The Son - Marathon (3/4)

The Son - Marathon (3/4)

Précédemment...

The Fabelmans - Marathon (partie 1/4)

Empire of Light - Marathon (partie 2/4)

 

      Le temps de noter sur mon téléphone la plupart des trucs qui m'ont chiffonné durant la séance précédente, je m'octroie un café en me demandant si la suite de la journée va m'emballer ou m'endormir. A 17h10, je prends mon ticket pour The Son de Florian Zeller avec une certaine confiance puisque j'ai adoré The Father du même cinéaste il y a deux ans. Verdict : cette nouvelle proposition du réalisateur français m'a beaucoup plu, malgré quelques défauts qui ont fait baisser le film dans mon estime les jours suivant la séance.

 

The Son - Marathon (3/4)

     The Son, fort heureusement, est porté par un Hugh Jackman formidable. C'est triste à dire mais, quelques jours plus tard, je me rends compte que j'ai du mal à attribuer au film d'autres points positifs alors que j'étais ressorti très satisfait de la salle de cinéma. The Son est clairement en-dessous de son prédécesseur dans son approche. Ce qui faisait la force de The Father, outre la performance prodigieuse d'Anthony Hopkins, était sa mise en scène d'une grande intelligence pour traiter le thème de la maladie d'Alzheimer de l'intérieur. Dans The Son, l'idée est diamétralement opposée puisque Florian Zeller décide d'explorer la dépression d'un point de vue extérieur : celui d'un père dépassé par la situation. 

 

     Le problème, c'est que cette histoire peine finalement à convaincre, à coups d'artifices scénaristiques un peu forcés. Le cœur du problème est, à mon avis, à imputer au jeu de Zen McGrath ou, tout du moins, à la direction d'acteur de Florian Zeller. L'acteur incarne cet adolescent dépressif d'un ton totalement monocorde avec toujours la même expression dans le regard et, au bout d'une heure, c'est assez lassant. Sur le coup, j'ai pourtant adoré suivre cette histoire, curieux de savoir ce qui allait se produire, mais c'est davantage grâce à l'énergie que Hugh Jackman a mis dans ce rôle que pour le sort du gamin à proprement parler. L'acteur australien se donne à fond dans chaque scène, à la fois émouvant, drôle et passionnant. Il est difficile de ne pas se mettre à sa place en partageant le sentiment d'impuissance qui l'anime. Dommage qu'il ne soit pas aidé par le reste du casting qui parvient difficilement à atteindre son niveau.

 

The Son - Marathon (3/4)
The Son - Marathon (3/4)

     Le titre du film est néanmoins intéressant puisqu'une fois la séance terminée (dans une conclusion extrêmement confuse et inutilement explicative), on se demande à qui "The Son" fait vraiment référence. Le plus logique serait de l'attribuer au gamin, mais la séquence avec le fabuleux Anthony Hopkins (qui vole la vedette en l'espace de quelques minutes) laisse penser que "The Son" est plus général, faisant référence à la position de fils du personnage de Hugh Jackman, qui influence inévitablement sa position de père.

 

     Mention également aux flashbacks à la mer ou à la plage qui ont eu leur petit effet sur moi, notamment le dernier qui vient sublimer un moment mélodramatique plutôt poignant. Même si la mise en scène est assez balourde (la plage ensoleillée pour signifier le bonheur, en contraste avec l'appartement froid et sombre), j'ai particulièrement apprécié les parallèles avec leur vie d'avant, qui pose la question du divorce comme déclencheur de la dépression de l'enfant. D'autres séquences, encore, viennent taquiner la virtuosité de The Father, comme l'incroyable scène de danse avec cette caméra qui pivote et s'arrête sur l'adolescent dans un monde totalement à part. 

 

The Son - Marathon (3/4)

      Bref, le film fut tout de même un excellent moment, mais je ne suis pas certain d'en retenir grand-chose. Malgré tout, juste après la bêtise de Empire of Light, il m'a fait du bien.

 

Suite et fin :

The Whale - Marathon (partie 4/4)

 

 

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