Ces films ont reçu les éloges de la critique, ou l'amour du public, ou tout simplement des récompenses en pagaille. Pourtant, même si je peux en apprécier certains des aspects, ils ne méritent pas, selon moi, ce succès incompréhensible. Voici 12 films que je trouve étrangement surcotés.
Amour
Le film m'a laissé de marbre, m'a emmerdé, m'a même agacé du début à la fin. L'histoire est entrecoupée de scènes totalement inutiles qui ne font que ralentir un film déjà interminable. Je suis pourtant adepte du film lent et implicite, mais là je n'ai rien trouvé d'autre à faire que de pousser des soupirs d'impatience, fermant de temps en temps les yeux en attendant de passer à la séquence suivante... Mon ressenti a été affreux, pas à cause du sujet traité mais à cause de la façon dont il a été traité. Parfois avec une cruelle vérité, mais souvent avec une impression de faux, créée par des dialogues peu crédibles et des acteurs bancals (Emmanuelle Riva est ici à côté de la plaque). En 2012, j'avais vraiment lutté pour ne pas sortir de la salle.
Autant en emporte le vent
Alors je sais qu'il faut savoir remettre les films dans leur contexte et qu'une œuvre sortie il y a 85 ans ne peut pas correspondre aux standards moraux d'aujourd'hui, mais Autant en emporte le vent n'en reste pas moins abject. Une fois qu'on a enlevé le discours raciste et nostalgique d'un temps (celui de l'esclavage), que reste-t-il ? Il reste une histoire d'amour antiféministe qui ne bénéficie d'aucun romantisme parce que le personnage principal est une insupportable tête à claques. On peut tout de même souligner les belles images et la sublime photographie, mais ça n'en demeure pas moins un calvaire de quatre heures...
Avatar
Attention, je ne dis pas que le film est mauvais. C'est très sympa, Avatar, mais j'aurais préféré que James Cameron utilise son talent pour le spectacle visuel avec une histoire originale et moins clichée. En dehors du côté révolutionnaire de la technique, l'intrigue est prévisible, le message peu subtil et les personnages pas très approfondis. Incroyablement surcoté.
Cold War
Le film a reçu des prix un peu partout et ça me dépasse. Hormis le noir et blanc pour faire beau, je n'ai rien retenu de Cold War, et encore moins cette romance dramatique à laquelle je n'ai jamais cru. Les deux personnages, développés en surface seulement, ne montrent aucune réelle connexion qui les unit. C'est esthétiquement joli, mais ça ne suffit pas.
Diamants sur canapé
L'une de mes déceptions de ces dernières années, Diamants sur canapé n'est pas le petit bonbon acidulé que je m'étais imaginé. La faute, encore une fois, à une romance complètement bidon menant à une conclusion qui laisse perplexe, moralement douteuse. Audrey Hepburn est magnifique par contre, géniale en tous points.
Le limier
Ce film qu'on m'avait vendu comme le huis clos ultime m'a tout de même déçu lorsque je l'ai découvert l'an dernier. Entre l'intrigue ultra théâtrale et les longueurs, Le limier reste un film bien construit et parfois palpitant, mais ça a pris un sacré coup de vieux. Un peu surcoté, tout de même.
Nomadland
Aïe. Nomadland avait été salué de toutes parts en 2020, remportant à la fois le Lion d'Or, le Golden Globe et l'Oscar du meilleur film... Pourtant je me suis fait chier comme un rat mort devant ce film qui se veut contemplatif mais manque cruellement d'enjeux narratifs ou dramatiques. Peu profond et chiant.
Pierrot le fou
J'aime bien Godard, mais quand il expérimente le cinéma à travers des histoires sans queue ni tête, en faisant mumuse avec les boutons du son, je trouve ça horrible. J'ai souffert comme rarement pendant 1h30. Pourtant, qu'est-ce que j'aime Anna Karina.
The Mist
La fin est exceptionnelle, on est bien d'accord. Mais The Mist, ce n'est pas qu'une fin. Si on enlève ces trois dernières minutes effroyables, The Mist est une purge. Acteurs sans charisme, clichés qui s'accumulent, dialogues risibles, effets spéciaux qui font passer l'ensemble pour un mauvais téléfilm. Je regrette, mais c'est surcoté.
The Neon Demon
Je suis dégoûté de mettre ce film dans cette liste mais il faut se rendre à l'évidence : The Neon Demon est vide. Ça me fait chier de le dire, parce qu'à chaque fois que j'en regarde des images, j'ai ma colonne vertébrale qui frissonne devant la beauté visuelle et l'explosion de couleurs qui me fascinent et me donnent envie de chérir le film. Les couleurs, bon sang, qu'elles sont belles. Mais le film, quelle vacuité ! Aussi superficiel que ce qu'il dénonce. Tant pis.
The Social Network
Allez, si vous voulez, The Social Network est sympathique, admettons. Mais qu'est-ce que vous avez tous avec ce truc ? Tout le monde parle du chef d'œuvre de Fincher, certains proclament même que le film sera à l'avenir l'un des plus cultes de ce début de 21e siècle, de ceux qui resteront des références du cinéma pour les décennies à venir. Qu'avez-vous fumé ? Expliquez-moi. Je déteste Jesse Eisenberg, donc ça n'aide sûrement pas, mais je me demande si ce n'est pas justement à cause de The Social Network. La vitesse du film, des dialogues, tout ça est insupportable. C'est froid et robotique, et c'est probablement là tout le sujet du film, mais ça ne me touche à aucun moment.
Under the Silver Lake
Pour finir, on retrouve Andrew Garfield avec ce thriller complètement stupide dont la principale raison d'être réside dans la nonchalance comique du personnage principal. Côté scénario et univers, par contre, faudra m'expliquer, car ce polar surréaliste au message confus ne m'a jamais convaincu.
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