Si le film de 1986 m'avait assez peu marqué, il faut dire que cette suite de Top Gun, 36 ans plus tard, ne manque pas de charme. Top Gun : Maverick est loin d'être un chef d'œuvre mais il se démarque des autres suites de films cultes qu'on voit pulluler au cinéma ces dernières années : la nostalgie est plutôt subtile et la volonté de conserver l'atmosphère des années 80 est séduisante.
J'avais totalement oublié l'histoire de Top Gun et j'ai pourtant pu suivre cette nouvelle trame sans aucun souci. C'est l'une des forces du film, qui peut se regarder indépendamment de l'original, même si je suis probablement passé à côté de nombreux clins d'œil.
Côté casting, je reparlerai des têtes d'affiche plus bas car je voudrais d'abord me pencher sur le cas Glen Powell.
Depuis l'an dernier, je découvre cet acteur et, sur les trois films que j'ai vus, il y a une constante : Glen Powell apparait à chaque fois dans des films "à l'ancienne" qui font énormément de bien à voir. Dans Twisters, il y avait une volonté de fournir un spectacle divertissant, fortement ancré dans le cinéma catastrophe des années 90. Twisters était extrêmement rafraîchissant et agréable : l'impression de revoir un film d'une autre époque. De même, Hit Man de Richard Linklater m'avait donné le même sentiment : un buddy movie dans la pure tradition, le genre de films qu'on n'avait pas vu depuis 15 bonnes années.
Pour ma troisième tentative avec Glen Powell, je suis forcé de faire le même constat, et je trouve la coïncidence étonnante. Top Gun : Maverick fait penser à des films comme Armageddon ou Pearl Harbor, et bien sûr à Top Gun lui-même, et j'ai adoré ça. Que ce soit dans la lumière, avec ces ambiances de coucher de soleil pour mettre en valeur le côté héroïque des pilotes, dans les situations, comme cette partie de football américain sur la plage qui rappelle des films comme Point Break, ou encore dans la musique qui nous plonge dans les années 80-90, on a l'impression de voir un film vieux de 30 ans. Rien que pour ça, Top Gun : Maverick est un plaisir absolu.
On rajoute à ça un casting exceptionnel, avec Miles Teller qui fait le job, le regretté Val Kilmer qui fait un caméo assez amusant, mais surtout Tom Cruise et Jennifer Connelly : c'est un délice de les voir jouer et se donner la réplique. Tom Cruise est fidèle à lui-même, dans une forme physique et une lumière dans le regard qui lui donnent 15 ans de moins, ce type est l'une des dernières grandes légendes du cinéma d'action. Impressionnant. Quant à Connelly, que tout le monde aime car c'est obligatoire, elle offre à Top Gun : Maverick son côté nostalgique. C'est par l'intermédiaire de son personnage et de son regard sur Maverick que le pilote replonge dans son propre passé avec tristesse. Les quelques séquences de nostalgie sont de très jolis moments, j'ai particulièrement aimé la scène lors de laquelle Pete se fait virer du bar et observe le fils de son ancien ami jouer du piano à travers la fenêtre. C'était plutôt superbe.
Bref, Top Gun : Maverick n'est pas un chef d'œuvre mais il se laisse très agréablement regarder. Un petit film à l'ancienne, très bien foutu et au casting impeccable.