Quelques films en vrac #29

Quelques films en vrac #29

      Cet article sera consacré à cinq films que j'ai vus récemment, mais sur lesquels j'ai trop peu de choses à dire pour y consacrer un article complet. On y trouve deux romances plutôt convenables, un thriller à la Buried plutôt efficace et immersif, une enquête de disparition un peu foireuse, et un documentaire incroyable.

 

Missing (2023)

Quelques films en vrac #29

      Après avoir vu Searching il y a 2 ans, que j'avais trouvé particulièrement réussi techniquement, et émouvant, j'ai décidé de m'aventurer dans Missing, son jumeau en matière de concept et de scénario. Malheureusement, le film surfe sur la surprise qu'avait créé le précédent film et s'avère complètement raté. Là où Searching était clairement novateur en terme de mise en scène et de point de vue, Missing fait un flop total car il reprend les mêmes idées et plus ou moins le même scénario sauf que cette fois, au lieu d'un père cherchant sa fille disparue, il s'agit d'une fille s'inquiétant pour sa mère. La plupart des révélations sont données de manière lourdingue et souvent aux dépends d'une quelconque cohérence, j'ai donc été de plus en plus déçu au fil de l'histoire. Le seul point positif me semble être le personnage de Javier, plutôt amusant. Il aurait presque pu être crédible s'il n'acceptait pas sans broncher les missions tordues que lui confie la jeune fille. Bref, Missing ne marque ni par son émotion, ni par l'ingéniosité de son principe. Je vais donc l'avoir oublié dans une semaine.

 

The Vow (Je te promets) (2012)

Quelques films en vrac #29

      Suite à un accident de voiture, un homme voit son épouse se réveiller du coma sans le reconnaître. Pour lui, tout s'effondre et il va devoir apprendre à être patient pour espérer reconquérir la femme de sa vie. Bla bla bla, on sait très bien ou ça va, on sait comment ça finit, Rachel McAdams a les yeux qui pétillent donc tout est très mignon. The Vow fait partie de ces films qui ne réservent aucune surprise mais qui font quand même du bien à voir malgré les clichés, les scènes attendues, les dialogues sur-écrits. Je n'en garderai pas un souvenir extraordinaire, mais il aura au moins eu le mérite de me faire apprécier (un peu) Channing Tatum l'espace de deux heures, et ça, c'est un tour de force. Et puis quand même, Rachel McAdams. On l'aime.

 

Oxygène (2021)

Quelques films en vrac #29

      Très belle découverte que ce film d'Alexandre Aja, porté par une Mélanie Laurent fabuleuse (et dont j'ignore pourquoi elle semble subir une telle haine persistante de la plupart des cinéphiles). Oxygène s'inspire de films étouffants et claustrophobiques à la Buried et ça fait longtemps qu'on n'en avait pas vu sortir. Il est navrant qu'une telle production ait du se contenter d'une sortie Netflix plutôt que d'une version cinéma, car on a ici un prodigieux travail du son comme de l'image. J'ai adoré Oxygène, même si je ne le placerai pas dans mon top 400 car, contrairement à son aîné Buried, le film est moins efficace en terme de sensation d'étouffement et de panique. De plus, le scénario est parfois tiré par les cheveux, mais il faut quand même souligner l'effort d'avoir tenté de créer un univers unique et plutôt fascinant.

 

      Je trouve donc assez peu de défauts à Oxygène car, du point de vue de la musique et des voix, on atteint des sommets d'immersion. Le choix de Mathieu Amalric n'est évidemment pas anodin pour ce genre de scénarios, sa voix apportant toute l'intensité sonore dont le film avait besoin pour MILO, l'ordinateur du caisson. Certaines séquences sont aussi époustouflantes qu'inattendues, comme cette caméra qui s'éloigne doucement du caisson d'Elizabeth pour nous montrer la situation dans toute son ampleur. La scène est accompagnée d'une musique magnifique qui se prête totalement à ce genre d'atmosphères. J'avoue avoir été assez impressionné par ces prises de vue, pour un film que je pensais à la base doté d'un faible budget. Je vous conseille donc Oxygène, même si le film n'échappe pas aux poncifs du genre, comme le coup du pourcentage d'O2 qui diminue plus ou moins vite selon comment on veut insuffler de la tension. J'ai passé un excellent moment, j'ai été surpris, j'ai été happé par les voix immersives et j'ai trouvé le jeu de Mélanie Laurent impeccable.

 

Free Solo (2018)

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      Seul film de cet article à intégrer le top 400, Free Solo est l'un des rares documentaires qui soient parvenus à me tenir en haleine de la sorte. Je ne suis pas un très grand adepte du documentaire de manière générale mais celui-ci est particulièrement vertigineux. Free Solo suit la préparation d'Alex Honnold pour le défi ultime de tout grimpeur en solo intégral (c'est-à-dire sans aucune forme de sécurité) : l'ascension à mains nues du terrifiant El Capitan, une paroi rocheuse de près de 1000 mètres de hauteur située dans le parc de Yosemite aux USA. En plus de suivre les préparatifs et l'ascension, qui nous montrent avec précision la difficulté et le côté démentiellement périlleux d'une telle entreprise, le documentaire se penche sur la psychologie du grimpeur, mais également sur l'impact de ce défi sur ses proches, les caméramen, sa petite amie. Les prises de vue mettent en valeur la sensation de vertige et la dangerosité de ce projet, provoquant inévitablement un souffle coupé chez le spectateur non averti. A voir absolument.

 

Supereroi (2022)

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      Encore une fois, nous avons ici une romance tout à fait classique, même si le synopsis alléchant laissait supposer le contraire. Supereroi (ou Amants super-héroïques en français) est un film italien inutilement complexe sur la forme mais aussi très attachant par ailleurs. Il est dommage qu'on assiste à un imbroglio de situations mélodramatiques en fin de film, qui allongent le récit de manière franchement too much (ça dure deux heures et, malgré le côté frais, c'est long). Fort heureusement, le film est porté par deux acteurs absolument charmants, qui donnent de la vie et une belle originalité à leurs personnages auxquels il est très difficile de ne pas s'attacher. Sans les charmes, la complicité, les sourires et les regards dont nous régalent Jasmine Trinca et Alessandro Borghi, Supereroi serait probablement tout juste passable. Je ne conseille donc pas particulièrement le visionnage de Supereroi car je suis certain de ne jamais le revoir. Malgré tout, quelques scènes sont très jolies et j'ai passé un agréable moment.

 

 

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