La réplique du dimanche #16 - "Personne ne me traite de mauviette" - Retour vers le futur

La réplique du dimanche #16 - "Personne ne me traite de mauviette" - Retour vers le futur

       Retour vers une réplique de légende, issue de la trilogie de Robert Zemeckis, qui sera l'occasion de parler brièvement de l'une des plus merveilleuses VF jamais créées. Je ne vais évidemment pas présenter Retour vers le futur, la saga la plus divertissante du monde. Ces films font partie de ces rares que je pourrais voir et revoir en boucle sans me lasser, à tout moment de la journée. Que ce soit au niveau du scénario, des personnages, de l'humour, des dialogues, comme du côté purement science-fiction, Retour vers le futur est difficile à égaler dans le domaine de la comédie d'aventure, et même de la comédie tout court.

 

      J'ai toujours adoré cette réplique qui sert de gimmick dans les volets 2 et 3 et qui définit l'un des principaux traits de personnalité de Marty McFly. Cette réplique est savoureuse, que ce soit en VF comme en VO, notamment car Michael J. Fox la déclame avec un sérieux à toute épreuve, comme s'il s'agissait pour Marty d'une viscérale question d'honneur. On pense évidemment au western et aux duels à la Leone, dont l'hommage sera bien plus assumé dans le 3e volet, avec ce regard à la Clint Eastwood que Marty utilise pour défendre son ego. Je vous mets ci-dessous les différentes séquences de la trilogie qui font référence à cette réplique.

 

Personne... ne me traite... de mauviette.

      J'aime le tempo de cette réplique, cette manière qu'a Michael J. Fox de la prononcer lentement en pesant chaque mot, c'est du pur génie en terme de rythme de comédie. En plus d'être très drôle telle quelle, la réplique sert de ressort scénaristique plusieurs fois dans la trilogie, notamment parce que Marty est incapable de mettre son ego de côté, ce qui le mène dans des situations compliquées, jusqu'à un accident de voiture menaçant de gâcher l'intégralité de sa vie. A la fin, Marty finit par mûrir et comprendre qu'il ne doit pas céder à ce genre de provocations, ce qui permet au personnage d'évoluer. 

 

     En anglais, la phrase est : "Nobody calls me chicken", ce qui signifie littéralement "poule mouillée". La traduction aurait pu garder cette expression plutôt que "mauviette", mais les deux mots étaient probablement trop longs à prononcer pour créer un bel effet. En l'état, la VF est absolument parfaite, il n'y a rien à y changer : à l'époque, la qualité du doublage en terme d'adaptation de texte était généralement plus qualitative qu'aujourd'hui (même si les exemples de doublages merdiques pleuvent dans les années 80). 

 

     En VO, lors de la scène de Retour vers le futur 2 dans le café, le mot "chicken" n'est pas répété par l'acolyte de Griff, nous avons à la place un son de poulet. Je vous laisse découvrir la scène en version originale :

 

     Encore une fois, le travail d'adaptation est purement génial. En effet, pour remplacer ce son de poulet, il a été décidé de faire répéter le mot "mauviette" par l'acolyte de Griff, avec une espèce de modification robotique et railleuse que je trouve absolument brillante. C'est même con à dire, mais je trouve que le son de poulet original fait pâle figure à côté de la VF et de cette idée loufoque qui ajoute au côté bizarre et dégénéré de cette bande de voyous du futur.

 

     Bref, je ne vais pas éterniser cet article car Retour vers le futur regorge de centaines de répliques cultes qui me donnent envie de le revoir encore et encore. Je voulais surtout souligner la qualité de cette VF qui est considérée aujourd'hui comme l'une des meilleures que le cinéma ait connu. J'enfonce des portes ouvertes, certes, mais on ne parle jamais trop de Back to the future.

 

 

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