12 films inconnus : des pépites à découvrir #6

      Je termine cette série avec ces 12 derniers films qui me semblent mériter bien plus d'attention. Encore une fois, ce ne sont pas tous des chefs d'œuvre et certains ont des défauts, mais l'ensemble est suffisamment honnête et qualitatif pour vous convaincre d'y jeter un œil, car personne ne parle jamais d'eux. 

Quand passent les cigognes (1957)

      Ce drame russe de Mikhaïl Kalatozov est une vraie pépite, un chef d'œuvre méconnu, ce fut un vrai coup de cœur. A première vue, il peut s'agir d'une banale romance dramatique sur fond de guerre, mais Quand passent les cigognes est magnifique sur la mise en scène, la photographie et l'émotion. Article complet.

Sound of my voice (2011)

     Etrangement, les oeuvres contenant Brit Marling, qu'elles soient réalisées par Mike Cahill (Another Earth et I Origins) ou par Zal Batmanglij (The OA, Sound of my voice) semblent réservées à un public restreint. Je vous encourage fortement à découvrir Sound of my voice qui est traversé par la même aura poétique et mystique que tous les autres. L'actrice a un réel don pour nous ensorceler. Elle y interprète une gourou de secte et la mise en scène intègre le spectateur dans cette communauté. On doute, on réfléchit. Une petite merveille.

Jeune et innocent (1937)

      L'un des Hitchcock les plus méconnus n'a pourtant pas à rougir face aux autres oeuvres du maître. Il s'agit d'une mystérieuse affaire de meurtre qui mène à une enquête palpitante, je vous encourage à le découvrir.

Grand piano (2013)

      On retrouve régulièrement Elijah Wood dans des projets indépendants et peu mis en avant, comme le magnifique Tout est illuminé que j'avais déjà mentionné dans un précédent article. Grand Piano raconte l'histoire d'un pianiste réputé qui a abandonné sa carrière à cause d'un trac trop handicapant. Le jour où il décide de revenir sur scène, il lit une menace de mort sur la partition qu'il s'apprête à jouer devant l'audience. Prisonnier de la situation, il va devoir jouer le meilleur concert de sa vie pour sauver sa femme. Le film est haletant et j'ai adoré ce concept. Elijah Wood est, comme toujours, exceptionnel.

Il était une fois dans le Queens (2006)

     Dito, 15 ans après avoir quitté l'un des plus violents quartiers de New York (le Queens), doit y retourner pour affronter son père malade. Il doit alors faire face à ses anciens démons et toutes les personnes qu'il a abandonnées. Il était une fois dans le Queens possède un casting impressionnant, et j'ignore pourquoi le film est si méconnu. Robert Downey Jr, Shia LaBeouf, Channing Tatum ou encore Rosario Dawson se donnent la réplique dans ce très beau drame biographique signé Dito Montiel. Plutôt balaise pour un premier film. 

La peau douce (1964)

     Romance dramatique assez peu connue de François Truffaut, La peau douce est l'histoire d'une femme qui cherche à sauver son couple qui bat de l'aile. Françoise Dorléac, Jean Desailly et Nelly Benedetti se donnent la réplique dans ce film aux jolis dialogues. 

Joyeuse fin du monde (Silent Night, 2021)

     Ce film est passé inaperçu parce qu'il est sorti en VOD pendant la période du Covid, pourtant j'ai adoré son concept décalé, son casting et son message. Joyeuse fin du monde est un huis clos assez caustique dans lequel une famille se réunit pour un dernier repas de Noël. En effet, ce soir-là signe également la fin du monde, inévitable. Alors que les enfants cherchent des réponses à ce cataclysme, les adultes font tout le nécessaire pour ne pas assumer le fait que leur génération a fermé les yeux sur les multiples signaux d'alarme. Un propos percutant très efficace pour une comédie réussie (mais curieusement mal-aimée).

Burt Munro (2005)

      Burt Munro est un homme décidé et tenace : son rêve est de battre le record du monde de vitesse à moto. Le film, basé sur une histoire vraie, est superbement interprété par Anthony Hopkins dans l'un de ses rôles les plus secrets. Burt Munro est un joli biopic sur la volonté, et le fait de ne pas renoncer même lorsque personne ne croit en nous.

Destination wedding (2018)

     J'ignore pourquoi ce film est mal-aimé, j'ai personnellement adoré ces joutes verbales cyniques entre Winona Ryder et Keanu Reeves. Le film est une romance drôle, parfois absurde. Je reverrai Destination wedding avec plaisir. Article complet.

Kids Return (1996)

     Kids return est un Takeshi Kitano méconnu (est-ce un pléonasme ?), et c'est bien dommage. Le film est un beau drame sur deux lycéens dont les chemins vont se séparer suite à leur échec scolaire. Le film dépeint le système éducatif japonais et les limites de l'avenir proposé aux jeunes qui ne correspondent pas au cadre scolaire. Le cinéaste procure de jolis moments de poésie comme lui seul sait les imposer.

Les dimanches de Ville-d'Avray (1962)

      Découvert tout récemment, Les dimanches de Ville-d'Avray est quasiment inconnu. C'est pourtant un magnifique drame de Serge Bourguignon à la mise en scène intelligente.

Pile et face (Sliding doors, 1998)

      Pile et face est une comédie romantique de Peter Howitt avec Gwyneth Paltrow et John Hannah. Si ça reste assez classique dans le genre, le concept est original puisque le film montre deux univers parallèles selon que le personnage ait pris le métro ou non. On suit alors deux intrigues possibles et le résultat est assez ludique à voir.

     Voilà tout pour cette ultime liste (pour le moment !), vous pouvez également visiter les 5 épisodes précédents :