ce qui la distingue clairement de nombreux autres acteurs.
Kirsten Dunst joue souvent le même genre de rôles, celui d'une jeune femme un peu provocatrice, qui n'a peur de rien mais cache un caractère sensible. C'est le cas dans
Virgin Suicides, où elle incarne
Lux, une fille un peu fofolle mais terriblement mal dans sa peau, également dans
Eternal Sunshine of the Spotless Mind, toujours dans le rôle d'une fille qui aime faire la fête et draguer les hommes mais qui finira par nous offrir une scène assez forte en émotion, et enfin dans
Crazy/Beautiful, où encore une fois elle finit par nous émouvoir dans une histoire père/fille. Même s'il ne serait pas déplaisant de la voir dans des rôles différents, voire encore plus dramatiques, il faut avouer qu'elle est parfaite dans son style.
Elle incarne un rôle un peu plus fade (en tout cas, moins intéressant) dans
Spiderman, où elle interprète
Mary-Jane de façon splendide mais où elle n'apporte finalement pas grand chose, sinon offrir à notre superhéros une belle histoire d'amour et une jolie jeune femme à sauver.
Je suis loin d'avoir vu tous ses films, mais voici le listing de ceux que j'ai vus et dont la plupart m'ont vraiment emballés. Le classement est basé, tout d'abord, sur la performance d'actrice qu'elle offre, puis évidemment sur la qualité du film en question.
Mise à jour 28/10/11 : Melancholia intègre le classement et prend la 3e place.
Mise à jour 25/04/13 : Arrivée dans le classement du magnifique Rencontres à Elizabethtown et du convenable Bachelorette.
Mise à jour 24/05/13 : Le magnifique - et visuellement époustouflant - Upside Down vient prendre la 5e place.
1. Virgin Suicides
Pour moi, il est incontestable que Virgin Suicides est le meilleur film de Kirsten Dunst. Sofia Coppola a totalement compris où résidait tout le talent et la puissance émotionnelle de l'actrice. Grâce à une réalisation efficace, magnifique et soignée, Coppola parvient à capter chacun des regards de l'actrice, chacun de ses gestes, afin de les rendre presque mystiques dans deux ou trois scènes. Quelques jolis jeux de lumière, des mouvements de caméra bien maîtrisés et Kirsten Dunst est vraiment mise en valeur de façon magistrale. Qui plus est, l'actrice en elle-même use de son talent pour nous faire fémir et surtout (c'est son rôle principal) nous intriguer et nous captiver. Car il n'y a pas à dire, le personnage de Lux est un mystère qu'on cherche à tout prix à éclaircir, sans jamais y parvenir vraiment. Et pour donner à son personnage autant de complexité sans vraiment utiliser de dialogues, il faut indéniablement avoir du talent. Le film, quant à lui, est d'une beauté resplendissante, mais pour en voir une critique détaillée il va falloir suivre ce lien.
2. Marie-Antoinette
Ce film est tout simplement celui qui m'a fait découvrir le réel talent de Kirsten Dunst et poussé à examiner sa filmographie d'un peu plus près. Je n'avais jamais été intéressé par ce film avant de le voir, pour des raisons historiques (puisque j'ai un peu de mal avec cette époque de l'histoire, et notamment la Cour de Versailles que je trouve trop "dorée"). Néanmoins, j'ai vu ce film pour m'en faire une idée, car ça me trottait dans la tête depuis un moment, et j'ai vraiment adoré. Tout était pourtant fait pour que je déteste ce film, mais il m'a réellement intrigué et je l'ai trouvé prenant. Encore un coup de génie de la part de Sofia Coppola qui, bien qu'elle ait pris certaines petites libertés (volontaires) concernant la fidélité de la retranscription de l'Histoire de France, m'a fait totalement changer d'avis sur les films de ce genre. Kirsten Dunst est pratiquement méconnaissable, mais tellement crédible. Et surtout, poignante. Notamment à la fin du film mais aussi lors d'une scène où Marie-Antoinette craque littéralement sous la pression. Même si cette reine est en règle générale détestée par tout le monde, Kirsten Dunst nous pousse à adopter un regard complètement différent et on finit même par éprouver de la compassion, voire de la tristesse, pour cette femme historique. Vraiment du grand boulot, à mon goût. Cette deuxième collaboration Dunst/Coppola nous offre donc un deuxième chef d'oeuvre, j'espère honnêtement que les deux femmes ne s'arrêteront pas ici ! Pour une critique totale du film, suivez ce petit lien tout gentillet.
6. Rencontres à Elizabethtown
C'est bien simple, le film dure 1h54 et c'est probablement l'un des plus longs sourires de ma vie ! Sérieusement, ce film est un pur ravissement, qui donne la pêche et le sourire d'un bout à l'autre. Sans être hilarante, cette comédie romantique se différencie clairement des autres par son charme impressionnant et par l'efficacité du duo d'acteurs. C'est bien la première fois qu'
Orlando Bloom parvient à me transmettre quelque chose de fort.
Kirsten Dunst, quant à elle, est toujours aussi pétillante et à fond dans son rôle. Chacun des acteurs représente dans ce film le genre de personnes que tout le monde souhaite rencontrer un jour. Mais, outre cette (légère !) romance,
Cameron Crowe passe surtout 2h à célébrer la vie et à donner le sourire, tout en évitant soigneusement les clichés du genre et les lourdeurs qu'on a l'habitude d'appréhender pour ce genre de films. Jamais grotesque, jamais débile, toujours juste, cette histoire nous porte sur un petit nuage et s'avère être l'un des moments cinématographiques les plus charmants qui soient. On pourrait croire qu'au bout d'1h20 le film s'essouffle et commence à tourner en rond, mais ce n'est pas le cas. Le film regorge de séquences tout aussi réussies les unes que les autres, d'une rencontre charmante à une nuit au téléphone, en passant par le deuil d'un père et la poésie d'une mère en claquettes, pour finir par un somptueux et romantique road trip en solitaire où les émotions explosent et où le film se savoure. Vraiment, je ne m'attendais à un tel film et je suis conquis. Comme on me reproche souvent de ne pas mettre de films légers/comiques/romantiques dans
mon top 200, c'est avec une joie intense que j'y fais entrer ce magnifique petit bijou, qui s'avère d'ailleurs être le 5e film de
Kirsten Dunst à y entrer.
7. Entretien avec un vampire
Avec un peu de retard, ce film apparaît dans le classement. C'est clairement le film qui a lancé la carrière de
Kirsten Dunst, où elle est absolument dingue et fabuleuse. Un film sur les vampires réalisé par
Neil Jordan, et certainement l'une des meilleurs oeuvres sur le sujet, à la fois décalée, drôle et dramatique.
Brad Pitt et
Tom Cruise entourent la jeune actrice qui n'avait à l'époque pas fini de nous réserver des suprises !
La critique ici.
8. Jumanji
Kirsten Dunst à ses débuts. Certainement le film qui a lancé sa carrière après
Entretien avec un Vampire, étant donné qu'elle n'avait eu que des très petits rôles dans ses précédents films. Elle incarne
Judith avec un talent assez notable pour une fille de 14 ans (surtout qu'elle fait un peu plus jeune qu'elle n'en a l'air). Elle tient le second (ou troisième) rôle de ce film juste après
Robin Williams, et quand même, c'est la classe. Le film en lui même est totalement culte, et si je ne l'ai pas vu dix fois, je suis prêt à partir vivre dans la jungle pendant 26 ans. Un film presque parfait, car drôle, plein d'aventures, et les effets spéciaux sont à peine démodés. On est toujours surpris pendant ce film, et les acteurs sont absolument géniaux. Le scénario est incroyablement passionnant et stimulant, on ne s'ennuie pas, et
Robin Williams est exceptionnel. Il joue son rôle à pure merveille et devrait être un modèle pour de nombreux acteurs.
9. Bachelorette
L'accumulation de mauvaises notes pour ce film provient indéniablement de la masse de spectateurs qui l'ont vu en VF. Ca se voit notamment aux diverses critiques sur le jeu des acteurs. Il se trouve qu'en VO, le film n'est pas si mal, et s'avère même plutôt bon. Certes, le scénario ne casse pas des briques, la situation n'est pas toujours passionnante et ce n'est pas la comédie du siècle, mais l'ensemble des 4 actrices est de grande qualité, avec des personnages hauts en couleurs et parfois très drôles, qui rendent le tout très agréable à suivre. C'est clairement
Lizzy Caplan qui fait le film, extrêmement à l'aise avec son personnage ; un poil déjantée, impulsive, je-m'en-foutiste et inhabituelle. Si le film n'est pas inoubliable, les 1h22 passent à une vitesse vertigineuse.
10. Crazy/Beautiful
Voilà un titre de film qui définit à la perfection son personnage principal : à la fois
Crazy et
Beautiful, deux des traits qui caractérisent très souvent les personnages de la comédienne. Dans ce film, elle a un rôle assez similaire à ceux qu'elle a eu dans
Eternal Sunshine ou
Virgin Suicides, à savoir d'une fille un peu déjantée et insouciante, mais qui cache une souffrance vraiment grande. Elle interprète magnifiquement une jeune femme qui se sent rejetée par sa famille, notamment sa belle-mère, car elle est vue comme un être nuisible et sans intérêt. Son père ne l'aidant en rien, elle n'a aucun repère et accumule les erreurs sans vraiment s'en soucier... Sans se préoccuper de son avenir qu'elle pense certainement voué à l'échec à cause du manque de considération de son père, elle rencontre alors un jeune homme promis à une grande carrière, qui va l'aider à avoir confiance en elle. Un film assez banal mais avec un dénouement assez riche en sentiments et en émotion positive. Il n'y a pas à dire,
Kirsten Dunst nous donne tout ce qu'il y a de plus crédible lorsque ses personnages fondent en larmes.
Vous pouvez lire une critique plus détaillée en cliquant là (ou là).
11. The Devil's Arithmetic
Si ce film arrive assez tard dans le classement, c'est parce que ce n'est pas un film, mais un téléfilm. Et qui dit téléfilm dit quelques clichés et une bonne moralité finale. Néanmoins, lorsqu'on omet ceci, c'est une vraie réussite. Et, pour succomber une fois de plus au cliché des films traitant de l'
Holocauste, je dirais qu'il est
nécessaire. Très efficace, presque autant que
La Rafle (c'est dire), j'avoue qu'il m'a beaucoup plu et qu'il est crédible dans l'horreur de la déportation, jusqu'à la toute fin. Bien sûr, il n'atteint pas le niveau de
La Rafle, mais il est fichtrement efficace.
Kirsten Dunst est évidemment l'atout principal de ce film, à la fois touchante et crédible jusqu'au bout.
Une critique bien plus détaillée est visible en suivant ce lien.
12. La trilogie Spiderman
Bien que cette trilogie soit encensée partout, déchaînant les foules (et il faut bien avouer qu'elle se laisse joyeusement regarder !), je pense que ce sont les trois films qui ont apporté le moins à l'actrice. Elle y est assez banale, parfois inutile. Bien sûr, son talent est toujours présent. Mais il n'est pas exploité et finalement, on ne lui retiendra dans ces films qu'un rôle assez "
inutile", qui n'est pratiquement utilisé que pour faire évoluer le superhéros et pour permettre aux gros méchants de la capturer. Un peu basique. Cependant, je ne reproche absolument rien à cette trilogie qui figure certainement parmi les meilleurs films de super héros. Le premier volet est intéressant et permet de poser les bases de l'histoire à suivre. Le deuxième est encore meilleur, car on s'intéresse moins au super-héros pour se concentrer sur
Peter Parker. Quant au dernier, il n'évite pas les clichés du genre mais reste assez efficace.
13. Le Sourire de Mona Lisa
Un film pas franchement exceptionnel. Les thèmes traités son intéressants et méritent d'en faire un film. On a ici une sorte de
Le Cercle des Poètes Disparus dans le monde des femmes,
Julia Roberts tenant le rôle de
Robin Williams. Sauf que cette fois-ci, nous sommes dans le domaine de l'art, en particulier de la peinture.
Julia Roberts interprète
Katherine Watson, une nouvelle enseignante aux méthodes peu orthodoxes dans les années 50. A une époque où les femmes avaient peu de droits et où les publicités s'avéraient horribles quand on les regarde à présent (en gros : une femme sert à faire la cuisine, le ménage, l'aspirateur est son meilleur ami), où les femmes ne devaient pas travailler une fois mariées et les hommes étaient de gros machos,
Katherine a quant à elle une vision de la société totalement différente, ce qui rend le personnage intrigant. Tandis que
Gilselle s'approche également de ce mode de pensée,
Betty quant à elle trouve son professeur ridicule et s'amuse à lui manquer de respect.
Joan tente de jouer sur les deux tableaux et se faisant médiateur. Le sujet est passionnant,
Kirsten Dunst est excellente en véritable chieuse insupportable, tandis que
Maggie Gyllenhaal est comme d'habitude magnifique et bourrée de talent. Malheureusement ce sont des deux seuls éléments du casting à rester crédibles.
Julia Roberts, malgré tout le respect que j'ai pour cette actrice, ne sait jouer que la gêne ou la vexation et à force c'est énervant. On s'attache difficilement à elle. Quant à
Julia Stiles, je l'ai trouvée largement meilleure dans
Dexter. Ici, elle en fait dix fois trop. Tout ceci au coeur d'une intrigue qui finalement n'est pas tellement passionnante et s'essouffle vite. Dommage.
14. Deeply
Ce dernier film est surtout une blagounette de ma part. Il est sorti la même année que
Virgin Suicides mais c'est vraiment tout autre chose. Parce que dans le genre nunuche-à l'eau de rose-cliché, on ne fait pas mieux. C'est un film raté, et il est certain qu'il ne devrait pas figurer dans un top 10 des films de
Kirsten Dunst. Cependant, je vais en parler un peu car sa prestation satisfaisante est pratiquement la seule chose qui ressort du film. Pendant les trois premiers quarts du film, je me suis clairement fait chier. Des jeux d'acteurs horribles, et surtout une histoire vraiment cul-cul. Une jeune fille (jouée par
Julia Brendler, une inconnue sans aucun talent) arrive sur une île et rencontre une dame assez âgée qui lui raconte une histoire. Cette histoire est chiante au possible, avalant tous les clichés possibles de ce genre de films de romance dramatique bien dégoulinants de niaiserie. Et vas-y que je cours sur la plage en pleurant. Sérieusement... Les répliques et dialogues sont peu crédibles, et très bateau (le pire, c'est que j'ai fait l'effort de le voir en VO, donc l'argument de la VF pourrie ne tient même pas). Les musiques au violon qui se répètent pendant une heure trente, et l'ambiance "
Petite maison dans la prairie" ne sont pas ma tasse de thé. Cependant, la fin du film est magnifique. Toute la poésie se fait enfin ressentir de façon beaucoup moins mièvre. La fin est assez émouvante, parce qu'on apprend ce qui est arrivé à
Claire en même temps que ce qui est arrivé à
Silly (au passage, est-ce normal d'appeler sa fille "
Silly" ?). Et c'est donc
Kirsten Dunst qui incarne
Silly. M'enfin bref, c'est un film assez chiant, avec une fin correcte, mais ça ne suffit pas. Evitez-le.
Voilà tout pour cette actrice qui commence à sortir du lot et que j'apprécie de plus en plus. J'ai hâte de découvrir
All Good Things.