Until Dawn : la mort sans fin - Critique

    Parlons d'une nouvelle sortie, ça se fait rare sur le blog car je n'ai globalement pas le temps de me rendre en salles en ce moment, et que la plupart des films qui sortent ne m'intéressent pas. J'ai tout de même eu l'occasion de découvrir ce film d'horreur, adapté d'un jeu vidéo que je ne connais pas du tout. Je n'ai malheureusement pas eu d'autre choix que de le voir en VF, mais je ne pense pas que ça aurait changé grand-chose...

      Le principe de base d'Until Dawn est pourtant génial et se rapproche beaucoup de l'idée globale d'un jeu vidéo (même si je sais que la mécanique n'est pas la même dans le jeu d'origine) : lorsque les personnages meurent, ils recommencent au début. Ce genre de films est de plus en plus rare au cinéma, mais l'idée de répéter une même journée en boucle resurgit de temps à autres sur grand écran et ça me fascine toujours. La dernière fois que j'ai vu un film basé sur ce principe, c'était il y a quelques années avec Dans les hautes herbes sur Netflix, sinon ça remonte à plus de 10 ans avec Edge of Tomorrow, qui était très efficace.

     Le problème d'Until Dawn, c'est qu'il exploite très mal ce principe, puisque les événements ne se répètent jamais de la même manière et qu'il n'y a pas vraiment de cause à effet d'un essai sur l'autre. Niveau scénario, c'est extrêmement faible et très convenu : c'est le coup classique de la bande de jeunes égarés au milieu d'une forêt, sans possibilité d'en sortir, et qui vont prendre toutes les décisions les plus débiles pour tenter de s'en sortir. L'antagoniste est décevant (un quelconque tueur de slasher) et même la résolution finale est complètement nase : quid de la sœur disparue ? Finalement, on s'en tape...

     Quand au postulat de base, il aurait pu être très intrigant : l'écriture du nom qui se dégrade au fur et à mesure des tentatives est excellente et laissait présager un déclin progressif des personnages, qui auraient payé le prix de chaque nouvelle renaissance par un pourrissement de leur corps. Malheureusement, cette idée-là non plus n'est pas du tout exploitée, voire presque totalement oubliée puisque les personnages sont tous en pleine forme lorsqu'ils entament leur 14e vie. Seules quelques plaies sur la colonne vertébrale de l'un des gars nous raccroche à la thématique, mais ça ne va pas plus loin.

      Niveau acting, j'ai trouvé l'actrice principale Ella Rubin plutôt intéressante, sans faux pas dans l'interprétation de son personnage. Ça sauve déjà les meubles. Pour le reste, c'est un casting classique de film d'horreur de ce style : les acteurs sont fades et ne présentent aucun intérêt particulier, ils sont interchangeables et ne sont pas aidés par une écriture de personnages extrêmement vide. Chacun est un cliché ambulant et la plupart ne sont définis que par un seul de trait de caractère. Mention au mec qui ne pense qu'à une seule chose pendant 1h30 : prendre la voiture pour partir... sans tenter d'analyser la situation une seconde. Plus agaçant, tu meurs.

     Bref, Until Dawn est un mauvais film, mal écrit, sans ambition. Une perte de temps malgré de belles ambiances par moments.