100 films, 100 souvenirs

100 films, 100 souvenirs

     Pour fêter les 15 ans du blog, mais aussi les 1000 articles (ça nous rajeunit pas ma p'tite dame !), j'ai envie de revenir un peu sur ma cinéphilie et les films qui l'ont forgée.

     Robin, un lecteur qui participe beaucoup sur le blog (merci !), m'a donné l'idée de raconter, pour chacun des 100 films de mon top 100, une histoire ou un souvenir qui lui serait lié. J'accepte avec plaisir de tenter cet exercice difficile - il va sacrément falloir me triturer la mémoire - car ce principe est totalement dans l'esprit du blog : parler de cinéma à travers l'émotion, les souvenirs, la nostalgie

     J'ai totalement conscience que cet article ne présente aucun intérêt pour quiconque tombera dessus, mais bon, j'ai créé ce blog avant tout pour moi-même. Voyez ça comme un petit recueil de souvenirs personnels liés au cinéma.

     Tous les éléments de mon top 100 ne m'évoquent pas forcément de souvenirs très précis, mais je vais au moins tenter d'expliquer en quelques lignes pourquoi ils y figurent, et comment/quand ils y sont entrés. Et surtout, comment ils ont façonné mes goûts et ma vision du cinéma.

 

100 films, 100 souvenirs

Enter the Void

J'étais étudiant en 2010. C'est l'époque à laquelle ma passion pour le cinéma a le plus explosé : jeune et libre, je consacrais toutes mes journées à aller au cinéma ou à regarder des films dans ma chambre. Un jour, je feuilletais un magazine TV chez ma grand-mère et je suis tombé sur une critique rapide d'Enter the Void de Gaspar Noé, à l'occasion de la sortie DVD du film. L'affiche m'a intrigué, le commentaire parlait d'un voyage unique sur la vie après la mort. J'ai donc regardé la bande-annonce et mon sang n'a fait qu'un tour : je devais voir ce film. Quelques jours plus tard, j'avais le DVD en poche et j'ai décidé, sur un coup de tête, de le lancer vers 1h du matin. Le film s'est achevé vers 3h45 et ce fut l'une des expériences les plus inoubliables de ma vie. J'étais transcendé par les images hypnotisantes, par ces thématiques qui m'ont toujours fasciné, mais surtout par l'atmosphère unique du film associée à celle qui m'entourait (milieu de la nuit, plein hiver). Je n'ai jamais revu Enter the Void mais il m'a marqué à tout jamais, instantanément. Voici ma réaction à chaud en sortant du film (article écrit vers 4h du matin, oui).

 

Incassable

Je ne sais plus quand j'ai découvert Incassable exactement, mais c'était au milieu des années 2000. Aujourd'hui, quand on me demande quel est mon film préféré, c'est celui-ci que je cite si je ne veux pas avoir à réfléchir. Incassable m'a montré que le cinéma ne se cantonnait pas uniquement à des acteurs et une intrigue. C'est avec Shyamalan que j'ai compris l'importance de la position de la caméra, de ses mouvements pour instaurer une ambiance et imposer un style. J'ai regardé le film un nombre incalculable de fois, je le trouve parfait.

 

Mommy

Vu au cinéma en 2014, Mommy fut un coup de cœur immédiat, à tel point qu'il a très longtemps été mon film favori de tous les temps. Ce n'est pas pour rien si j'ai choisi une image du film pour la bannière de mon top 500. Quand il faut citer un exemple de film "parfait", Mommy me vient immédiatement en tête. Lorsque Xavier Dolan étend la largeur du format pour faire respirer ses personnages, en supprimant les bandes noires qui les enferment dans leur vie... c'est le choc. Je me rappelle m'être dit : "Purée, on a le droit de faire ça ? C'est du génie". C'est ce jour-là que j'ai compris l'importance réelle des différents formats, au-delà des classiques 4:3 et 16:9 que je croyais globalement liés à l'évolution de la taille des écrans. Ma réaction de l'époque.

 

Les lumières de la ville

J'ai découvert Les lumières de la ville autour de 2010 et j'en suis tombé amoureux instantanément. Je me souviens de mon émerveillement et de mon émotion, notamment sur le plan final. Quelques années plus tard, j'ai rencontré la mère de mes filles et on avait pris pour habitude de regarder le film une fois par an. Cela fait maintenant quelques années que je ne l'ai pas vu, mais je le connais par cœur et je compte le faire voir à mes enfants très prochainement.

 

Le seigneur des anneaux

Je n'ai, à ce jour, jamais vu Le seigneur des Anneaux dans une salle de cinéma (pas faute de rechercher des marathons près de chez moi). Après la sortie du Retour du Roi en 2003, ma mère nous a demandé, à ma sœur et à moi, si nous voulions acheter la trilogie en DVD. C'était juste "pour essayer", car ça avait eu un grand succès. Nous étions sceptiques, car la fantasy ne nous intéressait absolument pas. C'est donc à reculons que nous avons découvert La communauté de l'anneau dans notre salon, avec le home cinema à fond. La suite, on la connait : Le Seigneur des Anneaux est une perfection ultime, on était bouches bées. À partir de ce jour, nous avons regardé la trilogie de Peter Jackson tous les étés, sous la forme de marathons 9h-minuit, plongés dans le noir. La tradition a cessé une dizaine d'années plus tard lorsque nous avons déménagé pour nos boulots respectifs... Ce sont des souvenirs immersifs incroyables.

 

Before Sunrise

Le film a fini top 1 de mon année 2013, lorsque Before Midnight est sorti au cinéma. Je me souviens de l'avoir terminé aux alentours de 2h du matin, complètement enchanté, le sourire aux lèvres, empli d'une grande nostalgie, étonné de constater que je venais de voir le film romantique dont j'avais toujours rêvé. J'ai passé une bonne partie du reste de la nuit à rêvasser en repensant aux dialogues. Le lendemain, j'ai enchaîné avec Before Sunset car je ne tenais plus en place, puis j'ai conclu avec Before Midnight sur grand écran. C'était merveilleux.

 

Interstellar

L'un des films que j'ai le plus vu de ma vie. J'ai découvert Interstellar au cinéma et, en temps que passionné de physique, d'astronomie et de théories délirantes et métaphysiques, la vision de Nolan sur le sujet me correspondait à 1000%. J'ai pris dans la tronche tout ce que je rêvais de voir sur le sujet, avec émotion, puissance visuelle, scénario dingue. Depuis, chaque fois qu'il est diffusé à la télévision, je le regarde, comme une obligation : je ne peux pas résister à cette tentation. Au fur et à mesure, je remarque que le film grandit en moi : j'y découvre toujours davantage de détails, d'émotions. Au départ, je vouais un culte à l'émotion, la musique, le scénario scientifique. Puis, avoir des enfants a été un tournant : c'est désormais la relation Murphy-Cooper qui me saisit le plus. J'ai diffusé le film à mes élèves en fin d'année dernière et ce fut également un moment inoubliable.

 

The Lovely Bones

J'ai déjà raconté mon histoire avec ce film, notamment dans mon article sur la musique The Big Ship de Brian Eno. J'étais amoureux de cette musique avant de voir The Lovely Bones, puis j'ai vu le film en 2011, et la scène où The Big Ship intervient : je ne m'attendais pas du tout à l'entendre, surtout à un moment aussi crucial de l'histoire. J'étais paralysé d'émotion : ce cocktail Peter Jackson + Brian Eno a créé l'un de mes plans favoris de toute l'histoire du cinéma. Voir ma réaction à chaud lors de mon premier visionnage.

 

Shining

C'est le jour où j'ai compris que le cinéma d'horreur pouvait aussi être du "vrai" cinéma, à une époque où j'étais habitué à voir des merdes sans âme et sans intérêt. Je l'ai d'abord vu deux fois en VF en famille, puis quelques années plus tard en VO en 2011 lors d'une rétrospective Kubrick sur grand écran. Je crois que c'est depuis ce jour-là que j'ai complètement cessé de regarder les films en VF, car le doublage de Shining est une horreur et je m'en suis rendu compte en découvrant la voix et l'interprétation de Nicholson.

 

Sixième Sens

Le choc ultime. Je n'ai pas eu la chance de le voir sur grand écran mais je n'avais pas été spoilé. Cependant, mes principaux souvenirs de Sixième Sens sont mes discussions avec certains spectateurs qui aiment dire que le film ne vaut rien sans son twist, alors que je suis d'avis que le film est tout aussi fort sans la surprise finale. Certains soulignent l'importance de le voir deux fois, alors qu'il mérite en réalité bien plus de visionnages.

 

100 films, 100 souvenirs

The Tree of Life

Mon premier Malick fut forcément mémorable. Vu au cinéma en 2011, je me souviens surtout d'être sorti de la salle hébété, de retourner à ma voiture sans vraiment faire attention au chemin, puis de rouler jusque chez moi dans le silence. Je ne voulais plus sortir de cette atmosphère dans laquelle Terrence Malick m'avait enveloppé durant plus de deux heures. A ce jour, The Tree of Life est dans le top 5 de mes plus belles expériences ciné.

 

Will Hunting

Découvert durant mes études de mathématiques, j'ai énormément vu Will Hunting car je l'ai très souvent diffusé à mes élèves en fin d'année scolaire, juste avant les vacances d'été. L'un des rares films à citer le mathématicien Ramanujan (si on exclut le biopic avec Dev Patel et le film indien du même nom). Je connais par cœur le film de Gus Van Sant et il me suivra toute ma vie, davantage d'ailleurs pour son côté psychologique que mathématique.

 

Eternal Sunshine of the Spotless Mind

Vu il y a 20 ans, c'est probablement le premier film qui m'a fait comprendre que la nostalgie était pour moi un important vecteur d'émotions, notamment en ce qui concerne les souvenirs d'enfance. Il m'a marqué pour ses thématiques, pour son scénario, son casting tellement fou que Kirsten Dunst et Elijah Wood sont au second plan (!), mais surtout la mise en scène inventive et mélancolique de Gondry. Autre point important : c'est Eternal Sunshine of the Spotless Mind (avec Virgin Suicides) qui m'a rendu fou de Kirsten Dunst.

 

Old Boy

Vu en 2011 à l'époque où je piochais parmi mes DVD en les tirant au sort. Ce soir-là, j'étais ravi d'être tombé sur le film de Park Chan-wook à une époque où je n'avais encore jamais réellement tenté d'explorer le cinéma sud-coréen. Forcément, quand on n'a pas l'habitude, c'est un choc. Impossible d'oublier l'ingurgitation du poulpe vivant, la torture digne d'un dentiste, et évidemment l'acte final diabolique.

 

Retour vers le futur

Pas facile d'avoir un quelconque souvenir de mon premier visionnage de Retour vers le futur puisque, d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours connu ce film. Je peux juste dire que j'ai vu la trilogie des dizaines de fois, épluchant les clins d'œil, les faux raccords, les petits détails cachés qui fourmillent à la pelle. Je vais donc plutôt évoquer un souvenir récent : mes filles ont regardé les deux premiers films l'an dernier en ma compagnie, elles ont adoré et ça m'a rempli de joie. J'ai aimé les voir galérer à tenter de comprendre les liens entre les événements, et me voir galérer à tenter de leur expliquer correctement.

 

Shutter Island

Manqué au cinéma en 2010, mais lorsque je l'ai regardé quelques mois plus tard, j'ai dû voir le film quasiment deux fois de suite tant le twist me semblait inconcevable. Je me souviens surtout du deuxième visionnage, lorsque je me suis rendu compte que je ne voyais plus du tout le même film et que tout était cohérent. Dingue.

 

Kill Bill 1&2

Kill Bill ne m'avait jamais intéressé, je ne m'étais donc pas déplacé au cinéma en 2004. Le film semblait être une succession de bastons et d'effusions de sang, ce qui ne m'emballait guère. Un soir de 2010, un ami m'a invité, ainsi que mon meilleur pote, à venir voir les deux volumes chez lui car il les trouvait incontournables. On a bien failli annuler la soirée en prétextant une excuse bidon, car Kill Bill ne nous donnait pas du tout envie. Malgré tout, on s'est rendus chez lui en se disant, sur le trajet en voiture, qu'on pourrait simplement regarder Kill Bill Vol. 1 et s'arranger pour ne pas enchaîner le 2e. Evidemment, une fois que le premier film s'est terminé, on était comme des dingues et on a exigé de découvrir Kill Bill Vol. 2 dans la foulée. Comme quoi, les a priori...

 

Perfect Sense

J'ai lancé Perfect Sense un soir de 2012 sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Au bout de 14 minutes, la musique de Max Richter m'a fait pleurer sans prévenir. Puis, j'ai pleuré à nouveau en milieu de film, puis encore, puis une dernière fois pour la conclusion. Je n'ai jamais, de toute ma vie, versé autant de larmes devant un film. J'ai donc écrit un article à chaud sur le blog (ici), incapable de comprendre ce qui avait bien pu m'arriver. Après avoir rédigé cet article, j'ai revu le film immédiatement, dans la même soirée. Le torrent de larmes a déferlé à nouveau. Je me souviendrai toute ma vie de cette soirée. En 2020, j'ai voulu vérifier que le film me faisait toujours de l'effet... et ça n'a pas loupé. Aujourd'hui encore, j'ai du mal à saisir pourquoi Perfect Sense agit si violemment sur moi, mais c'est indiscutablement l'un des films de ma vie.

 

Take Shelter

Film vu trois fois au cinéma, afin de ressentir à nouveau les choses, d'analyser et de comprendre la psychologie de Curtis (le personnage Michael Shannon), de m'émouvoir devant la douceur et la force de Sam (Jessica Chastain). Take Shelter m'a totalement marqué et mon second visionnage m'a littéralement fait vibrer sous le coup des émotions.

 

The man from earth

Un ami de ma sœur lui avait conseillé ce film sorti de nulle part, que personne ne connaissait à l'époque. Sorti en 2007, en effet, j'ai vu le film en 2010, quand peu de monde en avait entendu parler. Le film était même introuvable en DVD, mais le réalisateur Richard Schenkman invitait les gens à le télécharger illégalement pour le populariser. C'est donc ce que j'ai fait... et ce fut une claque incroyable. Depuis, le DVD a enfin été édité et le film connait un petit succès chez les cinéphiles. Sacré parcours pour cette merveille qui était vouée à sombrer dans l'oubli. Pour boucler la boucle, je suis allé voir la pièce de théâtre Le Passager de la Terre avec ma soeur en 2022 et ce fut un excellent souvenir également.

 

100 films, 100 souvenirs

American History X

Encore un film vu en 2010... A croire que cette période (les débuts du blog) a façonné toute ma cinéphilie. Comme de nombreux films aux sujets forts, j'ai traîné plusieurs années avoir de découvrir American History X. J'avais peur que ce soit dur à digérer, que ce soit aussi très académique. Finalement, les deux heures sont passées à la vitesse de l'éclair et j'en suis sorti en état de choc. 

 

Edward aux mains d'argent

J'en ai parlé récemment : Edward aux mains d'argent date des débuts de ma cinéphilie, autour de 2003. Lorsque j'ai révélé à ma mère que je voulais m'intéresser au cinéma, elle m'a proposé de le regarder parce que c'était "un beau film". Coup de cœur immédiat pour la danse de Winona Ryder sous la glace.

 

Into the Wild

Vers 2008, Into the Wild était mon film préféré. Il fait partie des films que je veux revisionner cette année, même si je l'ai tellement vu que 15 ans n'ont pas suffi à me le faire oublier. Le film m'a fasciné, ému, donné envie de bouger. Into the Wild, pour le jeune Sebmagic de 20 ans, était en effet une source de motivation pour partir, pour élaborer les projets de voyage en solitaire les plus fous. J'ai voulu, à un moment donné, partir comme Chris McCandless sur les routes, mais je me suis finalement dégonflé. Aujourd'hui, je songe à remettre ce projet sur pied sur une courte durée, même si je regrette de ne pas l'avoir fait à l'époque.

 

Vol au-dessus d'un nid de coucou

Le film qui a inspiré le titre du blog fut également un coup de cœur immédiat. J'ai eu la chance de le revoir en VO sur grand écran en 2010 et ce fut une expérience magnifique. Depuis que j'ai vu Vol au-dessus d'un nid de coucou, certainement avec ma mère la première fois, Jack Nicholson fait partie de mes 3 acteurs favoris.

 

Les fils de l'homme

Découvert en 2007, mon premier visionnage ne m'avait (étrangement) pas marqué. Je ne sais plus s'il s'agissait d'un mauvais mood, mais lorsque je l'ai retenté en 2011, ce fut un choc. Je me suis pris 2 heures de cinéma en plein visage et j'étais sidéré : comment ai-je pu passer à côté la première fois ? Les fils de l'homme est le film qui m'a initié à l'amour du plan-séquence, je me suis demandé durant deux heures comment Cuarón avait réalisé la scène de la voiture. 

A noter que ce réalisateur n'apparait qu'une fois dans mon top 100, mais que Gravity est probablement en 101e place : il n'est pas à l'abri de remonter un jour. Gravity est le film que j'ai le plus vu sur grand écran : cinq fois en 3D pour profiter de cette expérience inoubliable.

 

Festen

Festen fut pour moi la découverte d'un autre horizon, à une époque où j'étais principalement nourri au cinéma US. Tourné sous les règles du Dogme95 - le film a d'ailleurs ouvert ce mouvement cinématographique -, ce drame de Thomas Vinterberg est impossible à oublier. Une fois expérimenté, il reste gravé à tout jamais.

 

Mon voisin Totoro

Aux alentours de 2008, je me souviens de m'être plongé dans ce film comme dans un bain de coton. Mon voisin Totoro fut mon premier Miyazaki et probablement mon premier film d'animation japonais. Le début d'une grande histoire d'amour avec la japanimation, que je continue d'explorer aujourd'hui à très petites doses (pour faire durer le plaisir). 

 

A Ghost Story

2018 fut l'une de mes années les plus creuses en terme de cinéma. Je n'ai vu, en effet, que 26 films cette année-là (tous supports confondus). Le 24 juillet 2018, le blog était au point mort : les deux articles précédents avaient été écrits en août 2016 et mars 2015. Il n'y avait guère plus de 10 visiteurs par jour... Lorsque j'ai vu A Ghost Story, cependant, l'envie d'écrire fut tellement intense que j'ai rompu le silence. Je m'en souviens comme si c'était hier car je n'imaginais pas, à l'époque, réécrire de si tôt par ici. Voici ma réaction de l'époque.

 

Braveheart

J'ai des souvenirs très précis de mon visionnage de Braveheart : ce fut la première fois que je voyais un film entièrement seul. Je pense que nous étions au tout début des années 2000, à une époque où mes parents aimaient choisir leur film dans le programme TV pour passer la soirée. C'était une époque où les chaînes proposaient de belles choses chaque soir : je me souviens qu'on avait parfois le choix entre 7 ou 8 films d'excellente qualité. Ce soir-là, Braveheart était diffusé sur France 3 et j'avais très envie de le voir. Mes parents ont vu qu'il s'agissait d'un film de guerre... de presque 3 heures... et ont opté pour autre chose. J'ignore pourquoi mais, cette fois-ci, j'ai décidé de ne pas les suivre : je suis monté dans ma chambre et j'ai regardé Braveheart seul sur ma petite télé. La sensation de découvrir un film tout seul était merveilleuse, je m'en souviens encore aujourd'hui. J'ai savouré chaque instant du film, jusqu'à la fin bouleversante qui ne m'a pas fait regretter mon choix.

 

Le bon, la brute et le truand

Etudiant logeant chez ma grand-mère en 2011, j'épluchais chaque semaine le magazine TV pour dresser un programme hebdomadaire. Comme je le disais plus haut, c'était une époque où on pouvait sans souci voir 3 à 4 excellents films par semaine, sans compter la deuxième partie de soirée. France 3 (encore) avait proposé le film de Sergio Leone le soir du 6 janvier, et je me suis jeté dessus. Mon tout premier western spaghetti fut une expérience marquante : Le bon, la brute et le truand était encore meilleur que la haute idée que je m'en étais faite. J'ai pris mon pied sur mon premier western et ça m'a ravi. L'article à chaud.

 

100 films, 100 souvenirs

Il était une fois en Amérique

Une amie de la fac a proposé à la bande de potes d'aller voir Il était une fois en Amérique, qui sortait en version longue dans un cinéma près de chez nous en juillet 2011. Nous y sommes allés à 5 ou 6 et sommes restés toute l'après-midi dans la salle de cinéma plutôt que de profiter du radieux soleil d'été. Je n'ai, bien sûr, pas du tout regretté. Mon article de l'époque exprime quelques réserves, mais j'ai remonté le film dans le classement au cours des années, voyant que le drame de 3h50 m'avait bien plus marqué que ce que j'avais cru.

 

Il était une fois dans l'Ouest

Un an après ma découverte d'Il était une fois en Amérique, je finissais mon cycle Sergio Leone en terminant sa deuxième trilogie (dans un ordre antichronologique, certes). J'ai pris mon pied durant 3 heures et je me souviens m'être particulièrement délecté devant les 10 premières minutes : un grand sourire sur les lèvres. 

 

Pulp Fiction

Voilà comment j'ai compris que le montage pouvait rendre un film malin et excitant. Je ne saurais dire dans quelles conditions et à quelle date j'ai découvert Pulp Fiction, mais je sais que ce fut un choc cinématographique, comme le vivent de nombreux ados face à leur premier Tarantino. En vieillissant, les cinéphiles ont une certaine tendance à renier un peu leur amour pour le cinéaste : "Tarantino, c'est bon pour les ados ou les novices en cinéma". 20 ans plus tard, pourtant, je refuse de changer mon fusil d'épaule car je ne suis absolument pas d'accord. 

 

The Truman Show

Celui-ci, je l'ai vu assez jeune et il fait partie du trio de films qui m'ont rendu Jim Carrey extraordinaire. Je n'ai pas de souvenir particulier lié à mon premier visionnage car j'ai l'impression d'avoir toujours connu ce film. Il m'a marqué instantanément.

 

Titanic

Titanic, comme beaucoup de monde, m'a mis une gigantesque claque. Il fait partie de ces films "parfaits", qui marquent durablement. Malheureusement, je n'ai pas eu la chance de le voir au cinéma, mais il a donné naissance à une passion pour le naufrage du célèbre paquebot : j'ai demandé à ma mère d'acheter des livres sur le sujet, puis j'ai joué pendant toute mon enfance à "Titanic : une aventure hors du temps" sur PC, qui est également une immense source de souvenirs. Anecdote amusante : c'est Titanic qui m'a fait prendre conscience que je vieillissais réellement. En effet, lorsque j'ai vu le film pour la première fois, je voyais Jack Dawson comme un adulte bien plus âgé que moi. Quinze ans plus tard, lorsque j'ai revu Titanic, je me suis rendu compte que Jack était "un gamin de 20 ans". Ça fout un coup de pelle.

 

Melancholia

2011. Voici, sans aucun doute, mon souvenir le plus puissant dans une salle de cinéma. Avec Melancholia, j'ai compris mon mode de fonctionnement : plus je regarde un film, et plus l'émotion procurée va être forte. J'en ai fait l'expérience avec le film de Lars von Trier, que j'ai dû voir 4 fois au cinéma de manière compulsive, tant l'effet qu'il me procurait était démesuré. La première fois, j'étais sonné. La deuxième, tétanisé. Les deux dernières, je ne contrôlais plus mes membres : le son m'explosait les oreilles, les fauteuils vibraient sous l'ampleur de la scène finale, mais c'est surtout mon corps tout entier qui tremblait de manière incontrôlable. Cette sensation était si forte que j'avais tenté d'écrire un article à propos de celle-ci. Quelques années plus tard, j'ai tenté le film sur une télévision et l'effet avait évidemment disparu. J'étais déçu, mais je ne désespère pas de retrouver Melancholia sur grand écran un jour, pour revivre ce truc complètement fou.

 

Koyaanisqatsi

Encore un film conseillé par ma sœur, elle-même conseillée par un autre ami. Koyaanisqatsi est le film que j'ai "parrainé" sur Vodkaster durant toutes mes années sur ce site (le but était de mettre en avant le film de son choix dans la communauté de cinéphiles). Koyaanisqatsi est l'un des films de ma vie, c'est indiscutable. Ma découverte de ce documentaire totalement original (aucun commentaire : juste des images intelligemment montées et de la musique) fut une révélation, notamment concernant Philip Glass à qui je voue aujourd'hui un culte. Je me souviens encore d'avoir été hypnotisé par la BO. Quelques années plus tard, j'ai revu le film en ciné-concert avec ma sœur et ce fut un moment exceptionnel. Voir mon article de l'époque.

 

Le dernier samouraï

J'ai longtemps considéré que la présence de ce film dans mon top 50 faisait tâche, mais aujourd'hui je l'assume complètement : Le dernier samouraï est magnifique et c'est l'un des films que j'ai le plus vus à une période de ma vie. Lorsque je l'ai découvert, peu après sa sortie, je pratiquais le karaté depuis 10 bonnes années et j'étais ravi de voir un film se déroulant au Japon, à une époque où je me cantonnais à du cinéma US. Un film à ajouter à ma liste de revisionnages.

 

Drive

2011, débuts du blog, encore une fois. Il faudrait que je compte le nombre de films de mon top 50 que j'ai découverts en 2010-2011, ça doit être gigantesque. Drive, c'est le film que j'ai failli ne pas aller voir au cinéma, et pour lequel je me suis décidé au dernier moment, lors de sa dernière semaine d'exploitation. A peine posé sur mon siège, lorsque j'ai entendu Nightcall de Kavinsky, j'ai su que le film allait me marquer. Il m'a mis un poing dans le ventre et j'ai écouté la BO durant des semaines.

 

Her

Un de plus qui figure en haut de ma liste de revisionnages prévus cette année. Je n'ai vu Her qu'une seule fois au cinéma en 2013, et il ne m'est jamais sorti de la tête. Je me souviens d'avoir été happé dans l'atmosphère douce et mélancolique du film, bercé par la voix de Scarlett Johansson. Un film visionnaire qui parle de solitude comme aucun autre. Sa poésie m'a immédiatement frappé et il figure dans mon top 50 depuis le jour où je l'ai vu.

 

100 films, 100 souvenirs

Captain Fantastic

Je me souviens parfaitement de Captain Fantastic, notamment parce que j'ai toujours été un grand fan de Sigur Rós et que j'applaudis chaque utilisation de leurs musiques au cinéma. Lorsque j'ai vu le film en 2017, la séquence dans le bus m'a fait vibrer comme rarement : je ne m'attendais pas à entendre mon groupe préféré à ce moment-là. Le film est également sorti à une période où j'étais très jeune papa, il m'a donné envie de m'inspirer du personnage de Viggo Mortensen pour certains aspects (en réalité, c'est plus facile à rêver qu'à appliquer).

 

Boyhood

2021, Richard Linklater m'a bouleversé instantanément avec ce film au concept génial. Certaines images m'ont hanté pendant des semaines. Je me rappelle, notamment, avoir passé 45 minutes à essayer d'extraire une image précise du film : le regard d'Ellar Coltrane qu'on peut apercevoir durant une fraction de seconde en quittant sa maison. Voir la critique de l'époque.

 

Alabama Monroe

Alabama Monroe m'a attiré dès sa sortie, notamment pour son affiche que je trouve magnifique. Suite au visionnage de ce film, j'ai vécu un mini-deuil. J'ai acheté le CD et je me suis passé la BO du film en boucle dans ma voiture durant un mois, notamment Sand Mountain. J'ignorais que le banjo pouvait me faire pleurer.

 

Point Break

Plusieurs souvenirs sont liés à ce film. Premièrement, je l'ai découvert la même semaine que Edward aux mains d'argent, dans les mêmes conditions : c'est ma mère qui m'a dit comme ça : "Si t'aimes le cinéma, on peut regarder Point Break, il est génial !". Ce jour-là est née une passion pour le charisme de Patrick Swayze, mais aussi une furieuse envie d'écouter la BO poétique durant des semaines. Quelques années plus tard, lorsque je me suis mis à la VO pour mes visionnages, j'ai revu Point Break et je me souviens du choc que j'ai reçu en entendant la voix bourrue de Keanu Reeves, totalement différente de celle de son doubleur, Jean-Pierre Michaël.

 

Whiplash

J'ai découvert le film à sa sortie en janvier 2014 et j'ai cru qu'il ne serait jamais détrôné jusqu'à la fin de l'année. Ça aurait d'ailleurs été le cas si Mommy n'avait pas débarqué en octobre. J'ai ensuite revu Whiplash avec ma sœur dans un gros complexe cinématographique à Paris et je me souviens du prix : 18€ la place. Même si j'étais habitué à mon petit Pass étudiant à 4,20€ à Caen, je savais que le film les valait et je me suis pris une deuxième claque (ou plutôt une deuxième chaise dans la tête).

 

Annette

Je me souviens que j'ai lancé le film sans trop savoir à quoi m'attendre. Dès la chanson d'ouverture, j'ai eu un immense sourire car je sentais que le style musical des Sparks allait me secouer émotionnellement. A la fin, j'ai terminé en pleurs et j'ai eu l'impression de ne pouvoir respirer qu'à l'apparition du générique final. Du pur cinéma. Ma réaction à chaud est à lire par ici.

 

Matrix

Je n'ai pas eu la chance de le voir au cinéma, mais ma première fois avec Matrix et Matrix Reloaded en 2003 fut particulièrement mémorable. Quelques mois avant la sortie de Matrix Revolutions, je me souviens d'avoir déniché un document PDF de plus de 400 pages, rédigé par un gars sur internet qui s'était mis en tête d'analyser les deux premiers films pour tenter de comprendre le troisième avant qu'il ne sorte (j'ai malheureusement perdu toute trace de ce PDF, où est-il donc passé ?). Je l'ai lu en long, en large et en travers, j'ai revu les films pour vérifier que les hypothèses étaient crédibles, j'ai passé un temps fou à décortiquer la scène de l'architecte. Rarement un film ne m'aura à ce point cassé le cerveau. Je me souviens qu'ensuite, durant des années, je n'ai cessé de lever les yeux au ciel lorsque je lisais sur des forums que Matrix 2 & 3 étaient des bouses sans queue ni tête. Exaspérant.

Autre anecdote amusante : à l'époque, j'ai vu Matrix (1999) peut-être 10 fois sur un DVD que ma mère avait acheté. Lors de certaines scènes (exemple : Trinity qui marche sur les murs au début), le film buggait et revenait en arrière pour repasser la scène une deuxième fois. J'ai toujours cru que ces retours en arrière (systématiques et toujours aux mêmes endroits) faisaient partie du film, avec cette idée du "bug dans la matrice". Et puis un jour, j'ai regardé Matrix à la TV et je me suis rendu compte que c'était juste notre DVD qui déconnait et déraillait comme un vinyle. Je me suis senti con.

 

Your Name.

Le film m'a obsédé dès mon premier visionnage en 2021, j'ai vécu une expérience forte et troublante. J'avais espéré des dizaines de choses concernant ce film, et mes attentes ont tout de même été largement dépassées. Je vous laisse lire plutôt ma réaction à chaud, le soir-même.

 

Les Parapluies de Cherbourg

La première fois que je l'ai vu, c'était en 2020, à une époque où j'étais persuadé que je détestais les comédies musicales. Cependant, chauffé par La La Land qui m'avait fait mentir sur ce point, et par Lola, le troisième film oublié de la trilogie de Demy, j'ai fait confiance aux Parapluies de Cherbourg et bien m'en a pris : le film m'a conquis. Il a ensuite fallu attendre l'année dernière, quand le film a été diffusé sur grand écran près de chez moi, pour que je me décide à le propulser dans mon top 50. Voir l'article écrit le soir de cette expérience.

 

Aftersun

Le dernier film a avoir rejoint mon top 50 est un petit drame indépendant sorti en 2022. Aftersun m'a été conseillé par Damien, un lecteur assidu du blog (merci !) et il ne m'a fallu que quelques heures de réflexion avant de le classer aussi haut dans mon top. J'ai été déchiré, ému aux larmes, presque déprimé par la conclusion brillante du film. Voir mon article à chaud ici.

 

100 films, 100 souvenirs

La route

2010, nous revoilà. La route m'a paralysé d'effroi lors de sa sortie avec son ton radicalement gris et triste, je ne me souviens pas d'avoir déjà autant senti le désespoir dans l'atmosphère d'un film. Il n'a pas figuré dans mon top 50 dès le départ, il a fallu plusieurs années, le temps que je réalise à quel point il m'avait traumatisé.

 

Split

Je m'en souviens parfaitement. A une époque où je désespérais de voir Shyamalan revenir en force, après un The Visit assez faiblard, je me suis dirigé au cinéma pour découvrir Split. La dernière scène du film m'a scotché : j'ai ri de jubilation en entendant la "fameuse" musique et en voyant le "fameux" personnage au bout du comptoir (pas de spoil)... Voir mon cinéaste chouchou ressortir enfin un film de haute volée m'a transformé en boule de joie durant des jours.

 

Spencer

J'ai découvert le film lors de sa sortie, après une longue rétrospective personnelle consacrée à Kristen Stewart. Durant cette période, l'actrice me fascinait de manière inhabituelle. Dès la sortie de la bande-annonce de Spencer, j'ai eu envie de le voir très vite et l'attente fut presque insoutenable. Quelques mois plus tard, le film a été comme une explosion de saveurs et de sensations : je ne saurais l'expliquer, mais Spencer m'a profondément marqué alors que le thème ne m'intéressait même pas. Voir mon article.

 

V pour Vendetta

Je me souviens de l'avoir vu de nombreuses fois avant 2008, au point d'apprendre par cœur le fameux texte débité par V en version française ("Voilà ! Voici devant toi un humble vétéran du vaudeville", etc). A l'époque, je regardais les films en VF et j'avais reconnu la voix d'Hugo Weaving uniquement grâce à son comédien de doublage, Féodor Atkine, même si le visage de l'acteur n'est jamais dévoilé. 

 

Jurassic Park

Lui aussi a mis du temps avant d'intégrer le top 100, mais Jurassic Park est définitivement mon Spielberg préféré. J'ignore à quel âge je l'ai découvert, mais c'était assez jeune et la scène dans la cuisine m'avait un peu traumatisé. Quelques années plus tard, la scène de la cave de La Guerre des Mondes m'a instantanément rappelé cette scène de Jurassic Park et les deux font partie de mes séquences préférées chez le cinéaste.

 

Mean Creek

Mean Creek. Voilà un film qui m'a marqué à tout jamais, alors qu'objectivement, je comprends qu'on puisse le trouver assez commun. Les images et les personnages m'emportent avec eux à chaque visionnage, tout comme la musique de Tomandandy que j'ai écoutée durant des années (et que j'écoute toujours). Ce film a une putain d'ambiance et un casting génial.

Mais ce n'est pas uniquement pour le film que Mean Creek m'est autant resté en mémoire. En 2006, nous avons passé un été entier à parcourir les routes à pied ou à vélo avec ma sœur et mon cousin. On passait notre temps dans les bois, à faire des barrages dans les rivières ou des cabanes dans les arbres. Un jour, alors que la canicule frappait fort, on est rentrés prendre un goûter au frais. Ma sœur et moi avons décidé de montrer Mean Creek à mon cousin et nous avons lancé le DVD. Le menu, qui ne dure que 40 secondes, a défilé en boucle, volume sonore à fond dans la maison, le temps qu'on se prépare de quoi bouffer. Je pense que le menu est passé au moins 20 ou 30 fois car, à chaque nouvelle itération, on a fini par en connaitre les répliques par coeur, notamment le "Sale merdeux, qu'est-ce que tu fais ?" et le "Poum poum poum awa awa". A la fin, on ne voulait même plus lancer le film car on attendait que le menu redémarre pour pouvoir le gueuler à nouveau en s'esclaffant dans la maison. Putain de souvenir. Note : oui, c'est moi qui ai uploadé cette vidéo sur Dailymotion il y a 17 ans...

 

La La Land

Celui-ci, je m'en souviens très bien puisque c'est le premier film que je suis allé voir au cinéma après la naissance de ma fille. Je n'avais pas vu l'ombre d'une salle de cinéma depuis plus d'un an. La La Land étant une comédie musicale, je n'y croyais pas beaucoup, et pourtant. La musique m'a directement emballé, et aujourd'hui encore je sifflote très régulièrement l'air du thème principal de la BO. La La Land m'a envoûté et m'a conquis immédiatement, c'est probablement la première comédie musicale qui m'ait fait de l'effet de toute ma vie. Il est entré dans mon top 50 le soir-même.

 

Le péril jeune

"Un café avec cinq pailles madaaame !". Le péril jeune m'a été montré par une amie de la fac, qui était fan du film et de Tomasi. Un film générationnel que j'ai instantanément positionné dans la liste de mes comédies dramatiques préférées.

 

Valse avec Bachir

Au début de l'été 2008, je suis allé voir Vals Im Bashir et le film d'Ari Folman n'a cessé de me hanter depuis. La séquence du rêve obsédant, sur la musique somptueuse "The Haunted Ocean" de Max Richter, m'a provoqué un effet si puissant que j'en ressens encore toutes les sensations lorsque je la revois aujourd'hui. Dans la salle de cinéma, j'étais scotché au siège. C'est aussi ce film qui m'a initié à la musique de Richter, qui fait aujourd'hui partie de mes compositeurs favoris, tous genres musicaux confondus.

 

Voyage au bout de l'enfer

En 2012, je me suis enfin décidé à voir The Deer Hunter, dont je repoussais le visionnage depuis de nombreuses années. Je me souviens encore de ce que j'ai ressenti durant la scène de la roulette russe : l'injustice, la rage, la terreur. Magistralement mémorable. 

 

100 films, 100 souvenirs

Vivre sa vie

Aaaaah... Vivre sa vie. Aujourd'hui, lorsque je repense à ce film, un frisson me parcourt immédiatement l'échine. J'ai découvert ce film de Godard en 2012 et ce fut ma toute première expérience avec La Nouvelle Vague. Depuis ce jour, aucun film de ce mouvement cinématographique ne m'a autant marqué que Vivre sa vie, car l'expérience que j'ai vécue a été comme une révélation. J'ai été hypnotisé par les regards-caméra d'Anna Karina, attristé par le désespoir subtil de Nana. Et puis, il y a cette scène de danse autour du billard. Je me souviens que j'ai regardé la scène, puis j'ai fait un retour en arrière et l'ai repassée à nouveau. Puis reculée, puis repassée encore. Elle m'a étourdi.

 

Bons baisers de Bruges

2012 encore. Bons baisers de Bruges m'a étonné et m'a plu immédiatement, mais j'ai mis plusieurs années avant de me rendre compte que l'atmosphère du film m'avait marqué pour toujours. En 2014, je suis allé à Bruges en automne et j'ai vu, notamment, la fenêtre de l'hôtel d'où saute Colin Farrell vers la fin. Cette ville est la plus merveilleuse que j'ai pu voir en automne.

 

Les autres

Un choc, tout simplement, il n'y a pas d'autre mot. Lorsque le twist est arrivé, j'ai répété en boucle qu'Amenábar était un génie.

 

12 hommes en colère

Encore un à ajouter à ma liste de revisionnages. Je n'ai vu 12 hommes en colère qu'une seule fois, mais je me souviens très bien de mon implication dans cette histoire. J'étais pendu aux lèvres d'Henry Fonda, subjugué par l'écriture de ce scénario. Aujourd'hui encore, le film de Sidney Lumet est ma première référence en terme de huis clos.

 

Le cinquième élément

Le cinquième élément, c'est avant tout le souvenir de ma mère - fan hardcore de Bruce Willis à l'époque - en train de réciter par cœur toutes les répliques du film. Aujourd'hui, je prends le relais car le film de Besson regorge de dizaines de répliques cultes. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours connu Le cinquième élément, avec sa musique étrange et ses personnages originaux. Petit souvenir, également, du jeu vidéo sur PC qui m'a marqué à sa manière.

 

Piège de cristal

Voir le commentaire sur Le cinquième élément.

 

La chasse

Jagten fut pour moi la révélation Mads Mikkelsen. Je l'ai vu à sa sortie, un an après avoir expérimenté Festen. Le style de réalisation est clairement différent, mais le choc fut identique. La scène dans l'église m'a coupé le souffle. Voir mon article de l'époque.

 

La Passion de Jeanne d'Arc

Voici le petit dernier, qui vient d'être fraîchement accueilli dans le top 100. La Passion de Jeanne d'Arc fait partie de ces surprises particulièrement rares : lorsqu'on a l'impression qu'un film va nous emmerder, et qu'il fait tout l'inverse. J'ai été saisi par la qualité de la mise en scène, par la beauté de la BO enregistrée en 1994. Voir ma critique.

 

Le scaphandre et le papillon

Le scaphandre et le papillon a réalisé tous mes fantasmes de cinéphile, en répondant exactement à mes attentes. Lorsque j'ai découvert l'existence de ce film, j'ai secrètement rêvé de la version idéale que j'aurais voulu voir. Puis, j'ai vu le film et il a dépassé mes espérances. C'est exactement le genre de cinéma fait pour moi : immersif, nostalgique, intime.

 

Papa

Bim, une autre claque totalement inattendue. Papa, réalisé par Maurice Barthélémy, dure 1h10. J'ai regardé le DVD quatre fois en deux jours, obsédé par les 10 dernières minutes. Je me souviens même d'avoir regardé tous les bonus, chose que je ne fais quasiment jamais. Voir ma réaction à chaud.

 

100 films, 100 souvenirs

Dans ses yeux

Vu en 2023, à une époque où j'étais particulièrement sensible aux thématiques du film, Dans ses yeux m'a bouleversé pendant de longues semaines pour ses silences, ses respirations, mais également pour les deux scènes de train que je n'oublierai jamais. La critique est par ici.

 

Danse avec les loups

Ma mère m'a montré ce film lorsque j'étais jeune, car elle était également fan de Kevin Costner. Globalement, je me suis farci une grande partie des filmographies de Bruce Willis, Mel Gibson, Harrison Ford et Kevin Costner avant mes 18 ans. Bref, Danse avec les loups est un sacré souvenir, car il me semble que je n'avais jamais vu de film aussi long avant celui-ci. J'ai appris à profiter et à savourer, et c'est probablement l'une des premières fois que j'ai compris que j'adorais le cinéma contemplatif.

 

Paris, Texas

J'ai découvert le film au cinéma il y a environ 15 ans et ce fut une expérience folle. Paris, Texas m'a envoûté par la puissance de ses non-dits, par sa photographie sublime et les images qui me sont restées en tête longtemps après le visionnage.

 

O'Brother

Encore une fois, j'ignore l'année précise à laquelle j'ai vu O'Brother, car c'était bien avant la création du blog et que j'ai une mémoire de merde. Au départ, le film m'avait plu sans pour autant me marquer, et c'est au fur et à mesure de mes visionnages que je me suis rendu compte qu'il était tout simplement l'une de mes comédies préférées. J'aime revenir dessus régulièrement et je suis toujours partant pour le regarder.

 

Mr Nobody

Voilà un film qui m'a marqué pour son côté visuel. J'ai encore parfaitement en tête mon visionnage de Mr Nobody : je m'extasiais entre chaque plan, car chacun d'entre eux semblait posséder une idée de mise en scène remarquable. Je n'ai pas revu le film depuis presque 15 ans mais ce sera fait prochainement : j'ai envie de savoir si Mr Nobody est réellement un enchaînement d'idées surprenantes, ou si je m'étais un peu trop emballé à l'époque.

 

Lost in Translation

Intense souvenir que celui de Lost in Translation. 1h40 de délice absolu, entre la mélancolie des personnages et les longs plans contemplatifs ou poétiques. Lorsque je l'ai vu en 2010, je suis officiellement devenu un grand fan de Sofia Coppola. Dommage que la suite de sa filmographie ait sombré dans une série de films bancals.

 

Léon

J'ai encore en tête l'effet produit par "The Shape of my Heart" de Sting en fin de film. Et par la plante. Depuis que j'ai vu Léon il y a une vingtaine d'années, j'ai juste besoin d'entendre les 5 premières secondes de la chanson pour frissonner immédiatement.

 

Le livre de la jungle

Brrr... Rien que l'évocation du titre de ce Disney ravive en moi des souvenirs de ma profonde enfance. Je me souviens que la Patrouille des éléphants me faisait sourire, que Kaa me faisait peur, et que les vautours qui répètent : "Je n'sais pas ! Qu'est-ce que tu veux faire ?" m'attristaient. Un dessin animé marquant, avec un côté sombre.

Pour rester dans le Disney, j'en profite pour parler de Blanche-Neige et les sept nains. Celui-ci, en effet, ne fait pas partie de mon top 100, mais la scène des diamants et joyaux qui brillent dans la mine est clairement mon souvenir le plus précieux et puissant lié à Disney. Aujourd'hui encore, je ressens souvent une drôle de fascination nostalgique lorsque je vois briller des bijoux : le jeune enfant émerveillé par les pierres précieuses de la mine prend subitement les rênes de mon cerveau. C'est indescriptible.

 

Le prestige

Le prestige me rappelle immédiatement le blog et ses débuts, car Christopher Nolan est clairement le réalisateur qui attirait les foules ici en 2010. En effet, avec Inception, c'est sans doute mon article sur Le prestige qui a contribué à faire connaître le blog à une époque. Je ne sais plus si j'ai vu Le Prestige au cinéma à sa sortie, mais il a clairement marqué ma cinéphilie pour son scénario casse-tête.

 

La ruée vers l'or

C'est l'un des premiers films de Chaplin que j'ai vus. Je me souviens tout particulièrement de l'émotion qui m'a parcouru lorsque Charlot se retrouve seul au nouvel an, sur l'air de l'Auld Laug Syne. J'ai ressenti une profonde tristesse et, à chaque fois que j'entends les notes de cette musique, cette scène me revient à l'esprit. La ruée vers l'or, c'est aussi pour moi le début d'une passion pour Chaplin, bien avant que je me fasse tatouer le petit personnage sur le bras et que j'aille jusqu'à Corsier-sur-Vevey pour visiter son manoir transformé en génialissime musée.

 

100 films, 100 souvenirs

La guerre des mondes

Oui, je sais, la présence de ce film dans mon top 100 fait tâche pour beaucoup de monde. Mais La guerre des mondes, c'est avant tout le souvenir de mon père qui poussait de grands "wouaaah putain !" dans la salle de cinéma, tant le film était un spectacle hallucinant sur grand écran. Toute la salle avait été saisie par la puissance des plans filmés à hauteur d'homme, on se sentait tous petits face à la menace et ce fut une incroyable expérience.

 

Je t'aime, je t'aime

Coup de cœur récent, Je t'aime, je t'aime est pour moi la définition d'un montage parfait. Il m'a immédiatement déstabilisé et conquis : je ne m'attendais pas à ça. La critique.

 

Another Earth

Another Earth m'avait été conseillé par tehri, un lecteur du blog à une certaine époque. J'ai été envoûté par Brit Marling et sa capacité à nous captiver rien qu'en racontant une histoire. Film de science-fiction intimiste, Another Earth fut à l'opposé de ce à quoi je m'attendais et j'ai adoré ce contrepied. Là où j'imaginais voir un film de SF assez banal sur une Terre dupliquée, je me suis retrouvé face à une œuvre psychologique bouleversante et délicate.

 

Donnie Darko

Je me souviens d'avoir vu le film en 2009, puis revu l'année suivante pour tenter d'en percer le mystère. J'ai épluché les forums, les théories, pour finalement y voir clair dans cette étrange histoire de boucle temporelle. Donnie Darko fait partie de ces films que je n'oublierai pas, notamment pour le temps que j'ai mis à tenter de le comprendre.

 

La Belle et la Bête

Deuxième Disney de ce top, La Belle et la Bête est un sacré souvenir d'enfance. Les chansons, les personnages, tout me ramène à mon plus jeune âge. A chaque fois que je revois le film, ça me plonge dans un cocon de nostalgie.

 

Memento

Encore une confirmation, s'il en fallait, que la grande majorité des films de mon top 100 a été vue entre 2009 et 2012. Le film m'a évidemment marqué pour son montage et son atmosphère sombre et douce, mais je ne sais plus dans quelles conditions j'ai vu Memento : ma mémoire me fait défaut...

 

Last Action Hero

Film de mon enfance, j'ai regardé la VHS de Last Action Hero un paquet de fois. Encore un de ces films où les répliques cultes pullulent. Je me souviens surtout du mec qui explose dans le mazout et de l'œil de verre de Benedict. Ce sont des choses qui marquent l'esprit d'un gamin.

 

I Origins

A l'époque où je m'intéressais à la bande Mike Cahill / Zal Batmanglij / Brit Marling, j'ai découvert The OA, mais également I Origins qui m'a ébloui pour l'originalité de son idée et sa poésie visuelle. Je suis triste qu'on ne voie presque plus le trio au cinéma.

 

Black Swan

Vu au cinéma le jour de sa sortie, j'ai pris une immense claque et j'en ai écrit un article le soir-même. Darren Aronofsky m'a sonné par son audace et sa mise en scène nerveuse, j'en étais tout retourné en sortant de la salle (d'ailleurs, je m'étais trompé de porte pour sortir, tellement j'étais absorbé par ce que j'avais vu).

 

Little Miss Sunshine

Peu de souvenirs de mon premier visionnage, mais le film a joué des coudes pendant de nombreuses années pour se hisser dans mon top 100. La danse finale, évidemment, m'avait donné envie de sauter à mon tour dans tous les sens.

 

100 films, 100 souvenirs

Marie-Antoinette

Marie-Antoinette et moi, c'est une très grande histoire d'amour, un coup de foudre instantané. J'ai vu le film à une époque où je me forçais à explorer des thèmes qui ne m'intéressaient pas. Entre autres, les films historiques m'avaient toujours parus barbants et soporifiques. Lorsque j'ai entamé le film de Sofia Coppola en 2010, je ne m'attendais pas au bouleversement qu'il allait créer en moi. A partir de ce jour, je me suis mis à dévorer des films "de costumes" et j'ai découvert une facette de ma personnalité que je ne connaissais pas : j'ai adoré ça. Après le visionnage de Marie-Antoinette, j'ai passé des jours entiers à éplucher des pages Wikipédia à propos de Louis XVI, des événements de la fin du XVIIIe siècle en France, et je me suis rendu compte qu'en fait, l'Histoire de France m'intéressait. C'était une sensation dingue. Mon article de l'époque.

 

Le dictateur

C'est avec Le Dictateur que j'ai réalisé à quel point Charlie Chaplin était un génie presque visionnaire, ancrant définitivement ce réalisateur parmi mes immenses chouchous. Le discours légendaire a été comme un coup de massue.

 

Psychose

2011, "c'est ma période des grandes découvertes", dixit le début de mon article sur le film d'Hitchcock. Ce fut une période géniale, pendant laquelle je me suis mis à étendre mes horizons à une époque où j'étais globalement focalisé sur le cinéma US des années 2000. Voir Psychose a été un petit choc et m'a fait comprendre que les films en noir et blanc étaient également faits pour moi. J'ai été scotché par ce que le cinéma des années 60 pouvait proposer, et mes préjugés ont été détruits.

 

Se7en

Peu de souvenirs de l'effet que m'avait fait le film à l'époque, si ce n'est la pièce dans laquelle la "victime de la gourmandise" est découverte. Un petit traumatisme bien poisseux. 

 

La ligne rouge

En 2012 (quelle surprise !), juste après le tsunami d'émotions qu'avait été The Tree of Life, j'ai continué ma découverte de Malick avec La Ligne Rouge et ce fut un coup de cœur immédiat. Je ne l'ai pourtant pas vu dans des conditions optimales, mais j'ai tout de même été happé par la mise en scène. Je me souviens surtout de cette sensation d'immersion, comme si j'évoluais moi-même sous les hautes herbes.

 

Orange Mécanique

L'œil grand ouvert lors du lavage de cerveau est évidemment une image forte qui me reste en tête. J'ai eu la chance de découvrir Orange mécanique en 2011 au cinéma. Cette année-là, en effet, de nombreux cinémas en France proposaient une rétrospective Kubrick et je me suis fait quasiment l'intégralité de la filmographie du bonhomme sur grand écran. C'était un putain de pied. Pour Orange Mécanique, je me souviens exactement du siège que j'occupais dans la grande salle du Café des Images à Caen. Je suis sorti de la salle complètement sonné.

 

Mulholland Drive

Je n'ai vu le film qu'une seule fois (oui, c'est possible) mais je n'oublierai jamais cette expérience, probablement autour de 2009. Dès que j'ai terminé le film, j'ai passé une bonne moitié de la nuit à rechercher des explications sur internet, sans me rendre compte de l'heure qui tournait. Mulholland Drive fait partie de ces casse-têtes impossibles à oublier.

 

Saya Zamuraï

Aaaah ce film ! Saya Zamuraï, c'est un petit chef d'œuvre de Matsumoto que personne ne connaît, pour la simple et bonne raison que le film n'était sorti que dans 9 salles en France et que le DVD est quasiment introuvable (à moins d'acheter le coffret 3 DVD de Matsumoto, que je vous conseille car il contient également le délirant Symbol). Je lorgnais sur la bande-annonce depuis déjà quelques semaines lorsque le verdict est tombé : 9 salles en France, dont le Lux à Caen. Triste pour le film, mais ravi de pouvoir le découvrir, je me suis précipité en salle et ce fut magique. J'y ai ensuite emmené une partie de mon entourage (dont ma mère, pour lui rendre la pareille après m'avoir fait découvrir tant de pépites lorsque j'étais gosse) et je vous encourage à y jeter un œil également.

 

2001 : L'odyssée de l'espace

On arrive à la fin de ce top et le chef d'œuvre de Kubrick est probablement l'un de mes souvenirs les plus marquants. Mon expérience avec ce film décrit l'importance de voir un film dans de bonnes conditions. La première fois que j'ai vu 2001 : L'odyssée de l'espace, j'étais avec mes parents et c'est moi qui ai proposé ce DVD. J'avais environ 17-18 ans, le canapé était cassé donc j'ai dû regarder le film sur une chaise peu confortable. Au bout de 30 minutes, ma mère est montée à l'étage pour faire autre chose. Une heure plus tard, après de longs soupirs, mon père est parti se coucher à son tour. Je suis resté seul jusqu'au bout, mais l'attitude de mes parents m'avait influencé : je me faisais chier comme un rat mort. Assis sur ma pauvre chaise, j'ai lutté pour finir et j'ai crié ma déception : "C'est donc ça, le chef d'oeuvre ultime du cinéma ? Une sacrée merde bien chiante, oui !". J'ai passé plusieurs années à dire que je détestais le film et qu'il était probablement le plus surcoté de toute l'histoire du cinéma. 

Puis, lorsqu'il est ressorti en salles en 2011, je lui ai laissé une deuxième chance, afin d'être bien sûr d'avoir des raisons valables de passer régulièrement pour un con. Le résultat fut sans appel : je me suis pris une gifle intersidérale et j'ai bien fermé mon clapet.

 

Fight Club

Je suis tombé amoureux de Marla et ma mâchoire est tombé au sol à la fin du film. Un peu comme tout le monde, non ?

 

 

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R
Et bien, je ne peux même pas dire que l'idée a fait son chemin, elle était sûrement déjà là vu la rapidité avec laquelle tu as pu compiler tes souvenirs sur autant de films !<br /> La fascination d'enfance pour certains films, puis le boom de la découverte de la profondeur du cinéma entre 15 et 25 ans, les goûts qui se définissent, et jusqu'aux découvertes récentes plus rares peut être, et moins spectaculaires, mais qui parlent plus à notre être profond par l'expérience de notre vie. Il y a de tout dans nos cinéphilies.<br /> <br /> Cette introspection me donne envie d'avancer enfin sur mon propre projet de top. J'en avais un sur mon premier blog allocine, mais je n'ai pas gardé les archives à la fermeture de la plate-forme, et je n'ai jamais refait de top depuis :(<br /> <br /> J'ai EXACTEMENT la même expérience que toi avec 2001, sauf que c'était déjà un film culte de mon père. Mais je ne comprenais pas pourquoi. Il nous disait qu'il fallait réfléchir, qu'il y avait beaucoup de symbolique, de choses à découvrir dans le film. Moi ça m'a toujours semblé être un spectacle intello un peu chiant.<br /> Et puis, vision en salle avec la copie 70mm du film en 2018 ou 2019 je crois... Claque intersidérale. L'une des expériences les plus immersives de ma vie de cinéma.<br /> <br /> Et je fais aussi partie du fan club de La Guerre des mondes, l'une de mes plus grandes expériences de cinéma à l'adolescence : je devais avoir 12 ans, et la puissance des visions noires contenues dans le film m'a longtemps marqué.
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S
Tu as tout parfaitement résumé dans ton premier paragraphe, c'est exactement ça ! Je me demande ce que ça donne en fin de vie, mais oui, les découvertes qui marquent se raréfient... <br /> <br /> Merci d'avoir lancé l'idée en tout cas ! Je n'y avais pas forcément pensé explicitement auparavant, mais sans doute inconsciemment oui.