12 films inconnus : des pépites à découvrir #5

     Voici 12 autres films totalement méconnus qui méritent un coup d'œil de votre part. Certains ont tout de même acquis une petite reconnaissance au cours des années, mais vous croiserez peu de gens ayant déjà entendu ces titres. C'est bien dommage.

Koyaanisqatsi (1982)

      Je vous présente l'un des plus beaux films du monde. En 1982, Godfrey Reggio nous a sorti ce qui reste à ce jour l'une des oeuvres les plus époustouflantes en terme de documentaire sans paroles. En 1h30, Koyaanisqatsi va vous émerveiller, vous révolter, puis vous anéantir. Koyaanisqatsi décrit le monde avec un élan de pessimisme, uniquement avec des images et de la musique. Ne vous attendez pas à un documentaire classique et explicatif, car tous les messages passent exclusivement par les images et la façon dont elles ont été tournées. Tout y passe : timelapses, ralentis, gros plans... Chaque image a un sens et la BO de Philip Glass leur en donne encore plus. Le travail du compositeur pour ce film dépasse tout, en terme d'émotion et de puissance. 

     Le film a l'intelligence de montrer en trois parties l'impact de l'être humain sur Terre. Dans la première, Reggio nous montre la nature avec tous ses éléments, puis intègre petit à petit l'être humain dans ce monde. Dans la deuxième, les images traduisent alors la folie et la décadence de cette civilisation, montrée comme une gigantesque fourmilière qui prolifère avec excès. Puis, le dernier acte se concentre sur l'être humain en tant qu'individu, à travers des ralentis et des regards-caméra qui traduisent toute la misère de ces gens, finalement seuls au milieu de ce qu'ils ont construit. 

     Il est essentiel de voir ce film, c'est à mon sens un incontournable du cinéma, un film majeur, un chef d'œuvre absolu qui devrait figurer dans tous les tops 50. Pour finir de vous convaincre, laissez-vous tenter par cette bande-annonce de 2 minutes qui résume le film et vous montrera à quoi vous attendre. Attention, ne regardez pas le film sur Youtube ! En effet, le film est présent en entier sur la plateforme depuis plusieurs années mais... il est à l'envers ! Je n'ai jamais compris.

Les innocents (1961)

     Ce chef d'œuvre de Jack Clayton est un précurseur de films comme Les Autres. Ce film d'épouvante propose une double lecture de ses personnages et s'avère parfait en terme de mise en scène, de photographie et de scénario. Les innocents est voir absolument. Article complet.

La consolation (2017)

     J'en ai parlé récemment mais je vous encourage à nouveau à découvrir ce film inspiré de ce qui est arrivé à Flavie Flament lors de son adolescence. 91 notes seulement sur Allociné, c'est honteux pour un film avec un tel message, qui porte un regard sur ces pratiques odieuses qui ont parfois été encouragées par les parents eux-mêmes : l'instrumentalisation d'enfants, placés dans les mains de pédophiles (ici, le photographe David Hamilton). Léa Drucker, dans le rôle de la mère, est génialement insupportable. Voyez La Consolation.

Jim & Andy (2017)

      Avant de découvrir ce film, il faut avoir vu Man on the Moon de Miloš Forman, un chef d'œuvre avec Jim Carrey que vous ne devez surtout pas rater. Jim & Andy raconte les conditions de ce tournage et notamment la manière avec laquelle Jim Carrey s'est imprégné de son personnage (Andy Kaufman), au point d'en devenir presque fou. Le film revient sur un acteur de génie, parfois flippant dans son investissement pour un simple rôle et s'attarde aussi sur la psychologie de Jim Carrey à travers ses interviews, mais aussi dans les yeux de son entourage. Jim & Andy est passionnant.

The Garden of Words (2013)

      Un garçon rencontre une jeune femme dans un parc lors d'un jour de pluie. Moyen-métrage de 46 minutes signé Makoto Shinkai (qui fera par la suite Your Name., Les enfants du temps et le plus récent Suzume), j'étais resté en demi-teinte sur The Garden of Words la première fois. Quelques années plus tard, cependant, il faut bien admettre que le film m'a marqué plus que je ne l'aurais cru. Les films issus de la japanisation ont toujours ce grain d'émotion particulier, mettant en valeur les moments suspendus et les sentiments des personnages.

Les chambres rouges (2024)

      Il est encore un peu tôt pour dire que le film est méconnu, mais Les chambres rouges est un thriller québécois sorti cette année, passé relativement inaperçu. Je vous encourage à le découvrir, il nous entraîne dans une sombre affaire judiciaire qui mène dans les profondeurs d'internet. Article complet.

Le bon fils (1993)

      Le bon fils m'a marqué étant enfant. Dans ma mémoire, je revois encore cette VHS dans un placard, elle me filait des frissons. Elijah Wood, très jeune, y joue un garçon gentil et sage qui va se lier "d'amitié" avec Henry, un autre garçon mauvais et sadique. Ce deuxième enfant est interprété par Macaulay Culkin et il m'a traumatisé. Le jeune acteur est exceptionnel dans ce rôle d'enfant machiavélique, et le contraste avec son rôle dans Maman j'ai raté l'avion est complètement fou. Même si Le bon fils n'est pas un chef d'œuvre ultime, c'est une jolie curiosité qui offre des séquences mémorables de malaise.

The Brave (1997)

      Ce film est si souvent qualifié de navet que je commence sérieusement à remettre en doute l'avis que j'en ai eu en 2011. Pourtant, cette unique tentative de Johnny Depp derrière la caméra m'a marqué positivement, dans une histoire de snuffs movies intrigante.

Tout est pardonné (2007)

      Très peu connu, ce drame de 2007 est pourtant très réussi. Tout est pardonné réserve des surprises et je vous le conseille. Article complet.

Where to invade next (2015)

     Troisième documentaire de cette liste et pas des moindres : le film de Michael Moore est passionnant et très documenté. Le réalisateur n'hésite pas à rentrer dans le lard et à poser les questions qui fâchent, pour porter un nouveau regard sur les Etats-Unis et leur politique.

Rememory (2017)

      Tout le monde est passé à côté, mais Rememory est pourtant un thriller très honnête avec Peter Dinklage, excellent dans le rôle principal. Le sujet est terriblement fascinant : il s'agit d'enquêter sur le meurtre d'un scientifique qui était parvenu à extraire les souvenirs d'une personne pour les mettre en vidéo.

Un hiver à Central Park (2009)

      A l'époque où je me passionnais pour la filmographie de Natalie Portman, je suis tombé sur Un hiver à Central Park, joli film dramatique qui m'avait tiré quelques larmes. Si le film reste assez classique et un poil mélodramatique, l'actrice parvient à donner à son personnage un côté déprimant qui m'a beaucoup marqué. Pas un chef d'œuvre, mais le film est clairement digne d'intérêt.

      En espérant vous avoir donné des idées, vous pouvez consulter mes autres listes sur le même thème :