New York Melody - de John Carney - Critique

New York Melody - de John Carney - Critique

       Superbe. New York Melody est un film surprenant, entraînant. Un feel good movie qui, non seulement fait du bien au moral, mais fait également du bien au cinéma.

 

New York Melody - de John Carney - Critique

       Voilà donc un sacré coup de coeur pour ma part. Ça faisait déjà quelques années que ce film me faisait de l’œil. Premièrement, parce qu'il m'est difficile de cacher sur ce blog que j'ai longtemps (il y a maintenant 15 ans, c'est fou ce que le temps passe vite...) été un fan inconditionnel de Keira Knightley, au point d'en créer un skyblog à l'époque, ou même d'en écrire de nombreux articles sur ce blog. Je me souviens encore en 2001, à 14 ans, alors que je n'étais même pas encore intéressé par le cinéma, tomber par hasard sur un téléfilm à la télévision - "Princess of Thieves". Je me souviens avoir remarqué cette actrice au visage et sourire si particuliers, et m'être dit "tiens, comment s'appelle-t-elle ?". Je me souviens avoir attendu le générique de fin pour noter son nom dans un coin de ma tête. Bref, les émois d'un jeune ado qui découvre pour la première fois qu'il existe de bons et de mauvais acteurs. Trois ans plus tard, alors que je l'avais totalement oubliée, je la remarque dans Pirates des Caraïbes. J'ai un flash du téléfilm vu en 2001, et ça fait tilt : il faut que je découvre cette actrice davantage. En quelques mois, je me fais l'intégrale de sa filmographie, bref : je suis fan. Aujourd'hui, j'ai conscience que cette période était ridicule, mais je l'assume. Clairement, j'ai gardé des séquelles de toute cette "passion" de jeunesse et je ne peux pas m'empêcher de ressentir un peu de tendresse lorsque je regarde l'un de ses films.

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     D'autre part, et c'est surtout pour ça que New York Melody me faisait de l'oeil depuis quelques années, c'est la deuxième "grande" réalisation du cinéaste John Carney, 7 ans après Once, et ça ne pouvait que m'intriguer. Je n'ai jamais parlé de Once sur ce blog, il figure juste dans mon top 300 sans plus d'explication, mais il est clair que ce film a été pour moi un pur moment de ravissement lorsque je l'ai découvert il y a 10 ans. Un feel good movie aux allures mélancoliques, sans romance clichée, et doté d'une BO exquise.

 

      New York Melody, c'est la même chose en mieux. J'ai vécu 102 minutes de bonheur, les yeux pétillants, ravi de voir qu'on peut encore créer des comédies romantiques qui ne prennent pas les spectateurs pour des cons. Tout est savoureux dans ce film, à mi-chemin entre Once et La La Land. Les images et les couleurs sont splendides et donnent envie de visiter la ville de New York. On assiste aux errements mélancoliques - parfois drôles - de deux êtres à un tournant de leur vie. Lui (Mark Ruffalo, extraordinaire du début à la fin) est au plus bas : il est plus ou moins séparé de sa femme et sa fille le prend pour un loser. Elle (Keira Knightley ENFIN dans un rôle qui la sort des films à costumes), prête à reprendre l'avion suite à sa rupture brutale. Le temps d'une soirée, d'une minute même, leur vie va être bouleversée lorsque que la jeune femme va chanter l'une de ses chansons sur la scène d'un bar.

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      J'ai adoré ce film pour plusieurs raisons. Le duo d'acteurs, bien sûr, est redoutablement charmant et crédible, mais il n'y a pas que ça. J'ai retrouvé dans New York Melody des sensations que je n'avais pas éprouvées depuis... Good Morning England, sans doute. Des séquences musicales teintées tantôt de mélancolie, tantôt d'humour. Une furieuse envie de rire et de danser avec eux, de voir toutes leurs vies s'arranger. J'ai également remercié intérieurement le film de ne jamais oser s'aventurer dans une histoire d'amour débile à deux balles, piège dans lequel serait tombé n'importe quel autre auteur en ruinant le film. Ce film est doux, encourageant, apaisant et sincère. Exit l'amour et toutes ses mièvreries : le film parle de musique, de la façon dont elle résonne en chacun de nous ! L'alchimie entre les deux acteurs est sublime et j'étais comblé de voir qu'il n'existe aucune sorte d'ambiguïté dans leur relation. Un véritable vent de fraîcheur qui souffle sur l'univers de la comédie romantique, genre qui peine à se renouveler de nos jours. Quel plaisir !

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     De plus, certains passages font preuve d'une véritable inventivité, en proposant des idées qui ont immédiatement emporté mon adhésion. Cette séquence lors de laquelle Gretta chante sur scène, montrée du point de vue de Dan qui imagine alors les instruments qui pourraient accompagner cette petite ballade à la guitare, est magnifique. Le piano, la batterie, le violoncelle, tous prennent vie autour de la jeune femme et on assiste alors à la créativité et, en quelques sortes, au génie du personnage de Mark Ruffalo qui devient très rapidement légitime aux yeux du spectateur. Tout ça est grandiose.

New York Melody - de John Carney - Critique
New York Melody - de John Carney - Critique

     Et, même si certains aspects du dénouement peuvent sembler prévisibles à première vue, New York Melody surprend à de nombreuses reprises, notamment grâce au personnage de Keira Knightley magistralement écrit. Un personnage qui sait ce qu'elle veut et qui restera fidèle à ses valeurs jusqu'au bout. Bref, j'ai été bluffé par ce petit film qui me restera longtemps en tête, sans parler des chansons toutes aussi envoûtantes les unes que les autres grâce aux jolies compositions de Gregg Alexander (notamment) mais aussi la douce voix de l'actrice. Un film charmant, plein de bonnes intentions, qui ne sombre ni dans le pathos, ni dans le romantique cul-cul, ni dans la facilité. Ça fait vraiment un bien fou, et ça rentre évidemment dans mon top 300.

 

Pour + de Keira Knightley :

 

 

 

 

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