It was on earth that I knew joy - de Para One

It was on earth that I knew joy - de Para One

      Cette sensation est géniale. Je viens de découvrir par hasard l'un des films que j'ai préférés cette année (pour le moment), il s'agit d'un court-métrage de 30 minutes que je vous encourage à voir car il m'a laissé complètement muet d'émotion. Je ne comprends même pas comment ce film n'est pas plus connu et réputé comme expérience sensorielle transcendante.

 

     It was on earth that I knew joy est un film réalisé par Jean-Baptiste de Laubier, plus connu comme DJ sous le nom de Para One. Je connaissais cet artiste uniquement à travers la magnifique musique "Finale" qui conclut le film Naissance des pieuvres de Céline Sciamma, et que j'avais écoutée durant des semaines à l'époque car elle m'avait hanté (j'avais brièvement parlé du film dans cet article en 2012).

 

     Le film est tourné sous la forme d'un found footage : il s'agit de deux intelligences artificielles en 2090 qui échangent des informations sur l'extinction de l'espèce humaine en 2009. A mesure que l'une partage ses données sur la question, nous voyons quelques images qui témoignent de cette époque passée et révolue, dans un montage et une ambiance sonore qui forcent la nostalgie déprimante. Voir ainsi notre vie et nos émotions décrites de manière robotique par ces deux entités donne le cafard.

 

It was on earth that I knew joy - de Para One

    Je ne vais pas en dire beaucoup plus car le film se savoure et se vit, mais je viens de découvrir l'une des plus belles choses que j'ai pu voir dans ma vie en terme d'émotion. C'est typiquement le genre de films d'ambiance à propos de la mémoire, de la nostalgie, des souvenirs d'enfance, qui me font craquer et dont je raffole au plus haut point. Mes larmes n'étaient pas très loin. C'est tout ce que j'aime voir au cinéma, c'est ce pour quoi le blog existe, c'est ce qui nourrit ma passion pour le 7e art. J'ai été happé dans les images, dans la musique, dans cette émotion, cette incroyable tristesse qui donne envie de serrer ses proches contre soi et de vivre la vie intensément. C'est une merveille.

 

     Vous pouvez voir ce film de 2009 sur Vimeo ci-dessous, et vous m'en direz des nouvelles :

 

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P
eh bien c'est que ça bosse par ici !<br /> j'ai regardé It was on earth that I knew joy , et j'avoue avoir eu du mal à adhérer à l'esthétique et au parti pris de la "conversation" entre 2 IA tout en comprenant ton émotion car je ressors de ce film dans un état de tristesse. J'envisage la fin de la vie sur Terre depuis que j'ai disons - 13 ou 14 ans, avec rêves et cauchemars à l'appui. J'ai trouvé que l'émotion résidait principalement dans les images de souvenirs de vacances, car quoi de plus déchirant qu'un album photo ou que d'humbles films familiaux ... ils nous ramènent au temps qui passe inexorablement et donc à l'inévitable disparition ... bouhouhou
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S
Oui, ça bosse ça bosse, comme dirait le chameau.<br /> <br /> En ce moment j'ai très envie d'écrire donc je ne me prive pas !
S
J'ai bien aimé pour ma part l'idée de la conversation entre les deux IA, qui s'interrogent du pourquoi du comment. "Qu'est-ce que veut dire "père" ? C'est quoi aimer ?", avec les réponses froides et mécaniques de l'autre, ça met en valeur cette chose unique et éphémère que nous vivons... Brrr ça m'a retourné pour ma part. Mais bon, je suis très (très) sensible au sujet des souvenirs.