Submarine est un petit film assez touchant, sorti le 20 juillet 2011 mais qui semble être passé totalement inaperçu, malheureusement. Un cinéma
proche de chez moi le passait, j'ai regardé la bande-annonce et ça a suffit pour me convaincre de me déplacer (voir plus bas). Le film est bien à l'image de celle-ci, puissant, tout en
délicatesse et en émotion, à propos d'un adolescent qui rencontre quelques problèmes de coeur et de famille.
Quel dommage que ce film passe inaperçu, mais c'est pas évident face à tous ces Mr Popper, Bad Teacher et Harry Potter. Que de films en "eur" pour
masquer ce pauvre film en "ine", c'est vraiment de l'acharnement et c'est injuste. C'est simple : on était 3 dans la salle et faut dire, par contre, que ça fait du bien. Pas de cris, de rires, de
popcorn comme lorsque je suis allé voir le dernier volet du petit sorcier (j'en reparlerai dans le prochain article), c'est vraiment là qu'on apprécie le ciné. J'ai pu profiter pleinement du
plein écran même si j'ai trouvé l'image un peu sombre, ce qui gâche un peu la photographie du film. Les images sont vraiment très belles, visuellement j'ai plutôt pris mon pied avec de somptueux
paysages, des prises de vue magnifiques et des plans originaux et maîtrisés quoiqu'en disent certains.
En plus de ça, j'ai été totalement envoûté par les musiques, signées
Alex Turner et
Andrew Hewitt. Elles m'ont fait ressentir beaucoup de choses, car Submarine est un film à émotions. On ressent beaucoup de nostalgie, et on
partage pratiquement les sentiments de tous les personnages, que ce soient les deux tourtereaux comme le père d'Oliver. Niveau scénario, ça ne va pas extrêmement loin car on a l'habituel schéma
de l'ado qui fait face à plusieurs problèmes (soucis amoureux, familiaux). Mais les idées sont traitées de façon originale et anti-clichée, c'est vraiment beau. Le personnage principal Oliver
Tate est intelligent, assez spécial et vraiment très intéressant. On es embarqué pendant 1h30 dans son cerveau et on n'en décolle qu'à la toute fin, non sans une certaine mélancolie (c'est rare
que je reste jusqu'à la fin du générique car je n'y trouve pas toujours de l'intérêt, mais là c'était nécessaire car je n'avais pas envie de m'extraire du film aussi brutalement). On ressent
vraiment un paquet de choses qui ne m'ont pas laissé indifférent. Tout le film baigne dans une sensibilité et une douceur assez poignantes, en tout cas j'ai été touché par l'histoire de ce jeune
homme ainsi que de sa copine Jordana, contée avec l'habituelle voix off qui sert ici le film.
L'humour (que j'imaginais plus présent que ça) fait mouche, de l'humour britannique qui m'a beaucoup plu sans me décrocher la mâchoire (le film commence
fort lorsque le personnage imagine les réactions qu'auront les gens à sa mort). Qui plus est, les acteurs donnent de la profondeur à leurs personnages, notamment au niveau du père, joué par
Noah Taylor que j'adore car il parvient à émouvoir avec pas grand chose.
Craig Roberts
est pour moi une sacrée révélation ; il fait pratiquement tout le film seul et il le fait à la perfection. De même pour
Yasmine Paige qui est
ravissante et rend son personnage original. Tout le casting m'a aidé à ne pas sombrer dans l'ennui (bien au contraire d'ailleurs) malgré une fréquence de dialogues assez faible. Certains
trouveront le film banal et sans grande nouveauté, pour ma part il m'a suffisamment touché pour vous inviter à aller le voir dans les quelques salles qui le diffusent encore.
La bande-annonce :