Voici à nouveau quelques films sur lesquels je n'ai pas particulièrement envie d'épiloguer. Cette fois-ci, nous parlerons d'une comédie française qui fait du bien malgré ses défauts, d'un blockbuster dont j'attendais beaucoup plus, d'un biopic qui ne signe toujours pas le retour d'une réalisatrice, et d'un film français insupportable à regarder.
Mauvaises herbes (Kheiron, 2018)
Ayant adoré Nous trois ou rien, le premier film de Kheiron, j'ai retrouvé dans Mauvaises herbes ce qui m'avait plu dans le précédent... mais aussi ce qui m'avait fait tiquer. Ainsi, ce film ne rejoindra pas non plus mon top 400. J'ai adoré suivre cette histoire de bout en bout, le film est plein de bons sentiments. Un poil trop. Je trouve que le cinéma de Kheiron fait du bien, il est pavé de bonnes intentions mais je le trouve parfois trop naïf ou gentillet, ce qui représente à la fois un effet doudou et un problème pour la crédibilité de l'intrigue. Certaines scènes ou certaines conclusions sont malheureusement un peu trop faciles ou attendues.
Malgré tout, cette histoire est très agréable à suivre et je le reverrais volontiers, car les personnages et leurs relations donnent le sourire. Le propos de Kheiron est motivant, son style est lumineux et ses Mauvaises herbes m'ont attendri. En effet, les personnages sont tous touchants à leur manière. Il suffirait de mettre un peu moins de gros sabots là-dedans pour apporter à cette histoire toute la subtilité dont elle manque par moments. Et puis, continuer de voir Catherine Deneuve exercer avec tant de talent, ça fait plaisir.
Les gardiens de la galaxie (James Gunn, 2014)
J'attendais beaucoup de ce Marvel qui me faisait de l'œil depuis déjà quelques années, notamment grâce à Chris Pratt et son capital sympathie assez grandiose. Cependant, Les gardiens de la galaxie m'a un peu laissé sur le carreau. Je me suis ennuyé et ça ne m'incite pas à vouloir me relancer dans l'univers de Marvel pour le moment. C'est principalement pour des films comme Les gardiens de la galaxie que j'ai arrêté de m'intéresser au MCU : tout me paraît beaucoup trop facile. J'ai l'impression qu'on me donne de la soupe à manger directement dans l'oesophage, pendant que je ne bouge pas. C'est une sensation que je retrouve dans la plupart des épisodes de cette immense franchise et ça me pose problème. Outre l'humour très facile et peu recherché (Chris Pratt fait la blague du doigt d'honneur en manivelle, super !), les dialogues me gonflent et les joutes verbales entre les personnages ne me convainquent jamais, tant elles sont sur-écrites.
D'un point de vue scénario, je n'ai pas compris l'intérêt de cette intrigue, ni de cette orbe. On passe pratiquement l'intégralité du film à ne pas savoir à quoi elle sert ni pourquoi elle vaut si cher et, une fois qu'on comprend qu'elle a surtout un immense pouvoir de destruction, on ne peut pas vraiment souligner l'originalité de l'idée. Je passe sur les personnages qui ne sont ni vraiment drôles ni vraiment attachants, sans parler de l'antagoniste qui n'est jamais effrayant une seule seconde. Le seul aspect positif réside dans la BO du film, encore qu'il ne s'agisse que d'un moyen de forcer la coolitude, comme Marvel a l'habitude de le faire depuis des années. Malgré tout, certaines scènes sont très efficaces et très cool, je le concède volontiers. Bref, je ne cache pas m'être profondément ennuyé et avoir déjà oublié les enjeux de ce film.
Priscilla (Sofia Coppola, 2024)
Dieu que j'ai voulu passer ce film en avance rapide... Le sujet est plutôt intéressant et m'a appris de nombreuses choses sur Elvis Presley, notamment son côté violent, toxique, et son amour déplacé pour les jeunes filles. Malheureusement, Priscilla est d'un conventionnel ! Je ne comprends pas comment on peut encore faire des biopics de ce genre aujourd'hui. Il n'y a pas plus classique en terme de narration, de musique, de traitement de personnages. C'est d'un ennuyeux...
J'ai vu le film uniquement parce qu'il est signé Sofia Coppola, dont je n'apprécie plus vraiment le travail depuis Somewhere. Après ses trois chefs d'oeuvres, la réalisatrice s'est totalement perdue et m'a perdu avec. Je ne retrouve pas son style ni la fascination qu'elle parvenait à susciter via ses personnages il y a 20 ans. Le film est long, bien trop long pour raconter l'histoire d'Elvis et Priscilla. Je ne parviens plus à trouver un quelconque intérêt à la réalisation de Sofia Coppola qui m'a semblé, ici, plus plate que jamais. Bref, un biopic sans grand intérêt, à part pour souligner le courage d'une femme restée dans l'ombre de l'une des plus grandes stars de tous les temps, et des horreurs qu'elle a pu vivre en sa compagnie. Si le message n'est pas anecdotique, le film l'est, lui. C'est problématique.
Sur les chemins noirs (Denis Imbert, 2023)
Que ce film est chiant, long, pompeux ! Je n'ose imaginer le livre. Sur les chemins noirs raconte l'aventure interminable de Sylvain Tesson qui, suite à son coma, a décidé de traverser la France à pied. C'est donc armé de courage, de volonté et surtout de citations et répliques d'une lourdeur absolue qu'il nous raconte son parcours de reconstruction qui n'intéresse personne à part lui-même. Le film est gênant tant il est moralisateur et présente un personnage complètement imbu de sa personne. Denis Imbert ne fait que citer le livre et ne donne clairement pas envie de le lire. On suit ici un homme qui se regarde le nombril et insiste lourdement sur des questions existentielles qui n'ont cessé de me faire lever les yeux au ciel. Le film est interminable et Jean Dujardin n'est clairement pas l'acteur idéal pour interpréter un homme censé être passe-partout. Le seul élément du film qui aurait pu être intéressant était Joséphine Japy, mais la pauvre n'a droit qu'a deux ou trois pauvres scènes sans grand intérêt, puisque le film est centré en permanence sur le personnage principal. Bref, je ne vais pas perdre mon temps à parler davantage du film, après tout le temps perdu à le voir. Je ne vous le conseille pas, même pas pour découvrir la beauté des paysages ruraux français puisqu'on s'y concentre à peine.
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