The invention of lying - de Ricky Gervais - Critique

The invention of lying - de Ricky Gervais - Critique

       Mark vit dans un monde où le mensonge n'existe pas. Tout le monde dit la vérité, tout le temps. Un jour, une situation difficile l'oblige à commettre l'irréparable : il formule le tout premier mensonge de l'histoire de l'humanité. Peu à peu, Mark réalise que ce pouvoir lui permet de créer le bonheur autour de lui.

 

      On ne pouvait pas attendre moins de la part de Ricky Gervais, guidé depuis longtemps par les thèmes de la religion, du vivre ensemble et de la vie après la mort. The invention of lying est un léger aperçu de ce que l'humoriste et comédien fera quelques années plus tard avec plus de subtilité et de précision dans sa série After Life, absolument magnifique. Ricky Gervais est pour moi une sorte de génie de l'humour et du bon sens et j'ai toujours adoré cet homme pour son cynisme et sa vision aiguisée de notre société. Créateur de la première version de The Office (la version britannique), je l'ai surtout apprécié pour ses nombreuses présentations des Golden Globes (toutes disponibles sur Youtube), où son franc-parler et sa critique acerbe du monde du show-biz me font mourir de rire. Assez souvent, lorsque j'ai le cafard, je me repasse l'une de ces vidéos, dans lesquelles il dénonce ses camarades avec un humour noir et acide. C'est pour moi l'assurance d'un rire aux éclats.

Tags Critique analyse explication du film

      Ce qui est curieux avec Ricky Gervais, notamment à travers sa série After Life, c'est qu'il est capable de me faire passer du rire aux larmes en l'espace de quelques secondes. Avec son sourire extrêmement communicatif et sa manière unique d'aborder des sujets sensibles, l'acteur et réalisateur aime faire passer le spectateur par toutes les émotions, et The invention of lying ne déroge pas à cette règle.

The invention of lying - de Ricky Gervais - Critique
The invention of lying - de Ricky Gervais - Critique

      Entre plusieurs gros éclats de rire, j'ai également été ému aux larmes, et c'est très fort. Le film repose en grande partie sur l'efficacité de son principe de base et il est clairement découpé en deux parties. La première moitié est absolument brillante et savoureuse. Même si c'est une évidence, le fait de nous montrer des personnes qui ne peuvent jamais mentir donne lieu à des situations hilarantes, et ce plaisir est décuplé lorsque Mark réalise qu'il a le don de mentir. Le film démarre plutôt très bien et atteint donc son point culminant au bout de 50 minutes avec une scène déchirante. Ceux qui ont vu le film sauront de quoi je parle immédiatement en revoyant l'image ci-dessous.

 

      Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais Jason Bateman m'a fait pleurer. Bien sûr, mes larmes ont surtout été du fait de la situation et de tout ce qu'elle impliquait, mais quand même. J'ai mis le film en pause, plutôt bouleversé, et j'ai éclaté de rire en pensant "eh merde, je me suis encore fait avoir par Ricky Gervais". Cette scène m'a fait un bien fou et restera longtemps dans ma mémoire.

The invention of lying - de Ricky Gervais - Critique

      La deuxième partie du film, quant à elle, est plutôt ratée, et c'est bien dommage. Le message de Ricky Gervais est le même depuis quelques années déjà et, en matière de dénonciation de la religion, il a fait beaucoup mieux par la suite. Il y a certes un côté amusant (voire très amusant) à voir Mark se transformer petit à petit en figure christique, mais le propos n'est pas très subtil et s'essouffle très rapidement. Qui plus est, même si Jennifer Garner est absolument exquise dans son rôle de jeune femme pure et naïve, la romance qui découle de tous ces événements est bas de gamme. The invention of lying se conclut de manière bien trop bête et mièvre, ce n'est pas digne de Ricky Gervais même si on connait son penchant pour les bons sentiments.

 

      Quoiqu'il en soit, le film se laisse regarder même s'il perd clairement en intérêt lors de la dernière demie-heure. The invention of lying permet de passer un bon moment tout en questionnant la vie après la mort et n'en reste pas moins bourré de bonnes intentions. Pas méchant, donc, mais pas indispensable non plus.

 

 

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