Dans cet article, abordons rapidement deux comédies américaines plutôt sympa et un court-métrage de japanimation qui vaut le coup d'œil.
Hit Man (2023 - Richard Linklater)
Gary Johnson, prof de philo à l'université, arrondit ses fins de mois en donnant un coup de main à la police. Son rôle : se mettre dans la peau d'un tueur à gages afin de piéger les gens qui voudraient faire appel à ce genre de services. C'est le nom de Richard Linklater qui m'a poussé à découvrir cette comédie policière un peu à l'ancienne, et il faut dire que cette intrigue a beaucoup de charme. Même si on est loin des projets plus originaux du cinéaste (Before, Boyhood, A Scanner Darkly) puisqu'il reprend une vieille recette assez éculée, le film marche à merveille et j'ai pris un grand plaisir à suivre ce personnage et sa transformation. Au départ, j'ai été assez surpris de voir Glen Powell dans ce rôle d'intello loser, car l'acteur est davantage habitué aux personnages très charismatiques. Cependant, ce choix se révèle particulièrement judicieux puisque Gary évolue au cours du film pour devenir une sorte de mec badass, malin et ravageur.
Le scénario est très bien écrit, l'intrigue est extrêmement ludique et contient tous les éléments qui font le succès de ce genre de comédies : un personnage attachant dans des situations absurdes, qui lui demandent généralement de ruser afin de se sortir de positions délicates. Glen Powell est génial d'un bout à l'autre, aidé certes par les costumes et les perruques, mais aussi capable de jouer avec précision différents personnages qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Son charme naturel est évidemment une grande force de Hit Man. De même, Adria Arjona est impeccable dans un rôle amusant. Même si son jeu est très classique, l'alchimie entre les deux acteurs est savoureuse et c'est tout ce qu'on demande. Bref, je ne peux que vous conseiller ce petit film très agréable à voir. Hit Man fait sourire avec ses situations rocambolesques, et son côté sexy le rend plaisant à découvrir.
Le typhon de Noruda (2015 - Yōjirō Arai)
Une tempête est prête à s'abattre sur l'île d'Okinawa. Par mesure de sécurité, les élèves d'un lycée sont tenus de rester cloîtrés dans l'établissement. Taifū no Noruda est un court-métrage de 25 minutes sorti au Japon en 2015, qui est également disponible depuis quelques semaines sur Amazon Prime. Je ne peux pas dire que Le typhon de Noruda soit l'un des meilleurs films du genre, car on est clairement loin des films de Makoto Shinkai ou de Mamoru Hosoda, mais il confirme mon amour pour la japanimation, avec ses histoires d'adolescents et de portails permettant d'accéder à des mondes secrets.
Bien que le scénario du film ne casse pas trois pattes à un canard, et s'avère même un peu bateau, j'ai adoré les graphismes de grande qualité. Certaines séquences sont sublimes et la musique apporte ce ton magique si particulier à ce genre de productions. En quelques minutes, on s'attache rapidement aux personnages et j'ai apprécié la durée plutôt courte : un mystère plane sur la mission de Noruda, mais aussi sur le passé des deux amis. Bref, c'est sympa et ça se regarde très bien. Si ça vous intéresse, il est en assez bonne qualité sur Dailymotion en suivant ce lien. Voilà qui me donne envie de découvrir de nouveaux animes.
50/50 (2010 - Jonathan Levine)
L'affiche résume à elle seule tout l'aspect tragi-comique du film. Adam apprend, à 27 ans, qu'il est atteint d'un cancer. Ne sachant comment gérer cette information bouleversante, il va également devoir gérer les réactions de sa petite amie, sa mère et son meilleur ami. 50/50 est audacieux car il prend un sujet très sérieux pour en faire une comédie romantico-dramatique très habile, sans aucune faute de goût. Jonathan Levine jongle entre le drame, la pure comédie et la romance avec élégance et le film est très plaisant d'un bout à l'autre. Joseph Gordon-Levitt est parfait pour le rôle, à mi-chemin entre la perte de contrôle des émotions et le je-m'en-foutisme le plus total. Il est facile de se mettre à sa place et de le prendre en compassion. L'acteur est bien aidé par Seth Rogen qui apporte une belle touche de déconnade sans jamais en faire trop, mais surtout par Anna Kendrick que j'ai trouvée exceptionnelle d'un bout à l'autre. Alors que j'avais des préjugés sur cette comédienne, car je pensais qu'elle ne me toucherait jamais, 50/50 me l'a montrée sous un autre jour et j'ai maintenant bien envie d'explorer sa filmographie. Ici, elle est douce, subtile, fragile, touchante.
N'hésitez pas à jeter un œil à 50/50, dont l'équilibre entre humour et drame est particulièrement bien dosé. Les touches comiques permettent, en effet, de ne jamais verser dans le mélodrame, ce qui est un sacré tour de force avec un tel sujet. On ne va pas non plus crier au chef d'œuvre, car le film reste assez attendu dans sa construction, mais il permet de passer un excellent moment plein d'authenticité, en compagnie d'acteurs efficaces.