Quelques films en vrac #43 - De superbes courts-métrages

      Quelques découvertes récentes et plutôt intéressantes dans le monde du court-métrage, voici 4 films francophones que je voulais mettre à l'honneur sur le blog. Je vous invite à les découvrir, car tous contiennent des idées marquantes.

Pas touche (2021) - de Florian Lidin

      Hervé passe rendre visite à son frère et sa nièce. L'ambiance devient vite pesante, car cet oncle semble s'intéresser un peu trop à la jeune fille... Pas touche est un court-métrage de 7 minutes exceptionnel, que ce soit dans le jeu des trois acteurs comme dans la réalisation. Je ne vais pas en dire trop, je vous encourage simplement à lancer la lecture pour vous prendre une petite claque. 

Mi-temps (2017) - de Marie Sauvion et Lotfi Bahmed

       J'adore Manu Payet, c'est donc intrigué que j'ai lancé ce court-métrage dans lequel il donne la réplique à... Dick Rivers. C'est l'histoire de Karim qui, à l'approche de la quarantaine, apprend qu'il est arrivé à la moitié de sa vie. On lui laisse alors un choix : continuer sa vie telle quelle ou tout recommencer à zéro. Mi-temps est court-métrage de 16 minutes, très bien réalisé (effets de ralenti ou de pause) avec une belle photographie, de jolis tons, sur un concept original et plutôt amusant. Manu Payet apporte évidemment son lot d'humour habituel à travers les dialogues (mais pas seulement : le film est aussi sensible et dramatique). Ce sont 16 minutes qui passent vite et que je vous conseille de découvrir.

Derrière la porte (2020) - de Julien Pestel

      Encore une fois, je vous incite à vous pencher sur ce court de 20 minutes que j'ai déjà regardé 3 fois tant le jeu des comédiens est fabuleux. Ici, nous avons affaire à un groupe d'amis qui se retrouve dans une maison pour passer du bon temps à la campagne. Lukas vient accompagné de sa nouvelle petite amie Chloé et le couple décide de se coucher avant les autres. Par hasard, Mathilde va surprendre une dispute derrière la porte de leur chambre... Je n'en dis pas plus, Derrière la porte est surtout un film d'acteurs car tous sont grandioses du début à la fin, sans aucune fausse note. Yaniss Lespert, que je connaissais déjà pour son rôle dans Fais pas ci, fais pas ça, donne la réplique aux excellents Julien Pestel (parfait dans un rôle pas évident), Julien Ratel, Arthur Perier-Pillu et Clément Naslin (qui apporte beaucoup d'humour), mais surtout aux non moins brillantes Marion Creusvaux (géniale et juste) et Camille Claris qui s'en sort à merveille dans ce rôle tout en retenue. Une très belle découverte.

Déconnecté (2021) - de Vidal Alexe

      Je termine avec Déconnecté, un court-métrage de science-fiction sur lequel je suis tombé par hasard ce matin et qui m'a bluffé par sa qualité formelle. Il s'agit du premier film de Vidal Alexe, qui semble connu par ailleurs sur les réseaux en tant que créateur de contenus dont je ne suis pas la cible, mais qui réalise ici une petite pépite. Déconnecté est bien écrit, même si le message est sans doute trop évident, impressionnant visuellement en terme de couleurs et de lumières (les scènes dans le bar de nuit sont à tomber), mais aussi très convaincant en tant que film de science-fiction. On plonge dans ce monde futuriste qui ne semble pas très éloigné du nôtre et vers lequel nous pouvons craindre de nous diriger... Un monde où les contacts réels disparaissent progressivement. J'ai particulièrement aimé le jeu des trois acteurs principaux, notamment Nikita Dragomir qui apporte des éléments de grande émotion. Bref, n'hésitez pas à découvrir ce film de 14 minutes qui, pour un premier film, est épatant.