Après Like Crazy et Breathe in, continuons ce marathon Drake Doremus avec un film qui avait été un coup de cœur lorsque je l'ai découvert en 2021 : Equals. Cette romance dramatique est avant tout un film d'anticipation, puisque nous avons ici affaire à une dystopie assez classique : un monde où les émotions ont été interdites et réglementées. J'avais hâte de savoir si ma fascination pour ce film se vérifierait 3 ans plus tard, où si mon mood du moment m'avait particulièrement affecté ce jour-là.
Mon ressenti a été identique à la première fois, cet article est donc superflu par rapport au précédent. Pour ces raisons, il sera très court.
J'ai tout ressenti. J'ai ressenti les émotions refoulées des personnages, brillamment interprétés par Nicholas Hoult (que je n'apprécie pas spécialement en général) et Kristen Stewart, pour qui je ne cache plus mon amour. Drake Doremus joue avec les flous en permanence, de manière à appuyer les sentiments des personnages, pour nous forcer à nous focaliser sur leurs réactions, et rien d'autre. Equals navigue entre les scènes intimistes lors desquelles les visages sont entourés de flou, où les contacts physiques sont magnifiés en gros plans, et les points de vue plus larges qui permettent de montrer ce monde vide et froid dans lequel évoluent Nia et Silas. Les décors sont sublimes.
Je ne sais pas quoi dire qui ne paraîtra trop exagéré, Equals me touche profondément. Je sais que certains le comparent à une gigantesque pub sans aucun fond, mais je ne peux pas me résoudre à dire du mal d'un film qui me fait vivre tant de frissons. C'est sans doute une histoire de sensibilité, je n'en sais rien. Toujours est-il que Doremus allume en moi des émotions toutes particulières, en choisissant de filmer l'amour et le désir avec toute la délicatesse et l'intensité qu'ils méritent. Et puis, cette obsession pour les mains en gros plan avec toute la douceur qui va avec, ça me touche au plus haut point.
Bref, il n'y a rien à dire de plus, cette critique est 100% subjective et je ne rentrerai pas dans l'analyse. Je vois les défauts du scénario, qui ressemble à beaucoup d'autres œuvres déjà vues (Bienvenue à Gattaca, The Island, Never let me go, ou Roméo et Juliette bien sûr), mais je fonds devant l'intensité amoureuse que le cinéaste parvient à insuffler dans ce film. Equals restera donc dans le top 500 et je n'ai plus vraiment honte de l'affirmer.
Ma prochaine étape du marathon se fera avec un film que je n'ai jamais vu, mais que j'ai hâte de découvrir au vu du casting : Zoe (c'est par ici).