Quelques films en vrac #37 - De belles découvertes

Quelques films en vrac #37 - De belles découvertes

     Même s'il n'y aura aucun coup de cœur parmi ces quatre films, il s'en est fallu de peu pour deux d'entre eux et je vous les recommande tous. Parmi eux, nous avons le retour d'un grand acteur avec un pitch amusant, un drame social français maîtrisé, une plongée assez percutante dans le monde de l'enseignement, et un grand classique du cinéma hongkongais.

 

Dream Scenario (Kristoffer Borgli - 2023)

Quelques films en vrac #37 - De belles découvertes

     Un jour, sans explication, un professeur banal commence à apparaître dans les rêves de millions de gens. Paul, interloqué, tente de gérer cette nouvelle popularité aussi grandissante qu'envahissante. A partir de cette idée très originale, on aurait pu rêver d'un film au scénario parfait. Malheureusement, la dernière partie est assez décevante sur le fond. Malgré tout, Dream Scenario est une expérience à tenter, ne serait-ce que pour sa première heure qui mêle de jolies idées visuelles et une trame intrigante. Nicolas Cage est absolument parfait dans la peau d'un type lambda et assez pitoyable par certains aspects, j'ai cru à son personnage d'un bout à l'autre, partageant ses interrogations et ses craintes. L'idée délirante m'a soutiré de nombreux rires, puis j'ai adoré la tournure que prenait le film lorsqu'il s'est aventuré dans une voie très osée et inattendue. Il est simplement dommage que le rythme s'essouffle et que la tension / le mystère retombent jusqu'au dénouement. Dream Scenario manque d'un grain de folie, mais surtout d'un propos marquant. En effet, en sortant du film on se demande quelles leçons le personnage a pu tirer de cette drôle d'expérience. Un film original donc (qui vaut le détour pour la curiosité), mais un peu vain.

 

Comme un fils (Nicolas Boukhrief - 2024)

Quelques films en vrac #37 - De belles découvertes

     Un professeur en crise de vocation prend sous son aile Victor, un jeune rom qu'il s'est mis en tête de sauver d'une vie de misère. Comme un fils est assez classique dans son propos, il est clair qu'on n'est pas surpris par la tournure des événements ni par la relation qui unit les deux protagonistes. Cependant, la force de Lindon est toujours présente dans chacun de ses rôles : son personnage est d'une douceur attachante. Pour lui donner la réplique, Stefan Virgil Stoica est assez bluffant dans le rôle d'un jeune homme sans éducation, soumis à l'autorité violente de son oncle. De même, Karole Rocher est assez exceptionnelle. Je ne la connaissais pas et je l'ai trouvé parfaite pour le rôle. Comme un fils est un film social français qui enfonce des portes ouvertes mais je vous encourage à le découvrir, il est plutôt touchant sur la forme.

 

La salle des profs (Kristoffer Borgli - 2024)

Quelques films en vrac #37 - De belles découvertes

      Dans ce film allemand, nous suivons le quotidien d'une prof ainsi que sa relation avec toutes les personnes qui l'entourent : ses élèves, ses collègues, sa direction. A travers une histoire de vol dans laquelle l'héroïne sera amenée à se mettre dans des positions difficiles pour entrevoir la vérité, le film nous montre les rouages du système éducatif et la manière avec laquelle une situation peut dégénérer en terme de relations humaines. Le point de vue est intéressant puisqu'on ne décolle jamais de l'établissement scolaire, comme pour montrer que le personnage n'a aucune vie en dehors de son travail, qui lui pompe toute son énergie et la dévore. Les actrices notamment sont puissantes (Leonie Benesch et Eva Löbau en tête), mais les élèves ne sont pas en reste : la plupart sont attachants. J'ai cependant été assez déçu par l'artificialité de certains dialogues ou de certaines confrontations, le film étant assez pessimiste sur le fond. Il est dommage que le réalisateur n'ait pas laissé une petite lueur d'espoir dans cette lutte délicate pour la vérité, certaines séquences sont exagérées et téléphonées (notamment en salle des profs entre les différents collègues, pas tous très bien écrits). Malgré tout, La salle des profs passionne lors de certains passages plus explosifs, on entrevoit les difficultés de gérer les conflits. 

 

Infernal Affairs (Alan Max & Andrew Lau - 2002)

Quelques films en vrac #37 - De belles découvertes

      J'ai enfin découvert ce film dont tout le monde vante le côté culte et qu'il me tardait de découvrir. Infernal Affairs est très bien construit, avec des relations complexes, une écriture efficace et un montage au cordeau. Tous les acteurs apportent de la matière à leurs personnages, notamment Eric Stang que j'ai adoré dans ce rôle très convaincant. Je n'irais pas jusqu'à dire que le film me marquera longtemps car une semaine plus tard, je l'ai déjà un peu oublié, mais j'ai été bluffé par le scénario quasiment parfait, qui était une superbe base pour son remake américain Les infiltrés quelques années plus tard. Malgré toutes ces qualités, je ne pense pas donner leur chance aux deux suites de la saga, car les thématiques ne m'enchantent pas particulièrement. À voir, donc, car c'est une référence du genre. 

 

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article