Voici quelques critiques rapides de films vus récemment. Aujourd'hui, on va parler d'un teenage-movie ridicule, d'une comédie-thriller incompréhensible et d'un drame romantique plutôt réussi.
Nerve (Ariel Shulman - 2016)
Film complètement bidon. J'ai pourtant cru au pitch de base qui me semblait original, malheureusement j'ai rarement vu un film exploiter aussi mal son principe. Nerve n'est pas crédible un seul instant ; les événements s'enchaînent sans aucune logique et il est clairement impossible de croire qu'un tel "jeu" soit viable pour quiconque, car le principe est débile. Si le jeu existait réellement, il est évident (vu l'argent qu'il est possible de gagner en faisant des actions très simples) qu'il n'y aurait que des joueurs et aucun voyeur. Emma Roberts joue le cliché de l'adolescente de base et toute cette histoire rocambolesque est aussi longue qu'absurde. La réalisation complètement nase ne permet pas spécialement de rentrer dans l'histoire, ce n'est qu'une succession de séquences et de défis sans intérêt. Bref, je déconseille totalement Nerve qui, pour le coup, manque de nerf, mais contentera éventuellement quelques ados.
Under the silver lake (David Robert Michell - 2018)
Je ne comprends absolument pas le succès de ce film, que je n'explique que par la curieuse popularité d'Andrew Garfield depuis quelques années. Under the silver lake est un thriller qui se veut comique, dont l'humour est principalement basé sur l'aspect blasé et nonchalant du personnage principal. Le grand problème du film réside à mon goût dans son message, aussi peu clair que ses personnages. Au bout de ces interminables 2h20, je n'ai tout simplement pas réussi à comprendre l'intérêt de toute cette histoire, sorte de polar surréaliste sur fond de conspirations qui ne mène nulle part. Je n'ai même pas saisi la dernière partie de Under the silver lake, ne sachant si je devais prendre cette intrigue de secte au premier degré ou non. Le film est à mon goût complètement vain et les personnages ne m'ont jamais convaincu ; ce sont des coquilles vides au même titre que le scénario. Une perte de temps.
Une vie entre deux océans (Derek Cianfrance - 2016)
Pour conclure l'article sur une note positive, je vous conseille ce mélodrame beaucoup plus profond qu'il n'en a l'air. Une vie entre deux océans pose une véritable ambiance et le scénario est terriblement efficace. Je ne veux rien spoiler car les ressorts scénaristiques se dévoilent doucement, plongeant les personnages vers un drame inéluctable. Michael Fassbender est toujours aussi percutant en ancien soldat en quête de solitude, Alicia Vikander et Rachel Weisz sont quant à elles sublimes dans le tragique. Une vie entre deux océans prend son temps, certes, mais la mise en place des éléments lors de la première partie sert la psychologie de chaque personnage. C'est sans parler des prises de vue magnifiques sur le phare et l'océan ; certaines séquences sont époustouflantes visuellement. L'intrigue aurait pu être bien plus mémorable si elle ne finissait pas de manière aussi académique et, pour le coup, j'ai été déçu par le dernier acte. Le film n'en demeure pas moins poignant et bien interprété.