True Romance est assez génial, jubilatoire, mais je dirais qu'il
se range (et c'est un avis absolument personnel) dans le même panier que
Jackie Brown : très sympa, mais sans avoir nécessairement envie de
le revoir. A vrai dire, j'ai plus reconnu la patte de
Tarantino que celle de
Tony Scott
dans ce film, mais peut-être est-ce parce que je ne connais pas suffisament ce dernier.
Bref, le film s'appuie sur un scénario assez simple : un homme,
Clarence, rencontre une jeune femme,
ils tombent amoureux immédiatement. Après avoir zigouillé le mac de sa nouvelle copine pour récupérer ses affaires, il s'enfuit en se trompant de valise et se retrouve avec l'équivalent de 500
000 dollars de drogue sur les bras. Il va donc tenter de la revendre pour une vie de rêve avec sa femme. Le truc qui est bien avec
True
Romance, c'est qu'à partir de ce pitch très basique on a un étalage de personnages excellents, servis par des acteurs de qualité. Ainsi, on ne s'ennuie jamais car ce défilé de
stars est particulièrement génial. Tout d'abord, le personnage principal du film à savoir
Clarence est joué par
Christian Slater. Je ne connaissais pas (ou peu) cet acteur et je l'ai trouvé assez bon même s'il ne fait pas le poids, je trouve, face à
Patricia Arquette. Cette femme est vraiment excellente. Je ne l'aimais pas beaucoup il y a à peine un an à cause de la série
Médium, mais alors là je découvre une actrice sensationnelle depuis quelques temps. Rien à dire, elle est drôle, pleine de vie, assez déjantée et
originale par rapport aux actrices "classiques", bourrée de talent, elle crève l'écran d'un bout à l'autre. On pourra retenir la scène géniale (et assez difficile, m'enfin on a vu pire avec
The Killer Inside Me) où elle se fait frapper par un psychopathe venu réclamer sa coke. Elle m'a franchement bluffé et je révise totalement
mon jugement sur elle. On peut ensuite citer
Val Kilmer qui, même si on ne voit jamais son visage (ou de façon très floue), interprète un
Elvis Presley assez marrant. Enfin, pas exactement
Elvis mais plutôt la conscience de
Clarence, qui est fan du rockeur. Ses deux apparitions sont franchement amusantes et on se demande même ce qu'il fout là. Il apparait notamment à la fin du film lors du
classique mexican standoff avec une réplique qui m'a fait marrer : "
J’t’aime bien Clarence… depuis toujours... [Il claque des
doigts] et pour toujours." Franchement délirant. Quant au mexican standoff on le sentait arriver et bien sûr ça se finit toujours de la même façon. Cependant, ça reste une excellente
scène qui conclut parfaitement bien le film.
Ensuite, on aperçoit un bref instant
Samuel L. Jackson qui ne tarde pas à se faire zigouiller (comme un figurant) et surtout
Gary
Oldman. Le type qu'on voit dans des films totalement différents, qui change tout le temps de tête, très souvent dans le rôle d'un bad guy (avec
Le Cinquième Elément,
Léon, il accumule). Il est assez génial dans son costume de
Jack Sparrow et son apparition fait plaisir.
Bronson Pinchot est assez drôle en mec aussi trouillard que
Scoubidou. Je le connaissais simplement du téléfilm "
Les Langoliers" où il m'avait marqué en déchirant ses
bandes de papier (franchement pas terrible ce truc d'ailleurs). Pas le meilleur élément du casting, mais bon. Je passe sur
Tom Sizemore et
Chris Penn, deux visages bien connus qui campent ici des flics. La scène où ils écoutent tout depuis des micros est bien drôle également. Et
comme la plupart des personnages, qui ont tous un avis à donner sur les films qu'ils ont vu (c'est particulièrement impressionnant dans
True
Romance, ça n'arrête pas !), ils nous offrent des répliques assez marrantes en parlant de "
Morts sans Médaille" (un film fictif) :
"- Un putain d’film !
- Ah ouais ouais un putain d’putain d’film ! - Ah ouais c’est un film putain !". Bref, sinon je m'attarde un peu sur
Brad Pitt, parce qu'il est très rare que cet acteur de génie n'ait qu'un si misérable petit rôle dans un film. Cependant, ça ne l'empêche pas
d'être absolument génial en colocataire défoncé et oisif à deux de tension. Je crois que je n'ai jamais vu ce mec faiblir dans son jeu d'acteur, c'est assez fabuleux. Bon, on ne le voit pas
beaucoup mais c'était un plaisir. Et enfin, la petite apparition de
Kevin Corrigan m'a bien fait marrer (l'oncle
Eddie de
Parents à tout Prix).
Et puis, voilà, on arrive aux deux grands, j'ai nommé les mythiques
Dennis Hopper et
Christopher Walken. Eux aussi n'ont qu'un rôle assez petit (c'est d'ailleurs dommage), mais quel plaisir. Ils nous offrent un face à face que
je qualifierais de culte. Le film vaut le coup d'être vu rien que pour cette scène, magistralement interprétée par les deux acteurs au top.
Dennis
Hopper est ici excellent, mais la palme revient de droit à
Walken. Grâce à lui, cette scène est probablement la meilleure du
film avec sa petite tirade sur les menteurs siciliens. Avec son sourire de malade, son regard de fou, et les dialogues de ce passage, j'ai pris mon pied. Bref, pour conclure : ce film vaut quand
même bien le détour pour un paquet de scènes (même la rencontre entre
Patricia Arquette et
Christian
Slater au cinéma vaut le coup pour son humour, on se dit que la jeune femme ne manque pas de culot, et de même pour l'audition du personnage de
Michael Rapaport qui surprendra un peu plus tard). Même si le scénario n'est pas des plus extraordinaires et qu'il n'est même pas toujours
ultra-captivant, ça n'empêche qu'on a l'humour et surtout le casting impressionnant qui vont avec. A voir !
Je suis l’Antéchrist. Je ne suis pas de très bonne humeur. Vous direz
aux anges du ciel que
vous n’aviez jamais vu le mal aussi nettement incarné que dans
l’homme qui vous a exécuté.