Quelques films en vrac #18

Quelques films en vrac #18

      Dans cet article, nous parlerons d'une saga qui sombre de plus en plus, d'un film d'horreur palpitant, d'un autre désolant, pour finir par un thriller à la Black Swan totalement maîtrisé.

 

      The Cloverfield Paradox

Quelques films en vrac #18

      The Cloverfield Paradox : ou comment gâcher l'une des sagas d'horreur les plus prometteuses de ces dernières années. L'idée de proposer une série d'histoires en lien direct (ou non) avec les événements du premier Cloverfield était géniale. Le premier volet était un found footage diablement efficace et novateur en son temps. 10 Cloverfield Lane était très malin dans son approche de "suite" en s'aventurant dans le thriller sous forme de huis clos, lui aussi plutôt inventif et tenant en haleine le spectateur. J'avais adoré ce twist des 15 dernières minutes, qui créait un univers fascinant.

 

     Malheureusement, ce troisième opus est une catastrophe. Le survival dans l'espace aurait pu être intéressant mais il est complètement prévisible. En plus de reprendre des codes extrêmement éculés (les personnages meurent les uns après les autres, mouais), il fait intervenir une "méchante" complètement bidon, très mal interprétée par Elizabeth Debicki. Je n'avais pas vu d'antagoniste aussi raté depuis longtemps ; l'actrice est inexpressive et agit comme un robot, sans qu'on sache réellement pourquoi. Elle devrait au contraire flipper comme les autres, mais non. Je passe sur les incohérences grotesques ou le manque de réalisme évident (le mec perd subitement un bras et on dirait qu'il s'en fout). Bref, un film raté. Dommage, car la présence de Daniel Brühl et Zhang Ziyi donnait envie.

 

      Eden Lake

Quelques films en vrac #18

      Un film d'horreur incroyable. J'ai adoré Eden Lake qui, sans faire vraiment peur, impose une ambiance de tension dès les premières minutes. Le film ne lâche jamais le spectateur et offre une expérience de stress permanent. En plus de porter un regard pessimiste sur la décadence de la jeunesse et, aussi, sur l'influence d'une mauvaise éducation, Eden Lake est maîtrisé de A à Z. Même lorsqu'il va trop loin, le malaise s'installe car une petite voix nous chuchote, malgré tout, que toute cette histoire est crédible. C'est à mon goût la grande force de ce film : l'idée que son scénario pourrait se produire dans la vraie vie. Frissons dans le dos garantis. L'autre atout est évidemment son casting, Kelly Reilly et Michael Fassbender sont à la fois parfaits et inattendus dans de tels rôles. Fassbender, notamment, est complètement hallucinant et poignant dans l'une des scènes les plus dures du film. Un film qui sait être radical et appuie psychologiquement là où ça fait mal.

 

      The descent

Quelques films en vrac #18

      Le film débute comme un excellent thriller horrifique dans la veine d'un 127 heures, puis vire d'un seul coup dans une espèce de bouillie indigeste à base de monstres, de sang et de tripes. C'est à double tranchant ; certains salueront le côté dégueulasse et gratuit des dernières 45 minutes, d'autres trouveront ce revirement de scénario complètement grotesque. Je suis clairement de la deuxième catégorie. The descent aurait pu être si palpitant... quelle déception ! Il aurait suffi qu'il tienne jusqu'au bout son principe de claustrophobie car, dès que les monstres apparaissent, toute la tension s'effondre et le film ne devient qu'un shoot them up complètement con, sans réel suspense. C'est d'autant plus terrible que toute la première partie dans les tunnels étroits et dangereux m'avait filé de sacrés frissons.

 

      Birds of Paradise

Quelques films en vrac #18

      Bien qu'un peu long, et même si on préfèrera largement Black Swan sur le même thème (la rivalité dans le monde cruel de la danse), Birds of Paradise est magnifique. J'ai adoré la relation qui lie les deux personnages principaux car pour une fois, le film n'est pas tombé dans la facilité habituelle (= les danseuses qui se mettent toutes constamment des bâtons dans les roues). Chaque coup bas est accompagné de regrets et c'est ce qui fait tout le sel de ce film : les personnages ont une vraie humanité, un vrai background. Je vous incite à voir Birds of Paradise, c'est un moment exquis et les actrices (Kristine Frøseth et Diana Silvers en tête) excellent d'un bout à l'autre. Sans oublier les couleurs somptueuses - notamment cette fascination visuelle pour les paillettes - et quelques scènes imaginaires sur des tons bleutés complètement sublimes. Le film aurait juste mérité une durée plus courte pour le rendre concis et percutant. J'ai adoré.

 

 

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