Top 10 des films traumatisants

Top 10 des films traumatisants

      Si on vous parle de traumatisme au cinéma, vous avez forcément quelques titres qui vous viennent immédiatement en tête. La plupart viennent de l'enfance, ça peut être un film entier comme quelques scènes bien précises. Ce sont ces scènes qui nous donnent un drôle d'effet lorsqu'on y repense, celles qui restent ancrées dans le fond de la mémoire traumatique. Pour certains, il s'agit de la scène de lavage de cerveau dans Orange Mécanique, pour d'autres ce sera la mort de Bambi ou la déformation du visage de Bilbon face à l'anneau.

 

     Aujourd'hui, j'ai envie de dresser le classement de mes 10 plus gros traumatismes et j'espère ne pas en avoir oublié. Evidemment, c'est un top très personnel car le traumatisme n'est pas une notion objective. Je serais curieux de connaître les vôtres, si vous avez envie de les partager.

 

1 - L'ours (Jean-Jacques Annaud)

Top 10 des films traumatisants

      C'est le film qui me vient immédiatement à l'esprit. Dès que ce film est mentionné, ma tension chute brutalement. J'ai vu L'ours assez jeune et, depuis ce jour, il est resté imprimé profondément. J'ai revu le film un peu plus vieux et ça n'a absolument pas changé mon ressenti. Mon traumatisme prend son origine dans l'atmosphère du film : l'absence de musique, les sons de la nature, les couinements de l'ourson... Rien que d'y repenser, je frissonne. L'ours est froid, dur, et l'ambiance est unique. En dehors de ça, plusieurs scènes précises m'ont clairement traumatisé, comme l'ourson qui lèche une blessure, ou bien sûr la scène des champignons hallucinogènes qui reste à ce jour l'une des séquences que j'ai le plus de mal à revoir au cinéma.

 

2 - L'histoire sans fin (Wolfgang Petersen)

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Te laisse pas envahir par la mélancolie des marécages !

     Je pense que tout le monde sera d'accord, la mort d'Artax est un traumatisme assez violent. J'hésite à l'infliger à mes propres enfants aujourd'hui, tiraillé entre l'envie de les préserver de ce truc et la tentation de les intégrer à ce traumatisme collectif. En dehors d'Artax, j'ai également encore en tête la torture géante qui éternue ("Je n'sais pas, maaaaaais...") ou la tête de Gmork (le loup) qui sort de l'ombre. Terrifiant.

 

3 - Quand souffle le vent (Jimmy T. Murakami)

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      Les effets d'une guerre nucléaire sur un couple de personnes âgées. Je n'en dis pas plus, j'ai vu ce film récemment et je comprends mieux pourquoi il est associé à l'idée du traumatisme. Horrible. 

 

4 - Nuit et brouillard (Alain Resnais)

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      Pas besoin de justifier.

 

5 - Requiem for a dream (Darren Aronofsky)

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      Oui, vous savez très bien de quoi je parle. "Cul à cul !"

 

6 - E.T. (Steven Spielberg)

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       Voir E.T. proche de la mort dans la rivière, tout blanc, puis examiné et analysé par les scientifiques dans un caisson à oxygène, est un traumatisme d'enfance assez puissant.

 

7 - Antichrist (Lars von Trier)

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Chaos reigns.

      De nombreux films de Lars von Trier pourraient intégrer ce top, mais j'ai choisi Antichrist. Premièrement, pour la scène du renard qui est d'une noirceur absolue, et deuxièmement pour la séquence de torture sexuelle qui ferait paniquer quiconque à peur de choper le tétanos. Extrêmement violent.

 

8 - Requiem pour un massacre (Elem Klimov)

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     L'ambiance sonore avec la musique, les regards traumatisés du jeune garçon face aux horreurs de la guerre, tout ça marque à vie.

 

9 - Climax (Gaspar Noé)

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      Toute la filmographie de Gaspar Noé pourrait figurer ici également, comme Irréversible qui est une évidence (la scène du viol, celle de l'extincteur). J'ai choisi Climax parce que le film est traumatisant du début à la fin, de plus en plus insoutenable à mesure que les minutes avancent.

 

10 - La route (John Hillcoat)

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       Je termine par La route, avec notamment la scène du détroussage qui est très dure psychologiquement, mais aussi la scène dans la cave que je ne tiens pas à spoiler ici, mais qui marque la rétine. 

 

 

       En espérant ne pas avoir oublié certains traumatismes refoulés, je vous invite à partager vos scènes marquantes ci-dessous !

 

 

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R
Je dois avoir peur que le sol se dérobe sous mes pieds, parce que mes traumatismes cinématographiques comprennent de telles scènes :<br /> <br /> Dans le film "Le Roi et l'Oiseau", lorsque le roi du tableau sort de son cadre, le "vrai" roi se met à paniquer et à courir dans tous les sens. Le "faux" roi active une trape avec une tête de mort et une trappe s'ouvre sous les pieds du roi, qui tombe et qu'on ne revoit plus.<br /> Et je me suis toujours demandé où il allait, ce qui lui arrivait après, comment il mourrait, s'il mourrait, etc. Et je me le demande encore.<br /> <br /> Et dans le film de Miyazaki "le chateau dans le ciel", après que les soldats soient arrivés sur Laputa et aient pénétré à l'intérieur, le méchant et maitre des lieux leur apparait par hologramme pour se moquer d'eux. Il appuie ensuite sur un de ses boutons, et là encore le sol s'ouvre sous les pieds du général et de son armée qui tombe dans le vide !<br /> Bon, là c'est plus clair. Les soldats tombent et meurent tous en s'écrasant au sol plusieurs centaines de mètres plus bas. Et même si ce sont des soldats, et qu'ils sont plutôt méchants, on ressent quand même de l'empathie à les voir s'enfuir en panique face à un méchant plus méchant qu'eux.<br /> <br /> Sinon, comme adulte, il y a le film Salo de Pasolini, ce n'est pas bien original de l'avoir comme film traumatisant, mais c'est une horreur de bout en bout.<br /> <br /> J'ai aussi trouvé Requiem for a Dream assez traumatisant, surtout les scènes de folie de la mère pour ma part (il me semble que c'est la mère non ? En fait je ne sais plus), avec le frigo qui commence à bouger. Mais je n'ai pas trop aimé le film d'une manière générale.<br /> <br /> Je vais rajouter deux films qui ne m'ont pas traumatisé moi, mais des proches : Girl, le film de Lukas Dhont, il y a une automutilation volontaire en hors champ qui m'a un peu secoué personnellement, et qui a causé l'évanouissement d'un ami lors de la séance. Et il y a dans Kinds of Kindness, le dernier film de Lanthimos, une scène qui implique de découper un organe avec un couteau qui a sévèrement dérangé une amie qui est très dérangée par tout ce qui est tranchant et sanguinolent.
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S
Oui, je vois. Je ne connais pas l'œuvre de Sade mais je comprends l'intérêt au moins cinéphilique. Peut-être un jour... mais c'est le genre de films qui me rebutent par avance, un peu comme Cannibal Holocaust même si je sais que les deux films n'ont pas forcément les mêmes ambitions.
R
Malgré les années, je pense que ça reste quand même un film auquel un cinéphile devrait se confronter !<br /> Il faut se faire violence un peu, ne pas hésiter à le voir en salle (j'avais profité d'une séance à la cinémathèque française), ça force à rester un peu plus longtemps haha.<br /> C'est vraiment un intérêt surtout intellectuel, pour le lien que fait Pasolini entre la violence et la sexualité de l'oeuvre de Sade avec la torture des corps par le fascisme. Je ne suis pas un expert, tu trouveras mieux que moi pour expliquer toutes les paraboles du film si tu le vois un jour.<br /> Mais la rage extrême avec laquelle sont représentées les exactions sur les corps dénotent aujourd'hui et font réfléchir. Je veux dire que la violence n'est même pas à proprement parler esthétisée. C'est juste violent.<br /> Bon c'est difficile de parler de ce film que j'ai vu il y a longtemps et que je ne pense jamais revoir, et qui est vraiment particulier, mais la somme de ce qui y est me reste encore dans la tête quelque part. Je veux dire, pour avoir représenté ça de cette manière, ce simple fait suffit à susciter la réflexion et à garder l'esprit vigilant face aux idéaux politiques.<br /> <br /> Comme tu vois je suis encore perplexe, mais une bonne perplexité on va dire.
S
Merci d'avoir partagé tout ça !<br /> <br /> Marrant pour les peurs de chute, j'avais un rêve récurrent quand j'étais petit qui impliquait une longue chute, ça m'a traumatisé aussi.<br /> <br /> Je n'ai pas vu Salo haha, je repousse à chaque fois, j'ai l'impression que ça n'a aucun intérêt. Tu confirmes ?