Julie (en 12 chapitres) - de Joachim Trier - Critique

Julie (en 12 chapitres) - de Joachim Trier - Critique

      J'attendais que ce film passe enfin dans ma région, tant j'en avais entendu de bien. De plus, j'avais déjà adoré Oslo, 31 août du même réalisateur, sorti il y a 10 ans, ainsi que la bande-annonce de ce nouveau film qui m'avait assez enchanté. Résultat : même si le film dure quand même deux heures, je ne me suis pas ennuyé un seul instant et j'ai passé un agréable moment.

Tags Critique analyse explication du film

Julie (en 12 chapitres) - de Joachim Trier - Critique

      Je n'ai pas été subjugué au point de l'encenser aveuglément, comme je l'aurais voulu, mais je trouve Julie (en 12 chapitres) clairement très réussi. Premièrement, j'ai apprécié retrouver Anders Danielsen Lie dans un rôle assez différent de celui d'Oslo 31 août, et découvrir également l'actrice Renate Reinsve, parfaite pour incarner Julie.

 

      L'histoire est assez simple puisqu'il s'agit avant tout de décrire une jeunesse parfois perdue (puisque Julie ne sait pas dans quel domaine travailler, ni vraiment ce qu'elle souhaite faire de sa vie d'un point de vue amoureux ou familial), mais l'évolution du personnage principal et les étapes de vie qu'elle traverse chapitre après chapitre m'ont passionné. Ses doutes, ses peines et ses joies en font un personnage assez touchant et je pense que chaque spectateur la verra de manière différente, selon son vécu ou son âge. Je pense en effet que Julie (en 12 chapitres) doit être vu à plusieurs périodes de sa vie : au minimum pendant la 20aine et la 30aine. Je n'ai pas eu la chance de le découvrir à 20 ans, mais je sais que mon ressenti aurait été différent. Aujourd'hui, je suis sans doute plus cynique et moins utopiste et j'ai parfois suivi Julie avec un certain agacement, notamment lors des premiers chapitres.

Julie (en 12 chapitres) - de Joachim Trier - Critique

       Cependant, le film regorge de séquences absolument prodigieuses, qui surviennent généralement à point nommé : lorsqu'on sent que l'ennui commence à poindre. Parmi celles-ci, j'ai adoré cette scène lors de laquelle Julie allume une lumière et que le temps s'arrête subitement, comme si elle venait d'avoir le déclic qui lui permettrait de reprendre sa vie en main. Il y a donc tout un passage pendant lequel elle évolue au coeur d'une ville figée, déambulant entre les passants immobiles, et j'ai adoré cette façon de mettre en valeur les sentiments du personnage. C'est franchement très fort visuellement et émotionnellement, globalement maîtrisé sur tous les points.

Julie (en 12 chapitres) - de Joachim Trier - Critique
Julie (en 12 chapitres) - de Joachim Trier - Critique

      D'autres séquences sont également magnifiques, comme la prise de champignons qui mène Julie dans un délire assez perturbant, révélateur de ses craintes de devenir mère un jour. La réalisation est très soignée, tout comme les musiques et le montage ; les chapitres s'enchaînent avec une grande fluidité. Etrangement, même si j'ai apprécié le film de bout en bout, et que j'ai même failli pleurer lorsque Joachim Trier nous emmène sur le terrain de la nostalgie de l'enfance, j'ai l'impression qu'il manque un je-ne-sais-quoi qui en ferait un véritable chef d'oeuvre. Tout comme Oslo 31 août, je crains malheureusement que je vais l'oublier très vite. Peut-être est-ce à cause du côté anecdotique de toute cette histoire, qui ne se concentre finalement que sur la petite vie égocentrée d'une jeune femme en pleine explosion sentimentale.

 

      Pour résumer, j'ai adoré Julie (en 12 chapitres), je prendrai sans doute plaisir à le revoir un jour, mais ce n'est pas au point d'intégrer mon top 300. Je vous encourage quand même à vous déplacer en salles pour le découvrir, s'il passe près de chez vous en VOSTFR, car il en vaut la peine.

 

 

 

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F
dans ma région?
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S
Oui dans l'Oise le film ne passait nulle part, même pas à Beauvais ni Amiens. Il passait plus au sud mais ça me faisait une heure de route...