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Les enchaînés - d'Alfred Hitchcock - Critique

Les enchaînés - d'Alfred Hitchcock - Critique

      Désolé, mais il n'y aura pas de jeu ce samedi : ni le temps de le préparer, ni le temps d'attribuer les points ! Rendez-vous, donc, le week-end prochain.

      Les enchaînés mérite tout de même que j'y consacre un petit article, car c'est un Hitchcock de qualité, et ça faisait bien longtemps que je n'avais autant aimé un film du maître. A part les grands classiques que j'avais découverts avec des étoiles dans les yeux étant jeune (Psychose, Fenêtre sur cour, Vertigo, Les oiseaux sont des chefs d'œuvre), mes découvertes plus récentes m'avaient quelque peu laissé sur le carreau (Rebecca, La main au collet, Le crime était presque parfait...).

    Les enchaînés vient rompre cette logique, puisque c'est sans doute le premier Hitchcock à entrer dans mon top 500 depuis 10 bonnes années.

 

Les enchaînés - d'Alfred Hitchcock - Critique

     Les enchaînés, c'est avant tout une histoire d'amour à l'ancienne : une rencontre entre deux êtres solitaires qui vont s'aimer sans pouvoir se l'avouer. L'intrigue est en effet typique des romances dramatiques des années 40, dans la veine d'un Now, Voyager (1942) avec Bette Davis ou Elle et lui (1939) de Leo McCaray avec Irene Dunne, que je vous recommande chaudement.

     Le film d'Hitchcock date de 1946 et mêle la romance au film d'espionnage : Alicia est recrutée par Devlin pour épouser un homme dans le but d'infiltrer un réseau nazi. Il n'était pas prévu qu'Alicia et Devlin tombent secrètement amoureux, ce qui va faire naître des tensions. Comme souvent pour ce genre de films, tout est affaire de non-dits, de sentiments que les deux personnages refusent d'avouer à voix haute. Plus l'intrigue avance, et plus ils sont enchaînés par la situation. Ingrid Bergman est fabuleuse dans ce rôle, vulnérable et bouleversante, tandis que Cary Grant parvient à me séduire pour la toute première fois.

 

Les enchaînés - d'Alfred Hitchcock - Critique

      D'un point de vue technique, Hitchcock enchaîne les idées et les plans ingénieux : la mise en scène est à la fois au service du suspense et de la tension amoureuse. La séquence de la cave à vin, notamment, est tendue et efficace.

 

Les enchaînés - d'Alfred Hitchcock - Critique

     De même, les diverses scènes de baisers sont remarquables, car le cinéaste est parvenu à les rallonger de manière très habile. En effet, le Code Hays interdisait à l'époque de montrer des acteurs s'embrasser durant plus de 3 secondes. Hitchcock a contourné cette règle en demandant aux acteurs d'interrompre leur baiser pour se parler bouche contre bouche, avant de reprendre : on obtient alors un baiser entrecoupé de dialogues, qui dure finalement plusieurs minutes. Etrangement, tout ceci rend ces scènes encore plus sensuelles.

 

Les enchaînés - d'Alfred Hitchcock - Critique

      Pour conclure, Les enchaînés est un film tendre et tendu à la fois, un superbe mélodrame romantique dont la précision hitchcockienne est redoutable. Un joli film que je vous conseille si jamais vous êtes passés à côté.

 

 

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