Disneyland, mon vieux pays natal - Critique

Disneyland, mon vieux pays natal - Critique

           Hier soir, j'ai découvert l'existence d'un film de Arnaud Des Pallières, sorti sur Arte en 2002 dans la collection Voyages, voyages. Intitulé Disneyland, mon vieux pays natal, ce chef d'oeuvre de 46 minutes donne une vision assez sombre voire déprimante du célèbre parc d'attractions de Marne-la-Vallée et le montrant sous un angle inhabituel.

 

          En s'appuyant sur la fable du joueur de flûte de Hamelin, il s'interroge alors sur son enfance - notre enfance à tous (ou presque) - et sur la raison qui pousse 45 000 personnes à se rendre au pays de Mickey quotidiennement. Avec un montage bien particulier, des images inquiétantes qui se répètent, reviennent en arrière, ralentissent, mettent en valeur les employés sous les costumes, le film impose une ambiance très spéciale, obsédante, qui reste en tête bien des heures après le visionnage.

 

              Remontent alors des foules d'émotion et de nostalgie, accentuées par l'énorme vague de mélancolie qui plane dans le film. Il est difficile de ne pas être bouleversé par les images et par le son, la musique étant magnifiquement en accord avec les multiples séquences du film pour offrir au spectateur une expérience unique et inoubliable.

 

                Je ne pense pas pouvoir me tromper en affirmant que les amateurs de Koyaanisqatsi devraient être comblés par ce film, je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison entre les deux oeuvres. Arnaud Des Pallières présente Disneyland comme Godfrey Reggio dépeint le monde, mettant en valeur de façon percutante et mélancolique les gens, les petits détails qu'on ne remarque pas mais qui sont bien présents. Impossible pour moi de ne pas comparer, par exemple, cette sublime scène du film à l'une des plus belles séquences de Koyaanisqatsi, tant sur la forme que sur le fond.

 

        Bref, le film est une pure merveille (qui ne m'empêchera pas de continuer à parcourir les rues de Disneyland encore et encore avec cet éternel regard d'enfant). J'ai uploadé le film sur Youtube sans savoir s'il va finir par être supprimé... Si jamais c'est le cas, il existe aussi une version en 5 parties sur Dailymotion qui a peu de chances de partir.

 

 

         Voir aussi : Koyaanisqatsi.

 

 

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M
Lorsque je cherche un film ou un documentaire<br /> Je tape &quot;vol au dessus&quot; dans la ligne de recherche<br /> Un coucou se dévoile timide et solitaire<br /> Si l'asile est son nid la fenêtre est sa perche<br /> <br /> Mais l'apostrophe m'alerte et je dois l'éviter <br /> Car si le vol demeure la destination change<br /> Pour passer d'un à du je ne puis m'égarer<br /> Je ne puis me laisser emporter par le Gange<br /> <br /> Et c'est ici alors sur ce beau sable noir<br /> Entre le Captain Cook et un vieil alchimiste<br /> Que ce cher Sebmagic nous conte ses histoires<br /> Impossibles à copier comme un tableau d'artiste<br /> <br /> <br /> Oui je veux m'envoler ! Oui je veux découvrir !<br /> Et pour ça quoi de mieux qu'un blog de passionné<br /> Merci pour ces années, merci pour ces sourires<br /> C'est dans le Septième Art que je vais reposer
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S
Oulala mais que me vaut l'honneur d'avoir un poème ? C'est joliment écrit !
A
Merci pour cette bonne découverte!! ce pti film dégage vraiment une atmosphère des plus intrigantes, et j'aurais pu écouter la voix off pendant des heures!<br /> Du coup cet article me donne bien envie de voir Koyaanisqatsi, je prends ça en note! Merci bien :)
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S
Mon existence n'a d'autre but que d'essayer de faire découvrir Koyaanisqatsi à tout le monde !<br /> <br /> Plus sérieusement je crois qu'il faut que je revoie ce Disneyland, il est vraiment intrigant.