Top 25 des jeux vidéos qui ont marqué ma vie

      Aujourd'hui, on s'écarte un peu du cinéma pour plonger dans un autre pan de ma vie : les jeux vidéo. J'y ai énormément joué lorsque j'étais enfant, dès qu'on a eu notre premier ordinateur sous Windows 95. Entre 1997 et 2000, ma mère achetait régulièrement des magazines vendus avec un CD glissé à l'intérieur : tous sont devenus de véritables trésors, que je chéris encore à 37 ans. C'est ainsi que j'ai découvert toute une série d'étrangetés oubliées, des jeux méconnus auxquels j'ai joué durant des mois, les finissant et les recommençant parfois en boucle. A 12 ans, j'étais donc un gros gamer, majoritairement adepte du point & click : un genre qui reste encore aujourd'hui mon style de jeu préféré.

      J'ai toujours gardé la nostalgie de ces vieux jeux de la fin des années 90. De temps en temps, je me replonge même encore dans ces aventures qui m'ont émerveillé il y a 25 ans, en essayant de bidouiller pour refaire démarrer ces pépites qui ne sont plus compatibles avec les machines d'aujourd'hui. Même si les graphismes ressemblent à des tas de gros pixels, ils ont tous un charme infini. Et puis, ce n'est pas dans le spectacle visuel que je prends mon plaisir. C'est dans la nostalgie. Encore elle. Toujours elle. 

     Désolé par avance : ce n'est pas ici que vous trouverez une liste des meilleurs jeux à la mode. Dans cet article, à quelques exceptions près, je vais remuer de la poussière. Je vais parler des jeux qui réveillent ce petit garçon... celui qui passait des heures à sauver 100% des mudokons, celui qui essayait de traverser tous les murs de Shrapnel City pour y découvrir une cachette secrète renfermant 150 points de vie, celui qui se bousillait les doigts pour gagner 3 dixièmes sur le Circuit Egouts ou la Pyramide Papu.

     Bref, bienvenue dans le monde d'un vieux gosse de 12 ans bientôt 40 ans qui n'a pas joué à plus de cinq jeux sortis après 2010. Ici, pas de PS5 ou autre console à 500 balles, car je n'ai toujours eu que deux supports : une vieille PS1, et un PC. Chaque jeu a sa petite histoire que je vais vous raconter, en commençant par la dernière place pour remonter jusqu'au cœur de mes émotions.

25 - Tekken 3 (PS1 - 1997)

      Souvenirs de l'an 2000 et de Tekken 3, où j'ai passé des soirées et des week-ends entiers à tenter de trouver les points forts de chaque personnage. Tekken 3 fut une source inépuisable d'amusement et de défoulement. Mes préférés étaient Law, Eddy, Julia et Hwoarang. 

24 - Timegate, le secret des templiers (PC - 1995)

      Si vous connaissez ce jeu, alors je suis impressionné. Timegate, c'est l'histoire de William Tibbs, un jeune homme qui suit des études de droit en France. Un jour, des apparitions surnaturelles lui viennent d'un autre siècle : Wolfram, un puissant mage noir, a enlevé sa petite amie Juliette. Le jeu est visuellement très moche, avec des décors cubiques et des bugs en tous genres. Niveau gameplay, c'est en effet médiocre : le personnage n'est pas forcément facile à faire évoluer avec les flèches, et il est parfois difficile de reconnaître l'objet qui se trouve devant nous. Malgré tout, Timegate fait partie de ma nostalgie profonde, j'ai encore en tête la voix maléfique du grand méchant dans l'une des cinématiques : "Moi, Wolfram, adjoint du Grand Inquisiteur de Paris, je te défie William Tibbs ! Hahahahahahahaha". Souvenirs précieux.

23 - Shadow Warrior (PC - 1997)
Exhumed (PC - 1997)
Rise Of The Triad (PC - 1994)

      À cette place, je mets trois jeux de tirs à la première personne, globalement basés sur le même principe que Duke Nukem 3D qui fut mon premier jeu du genre. Après avoir passé des centaines d'heures sur Duke 3D, je m'étais mis en quête d'autres jeux similaires et je suis donc tombé sur Shadow Warrior, dont l'ambiance "ninja" m'a fortement marqué.

      Puis, ce fut au tour de Exhumed, qui possède le même moteur graphique que DN 3D, cette fois sur le thème de l'Egypte. Je me rappelle encore des Zombies Anubis et des principales musiques du jeu.

     Quelques années plus tard, je suis tombé sur ROTT, un peu plus vieux (développé par Apogee Software, qui deviendra ensuite 3D Realms). Celui-ci est plus militaire dans son approche : ennemis en costumes, qui font penser à des nazis. J'ignore combien de temps j'ai passé sur ces trois jeux, mais suffisamment pour que les bruitages se soient profondément incrustés dans ma mémoire.

      Etrangement, je n'ai jamais joué à Doom, pourtant l'un des précurseurs du FPS en 3D.

22 - Le seigneur des anneaux - Le Retour du Roi (PC - 2003)

      Je n'ai joué qu'au troisième, je viens d'ailleurs d'apprendre que les deux autres existaient aussi. Le seigneur des anneaux était un joli jeu, les combats sont très fluides et ça procure beaucoup de satisfaction, même si je l'avais trouvé assez difficile sur certaines missions (Gandalf au Gouffre de Helm, notamment). Je me souviens surtout de l'ambiance sur le Chemin du Roi, avec les ennemis fantomatiques.

21 - Dragon Lore II : Le coeur de l'Homme Dragon (PC - 1996)

      Edité par Cryo, Dragon Lore II m'a laissé de sacrés marques dans la mémoire. Presque 30 ans plus tard, je suis capable de chantonner la toute première musique du jeu, après la longue cinématique, lorsqu'on arrive dans les grottes par la porte en bois. Je me souviens des joutes, de certains bugs, et surtout d'une atmosphère de légendes chevaleresques et de fantasy. Je n'ai probablement jamais fini le jeu, mais j'ai terminé la première moitié de nombreuses fois.

20 - Pharaon (PC - 1999)

     Pharaon, édité par Sierra, est le seul jeu de stratégie et de gestion que j'ai adoré. J'aimais particulièrement l'idée de faire grandir une ville et de satisfaire les dieux, mais je zappais toutes les missions liées à la guerre. Enormément de choses me reviennent en tête : les musiques évidemment, mais également quelques répliques comme "J'ai été expulsé de ma maison !".

19 - Indiana Jones et la Dernière Croisade (PC - 1989)
Le secret de Monkey Island (PC - 1990)

      On commence à entrer tout doucement dans mes coups de cœur du point&click. Indiana Jones est génial. C'est l'un des premiers jeux à intégrer la possibilité de parler (avec plusieurs options de répliques), modèle qui sera ensuite réutilisé dans Monkey Island. Ces deux jeux sont de vraies pépites, j'adore les graphismes minimalistes de cette époque, que je trouve bien plus charmants que ceux actuels.

18 - Tony Hawk's Pro Skater (PC - 1999)

     Eternel joueur de PC, j'ai poncé la série Tony Hawk's Pro Skater sur mon clavier d'ordinateur. Les musiques de rock ou hard rock étaient un pur bonheur (Superman de Goldfinger), et même si je n'ai jamais été foutu de faire ne serait-ce qu'un ollie dans le skatepark de ma ville IRL, j'adorais enchaîner les figures depuis mon PC. 

17 - Portal (PC - 2008)

      Parmi les jeux "récents", Portal m'a marqué pour son concept génial et son ambiance clinique et minimaliste. Un joli jeu casse-tête, à l'univers travaillé. 

16 - Tomb Raider (PC - 1996)

      Jeu culte, Tomb Raider est une pépite, mais je ne vous apprends rien. La jeune archéologue m'a mené dans des aventures que je n'oublierai jamais.

15 - Titanic : une aventure hors du temps (PC - 1996)

      Celui-là, c'est quasiment un traumatisme. Dans Titanic: Adventure out of time, on incarne un homme qui, suite à l'échec de sa mission sur le Titanic 30 ans plus tôt, se retrouve projeté en 1912 dans sa cabine du paquebot. Il a une deuxième chance d'accomplir cette mission : retrouver le Rubaiyat, un livre rare. Il va alors faire face à un colonel allemand, des espions russes... Titanic : une aventure hors du temps est un point & click dont l'ambiance froide me file encore des frissons dans l'échine. Que ce soient les musiques, ou les visages des personnages qui bougent en stop-motion à partir de photos des acteurs, tout est sombre et mystérieux. Je ne dirais pas qu'on prend plaisir à jouer à Titanic, mais je me souviens de moments terrifiants (les couloirs vides, l'absence flagrante de monde sur le bateau) qui me marqueront à jamais.

14 - Pro Pinball Timeshock (PC - 1997)
Pro Pinball Big Race USA (PC - 1998)

     Deux jeux de flipper exceptionnels, auxquels je rejoue parfois. Timeshock, notamment, c'est tout un univers. La physique du mouvement des billes est incroyable et j'ai passé des heures entières à tenter de battre mes records.

13 - Crash Team Racing (PS1 - 1999)

       Combien d'heures ai-je passé avachi sur ce pouf, à maîtriser le turbo drift, à refaire encore et encore les mêmes courses pour gagner de précieuses secondes, jusqu'à ce que mes doigts finissent endoloris ? CTR est clairement l'un des jeux de ma vie : j'ai passé tout mon collège vissé devant ma PS1. J'ai même encore mon compte ctr4ever, sur lequel on peut voir mes records. 

12 - Heart of Darkness (PC - 1998)

      Andy, un jeune garçon qui a peur du noir, décide de voyager dans un autre univers pour retrouver son chien, disparu lors d'une éclipse. Il s'écrase à Darklands, où des créatures de la nuit cherchent à l'étriper. Heart of Darkness est un jeu culte, lui aussi, et il mérite bien ce statut : les peurs du personnage se transmettent au joueur, l'ambiance est inoubliable. Niveau jouabilité, pour l'époque, le jeu est une vraie merveille.

11 - Rayman (PC - 1995)

      Le jeu de plateforme culte d'Ubisoft est absolument génial. J'y ai rejoué il y a quelques mois à peine pour le faire découvrir à mes deux enfants et on a passé des soirées exceptionnelles à aller au bout du jeu. J'admets, on a utilisé quelques cheatcodes, car compléter tous les niveaux à la perfection est furieusement difficile avec seulement 3 vies... Mais pour moi, ce fut un réel plaisir de retrouver ces musiques, ces ennemis, ces sons, et ce personnage lanceur de poing.

10 - Bud Tucker in Double Trouble (PC - 1996)

      Si vous connaissez ce jeu, je vous aime. Là, on rentre dans le top du top : dans une zone de ma nostalgie qui a beaucoup d'importance pour moi. Bud Tucker a été totalement oublié, mais c'est un putain de point & click. Avec son personnage dans la vibe d'un Marty McFly (puisqu'il est pote avec un scientifique fou), le jeu est extrêmement drôle, notamment via les petites piques que Bud lance au joueur pour se moquer de lui lorsqu'il est bloqué ou qu'il tente des combinaisons absurdes. J'adore Bud Tucker, il est bourré de références et de situations cocasses, de décors marrants. L'un des jeux de ma vie.

9 - Zork Grand Inquisitor (PC - 1997)

     Magnifique. Si vous n'avez jamais joué à Zork, je vous le conseille. Univers décalé, missions originales et personnages tordants, l'aventure est totalement inattendue. C'est un jeu dans lequel on peut tout aussi bien rencontrer le passeur des Enfers qu'une porte de maison totalement bourrée à l'hydromel, tout en parcourant des couloirs infinis dans les profondeurs du Grand Empire Souterrain. Zork se paye en plus le luxe d'être très drôle et pas toujours facile : certaines énigmes demandent un niveau d'intuition scandaleux.

8 - Limbo (PC - 2010)

      J'ai déjà écrit un article sur Limbo : ambiance visuelle et sonore magnifique, histoire courte mais marquante, le jeu est une merveille. Voir par ici pour mon avis complet.

7 - Trackmania Nations Forever (PC - 2008)

      Je joue à TMNF depuis sa sortie en 2008, alors que j'étais encore étudiant et qu'on découvrait ce tout nouveau jeu en même temps que tout le monde. Trackmania, c'est le jeu sur lequel j'ai passé le plus de temps de toute ma vie. Je n'ai pas compté les heures, mais ça tourne sans doute autour de 3000 heures de jeu (certains me riront au nez, mais pour moi qui joue peu, c'est énorme). TMNF est excessivement addictif avec un système de jeu qui donne des possibilités infinies : à part les circuits de base du jeu, tout est une question de communauté : chaque joueur peut créer sa propre map et la proposer à tout le monde, puis les joueurs se battent pour y obtenir le meilleur score, au centième de seconde près. Certains (pros ou non) consacrent parfois des centaines heures à gagner le précieux 0.01 sec qui leur permettra de détenir le record du monde. Ce jeu est fou.

6 - The Feeble Files (PC - 1997)

      "Bonjour... citoyen !". The Feeble Files est l'un des meilleurs point & click du monde. Feeble est un extraterrestre qui vit dans un monde inspiré de 1984 d'Orwell : l'Omnicerveau contrôle tout, et les habitants des diverses planètes n'ont quasiment aucun droit. Dans ce régime totalitaire, Feeble, un honnête citoyen assez "faible" (feeble) va se retrouver par un concours de circonstances dans un groupe de rebelles. Le jeu est hilarant, les décors fourmillent d'idées, mais c'est surtout le personnage principal qui emporte l'adhésion : Feeble est drôle, attachant, malin. J'adore ce jeu, c'est une pépite.

5 - Oddworld : L'odyssée d'Abe / L'exode d'Abe (PC - 1997-1998)

      Aaaaah L'odyssée d'Abe... Combien d'heures ai-je passé à franchir ces niveaux dangereux, qui relevaient parfois de l'impossible ? Oddworld, c'est de l'or sur le plan de l'inventivité. Abe est un esclave mudokon travaillant à RuptureFarms : un abattoir et usine de viande. Un jour, il découvre que les Glukons ont prévu de nouvelles tourtes à la viande... de mudokon. Abe décide alors de s'enfuir et de sauver tous ses camarades esclaves. 

     L'odyssée d'Abe est un jeu particulièrement difficile, notamment à cause des ennemis sans pitié qui n'hésitent pas à fusiller ou déchiqueter le personnage principal. Que ce soient les Sligs, les Scrabs ou les Paramites, toutes les créatures sont effrayantes et j'ai encore des souvenirs de mes bondissements de terreur : la moindre erreur est fatale. Le jeu est d'autant plus difficile que les checkpoints sont rares, ce qui le rend encore plus savoureux : dans le monde du jeu vidéo, la difficulté est une vertu. On ajoute à ça des idées vraiment géniales, comme la capacité d'envoûtement d'Abe, et le tour est joué : on a affaire à l'un des meilleurs jeux de tous les temps.

4 - Toonstruck (PC - 1996)

      Marc Blanc est dessinateur. Victime du syndrome de la page blanche, il s'endort sur son bureau et se retrouve projeté dans le monde des toons, qu'il a lui-même inventé. Marc va devoir aider les habitants de Mignonia, accompagné de son fidèle compagnon Flux Radieux.

     Avec la participation de Christopher Lloyd dans le rôle principal, Toonstruck est difficile à battre sur le terrain du point & click. Inventif, génialement drôle, Toonstruck est une succession d'idées brillantes, de personnages hauts en couleur et de dialogues parfaits. Le jeu se targue en plus d'avoir une VF exceptionnelle, avec notamment Pierre Hatet, Luq Hamet, Richard Darbois... Un festival de drôlerie et de situations inattendues, dans une ambiance assez clownesque.

3 - Duke Nukem 3D (PC - 1996)

      On arrive sur le podium, et c'est du lourd. Duke Nukem 3D, c'est l'un des premiers jeux de ma vie, à l'âge de 11-12 ans. Ce sont des heures et des heures à parcourir les niveaux, à buter du cochon et du tigre au fusil à pompe. Je connais tout simplement le jeu par cœur : les moindres recoins, les secrets, les divers sons produits par chaque élément du jeu, les armes à utiliser en fonction de l'ennemi rencontré... Les répliques du personnage inspiré de Schwarzy sont encore gravées dans mon esprit ("It's time to kick ass and chew bubblegum... and i'm all outta gum", "Born to be wiiiiild", "Come get some" ou encore "Hail to the King, Baby !").

      Et puis, si Duke Nukem 3D est aussi cher à mon cœur, c'est surtout parce que c'est l'un de mes rares souvenirs de jeu partagés avec mon père. Je me souviens de longues soirées à s'échanger le joystick à tour de rôle pour flinguer les rhinos ou balancer des bombes. Parfois même, ma sœur et ma mère nous rejoignaient et nous encourageaient. C'était génial.

2 - The Elder Scrolls - Morrowind, Oblivion, Skyrim (PC - 2002-2013)

      Rien à dire. J'ai joué à ces trois jeux durant toute mon enfance et adolescence, enfermé dans ma piaule, passant mes soirées et mes nuits à fouiller les mines Dwemer ou à chercher des putains de Nirnroot. Cette saga est exceptionnelle. C'est à Skyrim que j'ai le plus joué (400 heures environ), mais ma préférence va clairement à Morrowind, où le travail nous est beaucoup moins mâché. Et puis, le souvenir de Vivec et des échassiers des marais, c'est quelque chose de fort. Merde, ça y est, j'ai envie de rejouer à tout ça. Vivement The Elder Scrolls VI.

1 - Life is Strange (PC - 2015)

       Le plus beau jeu du monde, indétrônable. Life is Strange me hantera toute ma vie, pour ses musiques, son atmosphère, ses lumières et couleurs, ses personnages, ses choix difficiles, ses cinématiques envoûtantes. Ce jeu est une perfection, une merveille, une pépite que tout cinéphile devrait avoir terminé au moins une fois dans sa vie. C'est doux, c'est cool, c'est dur, c'est beau. Je suis amoureux de ce jeu. Pour plus de détails, j'en ai déjà parlé dans deux articles (ici et ici).

      Voilà, j'ai conscience que mon manque de culture dans le monde du jeu vidéo m'empêche de parler de jeux récents, qui me plairaient pourtant probablement. Malgré tout, je suis fier de ce classement qui me permet de crier mon amour pour ces petits jeux qui ont forgé mon enfance dans les années 90. C'est très précieux : plus nostalgique que ça, tu meurs.