Inglourious Basterds. Ce quâil y a de bien avec Quentin Tarantino, câest que lorsquâon sâattend Ă un chef dâoeuvre, on a bel et bien un chef dâoeuvre. Et ce qui est encore mieux, câest quâon sâattend toujours Ă un chef dâoeuvre ! Ce rĂ©alisateur enchaĂźne les trĂšs, trĂšs bons films, de grosses surprises qui ne laissent jamais indiffĂ©rent. Je viens de le voir pour la troisiĂšme fois et je ne m'en lasse vraiment pas. Encore une fois, le maĂźtre de la camĂ©ra et des scĂ©narios en bĂ©ton nous offre un petit bijou, qui Ă©tait extrĂȘmement attendu.
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   Lâacteur interprĂšte ce rĂŽle Ă merveille, en nazi tantĂŽt drĂŽle et joyeux, tantĂŽt impitoyable et mesquin. Il est Ă lâorigine des nombreux rires.
   Et il va sans dire que tous les personnages du film sont prĂ©sentĂ©s petit Ă petit, chacun ayant son propre rĂŽle, sa propre Ăąme. Ils sont loin dâĂȘtre plats, bien au contraire. Le deuxiĂšme acteur qui vient Ă lâesprit est inĂ©vitablement Brad Pitt, qui nous permet de rire dâautant plus fort. Quel talent, câest incroyable. Il incarne un amĂ©ricain, Aldo Raine, bien dĂ©cidĂ© Ă monter sa petite armĂ©e de soldats juifs dans le but de massacrer un maximum de nazis par le scalp.
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   Câest donc un casting de rĂȘve qui est prĂ©sent avec nous durant les 2h30 de ce film. DurĂ©e qui passe Ă une allure absolument impressionnante, tant le film est passionnant, drĂŽle, touchant et esthĂ©tiquement proche de la perfection. Les musiques sont gĂ©niales et posent une ambiance âTarantinesqueâ assez joussive. On reconnaĂźtra notamment un petit passage dâune des musiques de Kill Bill 2, dont le nom mâĂ©chappe, mais qui est un clin dâoeil sympatique pour les inconditionnels de la bande originale de ce film.
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   Ensuite, autre aspect caractĂ©ristique du rĂ©alisateur, câest la petite touche de violence quâil nous montre. mais câest une violence paradoxalement jubilatoire et drĂŽle, et non insoutenable. Elle va mĂȘme jusquâĂ nous procurer une certaine euphorie lors de deux scĂšnes Ă la toute fin du film (que je ne rĂ©vĂšlerai pas ici pour ceux qui ne lâont pas vu).
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   Ensuite, et câest ce qui fait aussi pratiquement 50% du film, on a droit Ă un festival de dialogues tous plus drĂŽles et recherchĂ©s les uns que les autres. Les bavardages et les discussions entre les personnages sont excellents, travaillĂ©s et font effet. Lâhumour fait mouche tout le temps, et câest ce qui fait Ă©galement la rĂ©ussite des films du cinĂ©aste. On retiendra notamment la discussion entre le Lieutenant Aldo Raine et le sergent Wilhelm ainsi que les deux quasi-monologues du Colonel Hans Landa, au tout dĂ©but du film et face Ă Shosanna Dreyfus.
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   Enfin, on retiendra bien sĂ»r la force incroyable du scĂ©nario, bien pensĂ© et trĂšs facile Ă suivre malgrĂ© le nombre impressionnant de personnages importants. On sent que Tarantino a une fois de plus Ă©tĂ© trĂšs inspirĂ©. Il en va de mĂȘme pour la quasi-totalitĂ© des sĂ©quences du film, qui sont superbement mises en scĂšne, magnifiques. On assiste Ă de nombreuses scĂšnes totalement dĂ©calĂ©es ainsi quâĂ des situations loufoques et inattendues, voire comiques, comme le moment oĂč Hans Landa demande Ă Shosanna dâattendre la crĂšme.
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   Pour
rĂ©sumer, ce film est lâoeuvre dâun gĂ©nie, qui ne cesse de sortir de son imagination des idĂ©es gĂ©niales et trĂšs apprĂ©ciĂ©es. Quâil continue, nous nâattendons que ça et on en redemande.
Thatâs a bingoooo !
      Voir aussi : Les meilleurs films de 2000 à 2010, Quentin Tarantino, Jackie Brown, Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Kill Bill 1&2, Samuel L. Jackson.